2 Sovietologi: MATIN MALIA
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Maxim Gorki / 1 ianuarie 1902
Maxim Gorki )1868-1936)
Une collection parfaite pour ceux qui veulent progresser dans l'apprentissage d'une langue tout en se faisant plaisir à la lecture d'un bon roman de littérature étrangère. Page de gauche : le texte de l'auteur en version originale et page de droite : la traduction en français. Rien de plus simple pour améliorer son vocabulaire et sa compréhension…
Nous ? C'est moi‚ c'est vous‚ c'est lui‚ lui‚ nous tous. Oui‚ oui... nous tous ici - les enfants de petits artisans‚ des enfants de gens pauvres... Nous‚ je le dis‚ nous avons eu très faim‚ nous nous sommes beaucoup agités du temps qu'on était jeunes... Nous voulons manger et nous reposer‚ arrivés à l'âge mûr - voilà notre psychologie. Elle ne vous plaît pas‚ Maria Lvovna‚ mais elle est parfaitement naturelle‚ et il ne peut pas y en avoir d'autre ! Avant tout‚ l'être humain‚ très honorable Maria Lvovna‚ et‚ après‚ toutes les autres bêtises... Et donc‚ fichez-nous la paix ! Ce n'est pas parce que vous allez nous injurier‚ et pousser les autres à nous injurier‚ ce n'est pas parce que vous allez nous traiter de lâches et de fainéants que l'un d'entre nous se jettera dans l'activité sociale... Non ! Personne !
Dans un district provincial de l’empire tsariste, un petit monde d’oisifs et de privilégiés vit tranquillement. Mais la pensée socialiste commence à se répandre malgré tout et ce petit monde commence à se diviser. Des ouvriers de l’usine revendiquent et menacent de faire grève. L’un des directeurs, Bardine, serait prêt de céder. Son associé Skrobotov préfère la solution de force. Au cours d’une altercation, Skrobotov est tué. Sa mort est aussitôt exploitée pour rendre Bardine responsable. Les membres de la colonie bourgeoise se rapprochent parce qu’ils ont peur. Le jour se lève sur la répression avec l’arrivée de l’armée...
En 1898, un jeune journaliste de vingt-neuf ans écrit au plus célèbre des dramaturges russes. Celui-ci n’a que huit ans de plus que lui, mais il est déjà une autorité. Et il lui donne des conseils, et il l’encourage. Et voici comment se noue une amitié littéraire entre le jeune Gorki, qui publiera bientôt son premier livre, et Anton Tchekhov, l’auteur de La Mouette. Des lettres à ranger parmi les grandes correspondances de la littérature européenne.
La vie de la famille des Artamonov a des ressemblances avec la série des Rougon-Macquart de Zola. Avec Gorki, l’élément déterminant n’est plus l’hérédité mais le sens de l’action dans la société. Il n’y a pas d’individus déficients dans les trois générations des Artamonov. La rapacité du fondateur est dirigée contre ses concurrents et contre tous ceux qui sont susceptibles d’étouffer son entreprise. Ses fils qui sont beaucoup plus rapaces que constructeurs s’en prennent à la classe ouvrière qui est par eux considérée comme l’obstacle à leur enrichissement. Mais l’enrichissement matériel et financier s’est accompagné d’un appauvrissement spirituel, d’un resserrement du moi, d’une destruction de la personne.Derrière l’arrogance de la réussite pointe le vide d’êtres qui paradent mais vivent dans la crainte de la chute car ils ne créent plus rien. Seul échappera à cette spirale de la disparition des qualités humaines celui des Artamonov qui rejoint le courant révolutionnaire. Ainsi Gorki inscrit le roman de la famille dans la perspective des transformations sociales, au service de tous.
Cessant le travail, les débardeurs, en bandes tapageuses, s'en furent, à travers le port, achetant des victuailles aux marchandes des quais, établies en plein air, et cherchant des coins ombragés pour déjeuner par terre. C'est alors que survint, parmi eux, ce vieux loup sauvage qui avait nom Grichka Tchelkache. Maintes fois, il avait eu maille à partir avec la police. Chez les habitants du quartier du port, il était considéré comme un ivrogne invétéré, doublé d'un voleur audacieux et adroit.
Ce roman se situe à la fin du dix-huitième siècle, dans les merveilleux pays qui bordent la Volga. Le capitalisme y fait des ravages et la classe des riches marchands lutte pour son hégémonie, avec une férocité et une absence de scrupules sans égales. L'un d'eux, Jakob Maiakine, est le type même du négociant cupide et violent, dont le seul but est d'amasser de l'argent et d'assurer sa puissance. Thomas Gordéiev est fils de marchand lui aussi mais écœuré de ses richesses et de son milieu social. C'est un intellectuel, un "prophète" qui acceptera sa déchéance par haine d'un monde mal fait et par amour des hommes.
Ce premier roman de Gorki se voulait résolument politique, mais l'auteur s'est vu dépassé par son propre génie et il a construit surtout un excellent roman humain, dont la densité et la beauté sont restées sans pareilles dans son œuvre.
Tout est dans l'homme, tout est pour l'homme ! L'homme seul existe, tout le reste est l'œuvre de ses mains et de son cerveau. L'homme ! Quel mot magnifique ! Comme cela sonne fier ! Il faut respecter l'homme ! Pas le plaindre, pas l'humilier par la pitié, mais le respecter. Buvons à l'homme, Baron !
Un homme d'une trentaine d'années, grand et de large encolure, se tenait là, l'épaule touchant le cadre de la porte. Son costume était celui d'un vagabond ; sa personne et son visage, ceux d'un vrai Slave. Il avait une blouse rouge vif, indiciblement sale et déchirée, un large pantalon de toile, et, comme chaussures, un pied était dans les débris d'une galoche, l'autre, d'une botte de cuir. Ses cheveux châtain clair s'étaient embroussaillés ; des copeaux, des brins de paille et de papier quelconque sortaient d'entre les mèches, et la même chose dans sa belle barbe rousse qui tombait sur sa poitrine et la recouvrait de son large éventail. Le visage allongé, pâle et fatigué, était éclairé par de grands yeux bleus rêveurs [...]. Il me regarda avec un sourire triste, puis se tut et examina attentivement les passants à pied et en voiture. Une profonde et vague tristesse flottait dans ses yeux bleus et limpides... Le soir tombait, l'air était lourd, poussiéreux, plein de bruits, et les ombres des maisons s'allongeaient sur la route. Konovalov restait assis, le dos contre le mur, les bras croisés sur sa poitrine, et caressait les poils soyeux de sa barbe. Je voyais obliquement son visage allongé et pâle, et je pensais : " Quel est cet homme ? "
Source : Librairie Générale Française
Portrait étonnant et fort d'une femme du peuple. Pélagie, l'humiliée, la sainte, va devenir le symbole à la fois de la misère et du courage. Face aux persécutions et aux déportations, elle relève le drapeau et reprend le combat de son fils, Paul, et de ses compagnons... Un roman dont la dimension féministe, et l'aspect précurseur, ont sans doute été méconnus.
Ce court roman (1908), considéré par Gorki comme son oeuvre «la plus mûre», salué à sa sortie par un immense concert d'applaudissements - et de sarcasmes (Lénine condamnera sans appel son «mysticisme») -, traduit en français dès 1909 (mais de façon scandaleusement amputée), sera exclu des Œuvres complètes de l'écrivain par la censure marxiste... et condamné, par le fait, à près d'un siècle d'oubli.
C'est donc un quasi inédit que l'on propose aujourd'hui aux lecteurs de langue française. Et un inédit de la meilleure eau...
Raconteur-né (comme Jack London à qui il fait souvent penser), Gorki empoigne dès les premières pages les rênes de sa troïka pour un galop picaresque de sa façon... et fouette, cocher!... Matveï, son héros - qui lui ressemble comme un frère -, fait ses classes sur la route avec les vagabonds, pratique tous les métiers, et finit par trouver la Voie - celle d'un christianisme social parfaitement hérétique - au fil de rencontres hautes en couleur.
La sainte Russie est vaste, et vaste aussi ce court roman qui contient la terre immense. Cette générosité-là, seuls les Russes de la grande espèce savent la pratiquer. Et peu importe, dès lors, qu'on adhère ou non aux idées de l'écrivain, aussi sympathiques qu'irréalistes. Il nous suffit d'aller avec lui sur ces chemins perdus semés d'embûches et de merveilles, qui finissent par rejoindre ceux des Milles et Une Nuits. Marx se perdra en cours de route, et Jésus lui-même... mais nous nous y retrouvons. Et c'est ainsi que Gorki est grand!
Terrible portrait de la Russie au XIXe siècle.
Dès 9 ans, le jeune Gorki commence à travailler. Il plonge dans un univers foncièrement amoral, plein de promiscuité, de saletés et d’obscénités, de violences, d’humiliations, et aussi, d’un ennui exaspérant.
Heureusement, il découvre la littérature qui lui permet de survivre et attise son désir d’apprendre
Troisième volet de l'autobiographie de Gorki, publié en 1923, dix ans après Enfance et En gagnant mon pain. Parti pour Kazan dans l'espoir (vain) d'étudier, l'auteur hante les bas-fonds de la ville et fréquente les étudiants révolutionnaires.
Quand il écrit Paul le malchanceux, Gorki est déjà connu pour ses récits Les Vagabonds qui montrent la vie errante de nombreux réfractaires qui n'arrivent pas à trouver leur place en Russie et partent sur les routes. Pendant des années, Gorki a lui même sillonné la Russie à pied en leur compagnie. Il a appris leur langue riche et épicée, partagé les cellules des salles de police où on les parque, s'est passionné pour les péripéties de leurs vies qui témoignent de l'impossibilité à trouver le bonheur ou l'apaisement. De tout cela il fait l'aliment de ses livres.
Paul s'éprend d'une jeune femme semi-prostituée et cette liaison tourne au drame. Il fait partie de cette galerie de personnages pour qui Gorki a une tendresse particulière parce que personne ne leur apporte l'aide qui pourrait leur faire quitter le rivage du malheur.
L’œuvre de Gorki est hantée par ce besoin de solidarité entre les hommes dont l'absence est le plus sûr moyen de les renvoyer dans un monde où personne n'est plus rien et devient vite un être malfaisant.
On retrouve dans ce roman les qualités de La Mère, de Thomas Gordéiev, de Un premier amour qui ont placé Gorki au premier plan de la littérature mondiale.
J'ai l'impression d'avoir été dans mon enfance comme une ruche où des gens divers, simples et obscurs, apportaient, tels des abeilles, le miel de leur expérience et leurs idées sur la vie ; chacun d'eux, à sa manière, enrichissait généreusement mon âme. Souvent ce miel était impur et amer, mais qu'importe, toute connaissance est un précieux butin.
Photographie de la couvertures que j'ai téléchargé :
La maison du grand-mère de Maxime Gorki. Gorki à Kazan en 1887µ. Gorki avec Tolstoï en 1901. Certificat scolaire du 8 juin 1879. La forteresse de Kazan. Gorki avec Tchékhov en 1900.
Documents B.N.
Découvrez une facette cachée de Maxime Gorki, à travers quatre nouvelles méconnues et inédites dans cette édition bilingue. C’est l’occasion pour la collection d’accueillir – enfin – cet écrivain, l’un des plus talentueux de Russie, et de révéler le « vrai Gorki », celui qui, par son œuvre, véhicule une haute idée de l’homme et de la société humaine.
UNE FOIS, EN AUTOMNE
Les saisons ont cela de réconfortant : elles reviennent chaque année, immuablement. Mais pour le narrateur de cette nouvelle, l’automne est synonyme de pauvreté, de misère. Une fois en automne, il se retrouve sans le sou, sans logement, seul. Un texte fort et émouvant, véritable ode à ceux qui connaissent la faim et le froid.
CAÏN ET ARTÈME
Dans cette nouvelle, Maxime Gorki aborde un mal de son temps : l’antisémitisme. Ce thème raisonne à l’ombre des événements d’un XXe siècle encore naissant, mais demeure universel et, aujourd’hui encore, d’actualité.
UN ÉTRANGE COMPAGNON
Un malheureux cherche dans la nuit un foyer chaleureux et accueillant, où il pourrait passer la nuit. Mais de porte en porte, chacun l’envoie promener plus loin. De dépit, il s’éloigne de la ville et trouve refuge dans une grange. Il tombe alors sur un étrange compagnon…
LES FERMOIRS D’ARGENT
Trois amis rencontrent une étrange vieille femme. Elle est plongée dans un épais livre, posé sur ses genoux. Un mystérieux livre aux fermoirs d’argent.