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mardi 30 juin 2020

Chapoutot tradus la Iasi !






Johann Chapoutot, n. 1978 (40 de ani), istoric francez specializat in analiza nazismului (cu precadere pe latura cultural ideologica)

Profesor la Universitatea  din Grenoble apoi  la Sorbonne Nouvelle (Paris III), cercetator invitat la Freie Universität Berlin (2015-2016).Actualmente, profesor de istorie contemporana la Université Paris Sorbonne (Paris IV).


Ouvrages


L'âge des dictatures. Régimes autoritaires et totalitarismes en Europe (1919-1945), PUF, 2008

Le national-socialisme et l'Antiquité, PUF, 2008.

(***Trad. romana Nazismul și Antichitatea (Iasi 2016, Bibliotheca Classica Iassiensis), 616 pagini, pret 46,29 lei)

Le meurtre de Weimar, PUF, 2010

Le nazisme. Une idéologie en actes, La Documentation Française, 2012

Fascisme, nazisme et régimes autoritaires en Europe (1918-1945), Éd.: Presses Universitaires de France, Coll.: Quadrige, 2013

Histoire de l'Allemagne (1806 à nos jours), Puf, coll "Que-sais-je, 2014

La Loi du sang. Penser et agir en nazi, Gallimard, coll. Bibliothèque des Histoires, 2014

La Révolution culturelle nazie, Éditions Gallimard, coll. « Bibliothèque des Histoires », 2017

Hitler, Presses Universitaires de France, 2018
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L'histoire méconnue de Gareth Jones, celui qui dénonça Staline



Jones, celui qui dénonça Staline



VIDÉO - L'histoire méconnue de Gareth Jones, celui qui dénonça Staline 


HISTOIRE - L'Holodomor, ce nom de vous dit rien ? Il s'agit pourtant d'un des crimes de masse les plus terribles du XXe siècle. C'est ce que raconte le film "L'ombre de Staline", d'Agnieszka Holland, sorti le 22 juin dernier au cinéma, à travers l'histoire du journaliste Gareth Jones.

29 juin 12:44 - Léa Bons

Une période tragique, méconnue du grand public. Avec L'ombre de Staline, en salle depuis le 22 juin, la réalisatrice Agnieszka Holland s'attaque à un sujet de taille, l'Holodomor, une terrible famine ayant frappé le sud-ouest de l'URSS, et notamment l'actuelle Ukraine. La cinéaste polonaise y relate l'histoire de l'un des premiers lanceurs d'alerte de l'histoire récente, Gareth Jones, un journaliste gallois qui, on peut le dire, ne manque pas d'audace. 

A peine diplômé, le jeune homme met de côté l'impartialité du métier pour se mettre au service du Premier ministre britannique, David Lloyd George (1916-1922), en tant que conseiller aux Affaires étrangères. Après avoir été le premier journaliste étranger à s'entretenir avec Adolf Hitler, il ambitionne d'interviewer Joseph Staline, pour comprendre notamment la réussite économique de l'Union soviétique alors que, partout, les peuples souffrent encore de la Grande Dépression. Il décide alors de se rendre à Moscou, en mars 1933, et finit par se rendre en Ukraine, où il découvre une région touchée de plein fouet par la famine, orchestrée par le pouvoir central.

L'Holodomor, l'extermination par la faim

C'est l'Holodomor, l'extermination par la faim. Depuis 1931, Staline, "le petit père des peuples" a mis en place la collectivisation forcée des campagnes, cette politique agricole consistant à prendre le contrôle direct de la production des koulaks, terme péjoratif pour désigner les propriétaires fermiers de la région, par l'État. Un moyen d'accélérer l'industrialisation de l'URSS. La ponction des récoltes se faisant plus intense, la famine s'installe et les propriétaires terriens tentent de lutter. Pour briser cette résistance, à partir de l'automne 1932, Staline aggrave la famine en augmentant les réquisitions alors que les récoltes sont pourtant médiocres. Toute personne qui vole ou dilapide "la propriété socialiste", finit au goulag ou est condamnée à la peine capitale. 

Choqué par ce qu'il découvre, Gareth Jones décide de dénoncer ce génocide en publiant un communiqué de presse. "J’ai jeté un croûton de pain dans un crachoir. Un paysan qui partageait notre compartiment s’en est emparé comme s’il n’avait pas mangé depuis des jours. J'ai passé la nuit dans un village qui élevait jadis 200 bœufs. Il n'en restait que plus que six. Les paysans mangeaient ce qu'il restait du fourrage du bétail. Ils me confièrent que beaucoup d'entre eux étaient déjà morts de faim", écrit-il notamment.

Une mort aux circonstances troubles

Un rapport qui ne trouvera que peu d'écho dans la presse occidentale. Le 31 mars, le New York Times publie même un démenti clamant que "les Russes ont faim mais ne sont pas affamés". Un texte de Walter Duranty. Ce lauréat du Prix Pulitzer accuse Gareth Jones d'avoir fortement exagéré les choses. Ce qui, d'évidence, ne fut pas le cas. De fait, selon les historiens, l'Holodomor fit entre 3 et 5 millions de victimes... 

Après ce coup d'éclat, Gareth Jones vit son destin prendre une dramatique tournure. En 1934, alors qu'il n'a plus le droit de mettre les pieds en URSS, il se tourne vers l'Extrême-Orient et se rend en Mongolie, où il est enlevé, avant que ses ravisseurs ne le tuent. Un meurtre que beaucoup attribueront aux services de renseignement soviétiques.
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Agnieszka Holland (n. 28 noiembrie, 1948) este o regizoare de filme și seriale de televiziune originară din Polonia. A studiat regie de film la Academia de Fim (FAMU) din Praga. Cariera în film și-a început-o alături de Krzysztof Zanussi ca asistent de regie, iar Andrzej Wajda i-a fost mentor. A scris mai multe scenarii cu Wajda înainte să-și regizeze propriile filme, care au fost apreciate și recompensate la festivalurile importante de film de la Cannes, Gdańsk, Berlin, Montreal și Globul de Aur, astfel a câștigat notorietate în mișcarea poloneză a Noului Val. Holland este cunoscută în Statele Unite pentru cele trei filme nominalizate la premiile Oscar: Angry Harvest (1985), Europa, Europa (1990), In Darkness (2011) și filmele pe care le-a făcut pentru Warner Bros: Oliver, Oliver (1992) și The Secret Garden (1993). 1997: Washington Square cu Jennifer Jason Leigh, Albert Finney si Jennifer Garner.În 1994, în Statele Unite, a regizat thriller-ul pentru televiziune Red Wind, lansat în 1995 de postul de televiziune Arte, care face parte din seria Fallen Angels produsă de Sydney Pollack. Agnieszka Holland este recunoscută pentru contribuțiile sale la cinematografia poloneză, fiind unul dintre regizorii remarcabili ai Poloniei și un regizor aparte al Hollywood-ului.(w.rom.)

lundi 29 juin 2020

3 carti de Julius Margolin

1.Julius Margolin, Voyage au pays des Ze-Ka, Le Bruit du temps, 2010

Soixante ans après, le témoignage de Julius Margolin sur l'univers des camps soviétiques est republié dans son intégralité. Une oeuvre littéraire capitale. C'est une impression troublante que de tenir entre les mains un probable chef-d'oeuvre. Sans se payer de mots, Voyage au pays des Ze-Ka, de Julius Margolin, récit-fleuve (plus de 700 pages) sur le goulag, mérite sa place aux côtés des écrits d'Alexandre Soljenitsyne, de Varlam Chalamov, de Vassili Grossman, ou du film d'Alexeï Guerman, Khroustaliov, ma voiture !...
Du point de vue littéraire, la singularité et la puissance de l'ouvrage résident dans la distance de l'auteur. Le zek s'efface derrière le docteur en philosophie de l'université de Berlin, résolu à analyser avec la précision d'un entomologiste cette fourmilière déshumanisée. (Emmanuel Hecht - L'Express, décembre 2010 )
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2.Julius Margolin,  Le Livre du retour,  Le Bruit du Temps,  2012)

"Mon Occident à moi prenait forme par opposition à la Sibérie, à l'Oméga, l'étoile à cinq branches qui brillait au-dessus du royaume des camps. C'est de là-bas, de la toundra et de la taïga, des fameuses forêts et des baraquements, des salles d'université et des bourgs militaires qu'une ombre se projetait, envahissant le monde entier, et c'est de là-bas qu'une ligne directe menait, se brisant sur la carte, vers l'Occident, la Liberté, la Patrie. Mon Occident à moi était là où je pouvais enfin me redresser, où plus personne ne m'obligerait à mentir". (J.M.)

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3.Julius Margolin, Le Procès Eichmann et autres essais, Le Bruit du Temps, 2016
L'auteur du Voyage au pays des Ze-Ka a été amené à relater deux procès retentissants : témoin en 1950 à Paris au procès de David Rousset contre le journal communiste Les Lettres françaises, qui l'accusait d'avoir "inventé", les camps soviétiques, il a couvert dix ans plus tard à Jérusalem le procès Eichmann. Ce qui anime Julius Margolin, dans ses deux comptes rendus comme dans ses autres écrits politiques ici réunis, c'est la volonté de dénoncer le système concentrationnaire et les mensonges de ceux qui le défendent, de lutter sans relâche contre ce qu'il nomme "l'intrusion du rapace dans le milieu démocratique".

(Présentation de l'éditeur)
Voyage au pays des Ze-Ka --carte capitala. Ar trebui neaparat tradusa.
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Babelio :JULIUS MARGOLIN
avis des lecteurs

 

Julius Margolin

Né (e) à : Pinsk, bielorussie , le 14 octobre 1900  Mort(e) à : Tel Aviv , le 21 janvier 1971

 

Biographie :

Né dans une famille juive de Pinsk (Biélorussie), Julius Margolin (Юлиус Борисович Марголин) est un philosophe et écrivain.

Après avoir terminé ses études de philosophie à Berlin, il s'installe en Palestine en 1936. En 1939, il est en séjour à Lodz lorsque la Pologne est envahie. ll se réfugie alors dans sa ville natale, à l’est du pays.

Arrêté le 19 juin par le NKVD, il est envoyé dans un camp de travail sur la rive nord du lac Onéga. Ayant survécu par miracle à cinq années de Goulag, libéré en 1945, il écrit "Voyage au pays des Ze-ka" dès son retour à Tel-Aviv, et doit faire face à une opinion internationale incrédule, l’URSS étant encore auréolée de sa contribution à la victoire contre le nazisme. De fait, le manuscrit est rejeté de partout, même en Israël, jusqu'à 1949 ou il sera publié en France.

Il vient à Paris en 1950 témoigner au procès de David Rousset contre Les Lettres françaises, et ne cessera de lutter, jusqu’à sa mort en 1971, pour la libération des Ze-Ka, les prisonniers des camps.

Source : Wikipedia.ru,

Voyage au pays des Ze-Ka  

keisha   02 juin 2011

Voyage au pays des Ze-Ka de Julius Margolin                    

Même si Dominique a déjà tout dit dans son excellent billet, il est de mon devoir d'insister : les 780 pages de ce récit de Julius Margolin, qui passa cinq années dans les camps soviétiques du grand nord soviétique, sont à lire absolument. C'est dur, oui, mais on tient là de l'exceptionnel.

"Le seuil de la maison de la rue Logiszynska une fois franchi, je cessai d'être un homme."

En 1939, rien ne préparait cet intellectuel qui vivait avec sa famille en Palestine et visitait ses parents et amis en Pologne, à être broyé par la machine stalinienne. Il se comportait envers l'URSS "sans illusions et sans hostilités", et quand la guerre éclate, il fait confiance aux soviétiques pour le laisser rentrer chez lui. Las! Condamné à cinq ans de redressement par le travail, il va connaître de l'intérieur une entreprise de déshumanisation à l'échelle d'un état. Des millions d'hommes soumis à un épuisant travail sans relâche, sans tenir compte des qualifications de chacun (hormis les médecins), et souffrant de malnutrition. Sans doute des millions de morts. Lui a eu la chance d'en sortir vivant.

Ce qui frappe, c'est sa façon de se déclarer Occidental, par rapport aux populations soviétiques. Il a connu des pays développés et prospères, et même démocratiques. Au début il reçoit des colis, des lettres de sa mère restée en Pologne. Tout au long de ses années, il analyse son expérience , conscient lorsqu'il risque, dans ce "royaume de la mort", de basculer vers un état sans retour, et réussissant à écrire trois essais (qui seront détruits avant sa libération). Il décrit en détail le fonctionnement de ce système.

Il écrivit ce Voyage au pays des Ze-Ka dès 1947, mais il se heurta "à un deuxième mur de pierre, dressé par la lâcheté et la traitrise." Son témoignage choquait, mais il lutta pendant des années pour faire connaître la vérité sur ces camps (qui ont existé encore des années après).

J'ajouterai que les qualités littéraires de ce Voyage rendent sa lecture non pas agréable, bien sûr, mais tout à fait passionnante.

Voyage au pays des Ze-Ka de Julius Margolin       

Julius Margolin est un intellectuel juif polonais qui a émigré en Palestine à la fin des années 30, l’été 1939 il est en visite en Pologne, du jour au lendemain les frontières se ferment, le pacte Germano-Soviétique va conduire cet agrégé de philosophie à chercher refuge dans sa ville natale de Pinsk où se retrouvent beaucoup de juifs fuyant les nazis.

Pendant une année Margolin va tenter de sortir du pays, faisant valoir son passeport palestinien, lui qui a au cours de sa vie changer plusieurs fois de nationalité au gré des guerres, va se retrouver sans nationalité, toutes ses tentatives échouent et il est finalement arrêté pour infraction aux lois sur les passeports !

Condamné, un voyage interminable aux conditions matérielles épouvantables, va le conduire au fin fond de la Sibérie. Il n’est plus un homme, il est devenu un Ze-Ka terme qui désignait les prisonniers qui creusaient le canal de la mer Blanche à la Baltique : le sinistre Belomorkanal, et qui passa dans le langage des camps. Il passera cinq années au Goulag.

De Varlam Chalamov à Soljenitsyne, de Evguenia Guinzbourg à Gustaw Herling, ils sont nombreux à avoir témoigné sur le Goulag. Qu’est ce qui fait de ce livre un document très particulier ?

Julius Margolin n’est pas Russe, il n’a jamais vécu sous le régime soviétique, il n’a pas été soumis à l’idéologie communiste, il n’a subi aucune répression. Il a une très grande capacité d’observation et de réflexion, sa formation intellectuelle le pousse à s’interroger, à tenter de comprendre le processus qui est à l’oeuvre au Goulag. Très tôt pendant sa détention il s’imagine alertant l’opinion publique mondiale, il s’ingénie à décrypter l’absurde des situations, le phénomène de déshumanisation qui est en oeuvre, il lutte avec acharnement allant jusqu’à vouloir écrire des traités de la haine ou du mensonge.

Il décortique pour mieux les analyser les consignes qui régissent le camp : la ration de nourriture est proportionnelle au travail accompli, les jours de repos la ration diminue, si le Zek est malade la ration diminue, s’il fait un travail moins dur la ration diminue.

Il démonte les consignes ridicules sur le rendement attendu des prisonniers, les punitions, les brimades, la terreur que font régner les ourkis prisonniers faisant régner la terreur , les chantiers épuisants et inutiles, les simulacres de justice.

Il décrit les relations entre prisonniers, le grand mélange de nationalités qui exacerbe les sentiments les plus violents, il en est lui même victime et lorsqu’un jour il frappe un de ses compagnons il dit « Parmi toutes les choses que je ne pardonnerai jamais, ni au camp ni à ses sinistres créateurs, ce coup restera dans ma mémoire, car il fit de moi un instant, leur complice, leur élève, leur prosélyte »

Le livre de Julius Margolin est irremplaçable, la traduction de Nina Berberova et Luba jurgenson respecte toute profondeur du texte, font entendre magnifiquement la voix qui s’élève contre la barbarie. Dans la postface vous apprendrez le rôle important qu’à joué jusqu’à sa mort l’auteur pour alerter l’opinion mondiale car dit-il « Chaque crime commis dans le monde doit être appelé par son nom, à haute voix. Sinon, la lutte contre lui est impossible.»

Le procès Eichmann et autres essais          

NonFiction   06 février 2017

Le procès Eichmann et autres essais de Julius Margolin                 

Quand les intellectuels communistes français soutenaient la politique concentrationnaire de l'URSS.

Le livre du retour     

Telerama   12 décembre 2012

Le livre du retour de Julius Margolin                       

Ce livre, tendu par l'écriture magnifique de Margolin, témoigne d'une période où un homme tente de se reconstruire avec dignité.

Le livre du retour de Julius Margolin                       

Huit brefs et merveilleux chapitres d’enfance, publiés à la fin du livre, sont les traces d’une autobiographie avortée.

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