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vendredi 19 novembre 2021

Bucuresti - Paris?

How Did Bucharest Become ‘Paris of the East?’
MAIS OUIhttps://www.thedailybeast.com/how-did-bucharest-romania-become-paris-of-the-east?ref=scrollAnthony Paletta
Updated Jan. 31, 2020 9:30AM ET / Published Jan. 26, 2020 5:08AM ET 

miroir


Miroirs dans la peinture


Les miroirs font leur apparition dans la peinture à la fin du moyen-âge, en Flandres.
En peinture, le miroir permet d'élargir l'image, de refléter ce que l'oeil ne voit pas...Donc de monter le hors champ.
Les miroirs sont convexes et furent appelés des "miroirs de sorcières" car on leur attribuait des pouvoirs magiques. On en trouvait beaucoup dans les foyers flamands. Placés en face d'une fenêtre, ils permettaient de diffuser beaucoup de lumière dans l'intérieur des maisons.
Un autre nom habituel est "miroir des banquiers" car ils permettaient aux banquiers, orfèvres et usuriers de surveiller l'ensemble d'une pièce.
Voir le tableau de Petrus Christus qui en 1449  a représenté dans le miroir du bijoutier, 2 badauds regardant sa vitrine et on aperçoit aussi les maisons de la ville.us Christus (vers 1410/1420 - 1475/14)Saint Eloi
1449
New York, the Metropolitan Museum of Art.
Petrus Christus (vers 1410/1420 - 1475/14)Saint Eloi
1449
New York, the Metropolitan Museum of Art.

Petrus Christus (vers 1410/1420 - 1475/14)Saint Eloi
1449
 
1449
New York, the Metropolitan Museum of Art.
 Saint Éloi à son atelier (détail)Fichier: Petrus Christus, Sant'Eligio nella bottega di un orafo 01.jpg
 Ce détail ne passe pas inaperçu
Que voit-on dans le miroir de l'orfèvre qui pèse une bague, entouré de ces 2 clients richement vêtus ?
2 badauds avons-nous dit, mais l'un qui pourrait être le peintre, porte sur son  bras un faucon.


Que voit-on dans ce miroir sur le mur de la demeure, entre les 2 époux ? Ces époux de dos (normal). Et un troisième personnage, témoin du mariage. Le peintre Van Eyck lui-même ? S'agit-il seulement des 2 époux, disproportionnés par rapport aux dimensions de la pièce ? Van Eyck maîtrise encore mal la perspective.
Le miroir serait un lieu neutre que s'approprierait le peintre, pour y faire figurer ce qu'il aime.
Fichier:Van Eyck - Arnolfini Portrait.jpg
Van  Eyck : Portrait dit "des époux Arnolfini" (1434)
Dans un autre tableau flamand le miroir convexe est ainsi tourné vers l'extérieur et permet au spectateur d'apercevoir l'architecture de la ville.
Fichier:Quentin Massys 001.jpg
 1514, Quinten Metsys -" Le changeur -prêteur, selon les traductions - et sa femme".
Le prêteur observe  ses pièces de monnaie tandis que sa femme feuillette un livre saint ouvert sur une image pieuse - il semblerait que la vierge soit représentée dans cette image. L'epouse est distraite de sa lecture  par son mari cupide.
Ces 2 personnages évoqueraient une réalité professionnelle de l'époque ou bien le tableau aurait un contenu allégorique : l'avarice opposée à l'honnêteté.
Que voit-on d'autre dans le miroir ?
Une fenêtre dont les montants symbolisent la croix .
 
Détail du tableau ci-dessus
 Le miroir à la renaissance italienne :
Dans ce chef-d'oeuvre de jeunesse du Titien, l'harmonie de la composition et des couleurs exalte la beauté de la femme. Titien donne ici le prototype de l'idéal féminin caractéristique de la peinture vénitienne. Les deux miroirs, dont l'un est tendu par l'homme, permettent à la jeune femme de se voir de face et de dos.
Fichier:Titian Venus Mirror (furs).jpg
Vénus à sa toilette ( ou Vénus au miroir) par Le Titien en 1555.
La peinture de nus étaient fortement découragée dans l'Espagne du xviie siècle, les toiles pouvaient être saisies ou repeintes à la demande de l'inquisition espagnole, les artistes qui peignaient des œuvres licencieuses ou immorales pouvaient être excommuniés, mis à l'amende ou bannis d'Espagne. Les portraits de sibylles, de nymphes ou de déesses mythologiques étaient chastement vêtues dans l'art du XVIIeespagnol, aucune peinture espagnole des années 1630 ou 1640 ne montre de femme avec ses seins exposés et même les bras étaient rarement montrés nus. Néanmoins les buts de l'art étaient considérés comme au-dessus des questions de moralité parmi les cercles intellectuels et aristocratiques et il y avait de nombreux nus, en général des représentations mythologiques, dans les collections privées. Le protecteur de Vélazquez, le roi Phillippe IV, avait de nombreux nus de Le Titien et de Rubens dans sa collection et Vélazquez, en tant que peintre du roi, avait peu à craindre en peignant un nu. Les collectionneurs, y compris le roi, avaient tendance à conserver les nus ensemble dans une pièce relativement privée et discrète. Les membres de la cour de Philippe IV "appréciaient la peinture et les nus en particulier mais ... exerçaient en même temps une pression sans pareil sur les artistes pour les empêcher de peindre des corps nus." (Extrait de Wikipédia)
Vénus se voit de face chez Le Titien (ci-dessus) comme chez Veronese (ci-dessous) , mais...
Veronese, Vénus au miroir vers 1585
Véronèse peint ici le même thème que Titien. Seulement, Vénus n'est plus face à nous. Au contraire, elle nous tourne le dos. Certes, le buste est toujours aussi éclatant, la peau laiteuse se détache sur les étoffes chatoyantes, du rose foncé du rideau au vert doublé de fourrure du manteau à moitié tombé. La chair est à la fois moelleuse et veloutée, comme le décor, aussi sensuel que la femme : plis suggestifs des coussins de dentelle, creux foncés du satin rosé, doux pelage à la naissance de l'arrière-train. Ici pas de myrte, mais un couple de colombes, aux pieds de la déesse. Cet oiseau roucoulant, attaché au char de Vénus, a été transformé par le Moyen Age en symbole de la luxure, rejoignant ainsi les bijoux et le miroir. Pourtant, ici, Vénus ne se cache pas de ses mains pudiques. Elle ne s'occupe d'ailleurs pas d'une éventuelle tierce personne. Nous avons ainsi la sensation de la surprendre, sans pouvoir être vus d'elle. Inclinant le miroir de sa main droite afin de mieux se regarder, elle ajuste de l'autre sa coiffure, tandis que pend une ceinture.


Au 17 è siècle le miroir dans la peinture ? Rubens aussi.
Comme de très nombreux artistes, peintres et sculpteurs, Rubens s'est attaché à représenter Vénus. Et, comme eux, il peint certes la déesse de l'Amour mais aussi la représentation de la beauté féminine idéale. Titien, Vélasquez et de nombreux peintres de la Renaissance reprennent le thème antique de la Vénus à sa toilette ou endormie.
467px_Peter_Paul_Rubens_111Vénus à son miroir par Rubens vers 1616
 Avec l'influence de la renaissance italienne le miroir est devenu octogonal.
Fichier:Velazquez-Meninas.jpg
Les menines par diego Vélasquez vers 1656
musée du Prado
Ce tableau représente une grande pièce du palais du roi Philippe IV.On y touve plusieurs personnages :
  • la jeune infante entourée de ses demoiselles d'honneur, d'un chaperon, d'un garde du corps, d'une naine, d'un nain et d'un chien.
  • En retrait, devant une toile et tenant un pincezu, Velasqez lui-même regardant à l'extérieur de la pièce
  • un miroir est accroché au mur. Il reflète deux peronnages.
  • ces 2 personnages peuvent être le roi et la reine que Velasquez est en train de peindre.
  • au fond, poussant une porte qui semble donner sur le vide, on aperçoit un persnnage qui pourrait être un parent du peintre.
    Cette composition est complexe et sybilline, tout n'est qu'illusion ?

    J'ai envie de revenir au mythe
     de Narcisse qui fut le premeier à s'admirer dans un miroir rustique, la surface de l'eau.
    Narcisse est toujours présent parmi nous : il a donné  2 mots, le narcissisme et la fleur, la Narcisse.
    Dans la mythologie grecque, Narcisse était le fils d'unDieu et d'une nymphe ( celles-ci étaient très jolies et avaient de nombreuses aventures amoureuses, d'où a été tiré le terme "myphomanie"). Narcisse était lui-mémee beau et ne s'intéressait qu'à sa propre beauté, ce qui l'amenait à se désintéresser des jeunes filles.
    Puni par Hera la femme du volage Zeus, Echo fut condamné à ne plus povoir parler normalement. Elle ne pouvait que répéter les derniers mots  qu'elle venait d'entendre.
    La suite de la légende est différente selon les auteurs. Selon Ovide qui écrivit la légende la plus connue, Echo devint amoureuse de Narcisse qui lui restait insensible. il fut poussé à aller se désaltérer à une source. Là il aperçut son visage, si beau qu'il en devint épris immédiatement et insensible au monde se laissa mourir. A la place où il mourrut des fleurs poussèrent auxquelles on donna son nom.

Echo et Narcisse. 
Tableau de Nicolas Poussin (1630) Musée du Louvres. 
Ce tableau d’Echo et Narcisse a été réalisé vers 1630 par l’un des grand maîtres du classicisme français du XVIIe siècle Nicolas Poussin. C’est un tableau huile sur toile de 74x100cm, il est exposé au département des peintres du musée du Louvre à paris. C’est une œuvre de jeunesse encore très marquée par la manière vénitienne des débuts du peintre. Ce tableau de Nicolas Poussin emprunte son sujet aux « Métamorphoses d’Ovide ».
Au premier plan sur le tableau, on voit donc Narcisse mort (probablement de fatigue). Appuyée contre le rocher, Echo le contemple inlassablement, ne sachant pas encore que son amour s'en ait allé rejoindre le royaume des ombres. Quant à Cupidon (ou Eros chez les Grecs) entre les deux personnages, il semble bien impuissant à faire quoi que ce soit.
Les cheveux de Narcisse se transforme en fleurs blanches.

Et les impressionnistes ont-ils aussi utilisé cet objet, le miroir dans leur peinture ?
Le miroir chez manet
[manet_bar_at_folies_bergeres-1881.jpg]
Le dos de la serveuse bien de face se reflète à droite du tableau. Manet a truqué pour ouvrir son tableau à ce reflet, ouvrir la perspective et de jouer des perspectives.
Berthe Morisot

Berthe Morisot, "La psyché ou le miroir" (1876)
Le musée Marmottan organise une rétrospective consacrée  à son œuvre, rassemblant près de 100 peintures sur 430 répertoriés. La dernière rétrospective s’est tenu en 1941 au musée de l’Orangerie

Au 20ème siècle :
 Le surréalisme des peintres belges Delvaux et Magritte et l'érotisme de Balthus :
Magritte
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                   Paul Delvaux "le miroir", 1936



La "reproduction interdite" 1937 par
 Magritte
 L’image vue à travers le miroir n’est pas la réalité. Elle convoque l’univers surréaliste de l’ illusion et du rêve.
Balthus, "Nu devant un miroir", 1955@Metropolitan Museum of Arts
 L'oeuvre de Balthus (Balthasar Kłossowski de Rola, né à Paris en  février 1908) :
Des adolescentes abandonnées dans des rêveries bienheureuses, se laissant regarder, lascives, et un mélange d’évènements de sa vie privée seront les sujets principaux des tableaux de Balthus.
Balthus est resté célèbre pour ses tableaux de jeunes filles souvent peintes dans des poses ambiguës exposées aux regards des voyeurs, jouant sur l'idée de l'innocence perdue à l'adolescence. Des oeuvres qui ont souvent choqué les visiteurs des musées.
 Il meurt le 18 février 2001 dans son Chalet de La Rossinère en pays de Vaud en Suisse, il aura réalisé plus de 350 peintures et un millier de dessins et demeurera l'un des peintres les plus énigmatiques du XXe siècle. Balthus ne se considérait pas comme un artiste mais comme "un travailleur", il disait "l'Art est un métier". 

La mythologie expliquée par la peinture de G. Denizeau

La mythologie expliquée par la peinture de G. Denizeau

Ed. Larousse


Ce très bel ouvrage vous propose d’aborder la mythologie à travers les tableaux des grands maîtres des siècles passés. Il permet de se familiariser avec les épisodes principaux des grands mythes gréco-romains. Du combat entre Zeus et les Titans jusqu’à la fondation de Rome en passant par la guerre de Troie, on s’aperçoit que ces récits ont, de tout temps, été source d’inspiration pour les artistes. Chaque tableau est ainsi présenté accompagné du mythe qu’il illustre. A cette occasion, l’auteur fait référence aux textes sources des poètes grecs et latins qui nous ont permis de connaître ces épisodes. Sur la double page suivante, l’auteur livre une analyse du tableau qui nous permet de mieux comprendre la manière dont le peintre a choisi de représenter le mythe en question. Cet ouvrage est ainsi très intéressant lorsque l’on souhaite se plonger dans la mythologie. D’autre part, il permet aussi de découvrir des œuvres très différentes les unes des autres et de s’initier à l’analyse picturale de manière très abordable. A lire d’une traite ou bien à feuilleter selon vos envies !

 Très beau livre. L'auteur, Gérard Denizeau , historien d'art, est un universitaire spécialiste du patrimoine. Il publia le premier ouvrage de cette Collection : la Bible expliquée par la peinture. Parcourez les plus belles œuvres de la mythologie gréco-romaine : Saturne dévorant l'un de ses enfants de Francisco de Goya, Jupiter et Thétis d'Ingres, Pallas Athéna de Gustav Klimt, Apollon et le python de William Turner, Prométhée de Gustave Moreau, les Trois grâces de Raphaël, Héraclès affrontant le lion de Némée de Francisco de Zurbaran, Baigneuse ou nymphe endormie près d'une source de Théodore Chassériau, le Jugement de Pâris de Jean Antoine Watteau, la Chute d'Icare de Pieter Bruegel, les Amours de Pâris et d'Hélène de Jacques Louis David, la Médée Furieuse d'Eugène Delacroix, Echo et Narcisse de Nicolas Poussin, Sappho à Leucate du baron Antoine Gros, etc. Merveilleuse qualité des très nombreuses reproductions, et de la mise en page. Un cadeau ludique et pédagogique, totalement dans l'esprit des éditions Larousse. Contient une concordance des panthéons (totalité des Dieux) de la Grèce et de Rome, et, un index raisonné des artistes. Relié, couverture cartonnée, avec tranchefile jaune, gardes oranges + jaquette pelliculée brillante. 224 p. Format : 29 x 24 cm. 25€.



Monet


Grandir dans l’Allemagne nazie / Livre

 

Grandir dans l’Allemagne nazie / Brendon Votipka (texte), Anne Herold, Alouette Productions / AVP au Théâtre Aleph / Février 2020

Image d’entête : Gruppe von HJ-Jungen| Bundesarchiv, Bild 119-5592-14A / CC-BY-SA 3.0

La pièce, originellement écrite par Brendon Votipka dans une perspective pédagogique (pour être jouée dans des collèges), ne pouvait qu’être embellie par la mise en scène sobre mais puissante d’Anne Herold. Le décor, dépouillé – quelques chaises pour former, dans des dispositions différentes, tantôt un salon, tantôt une salle de classe, tantôt des supports pour les tirades des acteurs – laissait au texte l’espace nécessaire pour exprimer une réalité difficile à entendre, mais nécessaire.

Car c’était bien là l’important : le texte. Les trois acteurs principaux, incarnant trois réalités de la vie au sein du IIIème Reich, se succédaient donc sur scène – à force de belles tirades, parfois agrémentées d’un dialogue avec la figure d’un adulte, père, mère, frère, enseignant. Tous avaient un point commun : l’inquiétude. Ce qui ressort des différentes scènes, des différents discours – si opposés idéologiquement, c’est bien cette angoisse, magistralement incarnée. De la jeune juive qui voit ses libertés s’étrécir comme peau de chagrin au jeune homme des Jeunesses hitlériennes, en quête de reconnaissance familiale et sociale dans un parcours au sein du régime nazi, en passant par la jeune fille aux parents critiques et qui se laisse néanmoins pénétrer par la propagande… Tous les personnages partagent le désir, finalement universel, d’être reconnus, aimés, acceptés. Au-delà donc des discours terrifiants, échos d’un instinct grégaire et cruel, d’une colère sans but ou de la peur de l’autre, ce que l’auteur donne à voir, ce sont des enfants.



La mise en scène faisait s’alterner les passages parlés des acteurs, dans les moments de doute et de fierté qui jalonnent toute croissance, et des replongées dans le noir. Les lumières éteintes, si elles permettaient les changements de décor entre chaque tableau, étaient surtout agrémentées d’une bande sonore tantôt porteuse d’une atmosphère – on retiendra les discours d’Adolf Hitler et les chants d’époque – tantôt « contextualisante » – le bruit de la pluie, du verre brisé pour introduire la Nuit de Cristal. Sur le bord de la scène, un étendard nazi, rouge sang et orné de la si symbolique croix gammée, empêchait d’oublier le contexte de ces récits poignants. Au fond, un tissu noir permettait la projection d’images, là aussi contextualisantes.

On assistait donc à une sorte de compilation de scènes de vie, enrichies de monologues intérieurs qui permettaient de mettre des mots, de donner du sens au quotidien. Chaque tableau marquait une évolution par rapport au précédent ; une évolution historique, et personnelle. Cette évolution, c’est la circularité du spectacle qui permettait de la constater avec certitude : des trois chaises sur le devant de la scène – d’où les acteurs racontaient leur vie de famille au début – on revient à l’issue de la représentation aux trois mêmes chaises, aux trois mêmes acteurs, avec des discours bien différents, pleins de doute, d’amertume, mais aussi, d’espoir. Ce que Grandir dans l’Allemagne Nazie rend palpable, in fine, c’est donc surtout le douloureux passage de l’enfance à l’adolescence dans un contexte où les repères stables – l’école, les figures familiales – s’effacent et perdent de leur superbe.

— Éloïse BIDEGORRY

Grandir dans l’Allemagne nazie, une pièce de Brendon Votipka, a été traduite et mise en scène par Anne Herold. Le thème de cette pièce m’a aidé à me mettre dans la peau de plusieurs personnages et à voir l’histoire à travers différents angles de vue – car l’histoire est la même, mais le vécu de chaque personnage diffère […].

Dans cette pièce de théâtre, chaque personnage a un parcours différent, ainsi qu’une nationalité différente au sein de ces rapports tendus et cruels entre les Nazis et les Juifs. Chaque parcours représente une vie, un combat et un témoignage différent.

Dans cette pièce, deux rôles très différents sont joués par un seul et même acteur. Malgré sa maîtrise irréprochable des différents rôles, un autre acteur aurait peut-être donné plus de valeur et de réalité aux personnages aux yeux des spectateurs : on ne peut incarner à la fois l’ennemi et l’allié.

On ne voit pas de scènes d’entraînement d’Ernest lorsqu’il intègre la Jeunesse hitlérienne ; or il me semble que cette partie est très importante, car Hitler formait ces derniers comme des automates programmés pour tuer. Ernest décrit la Jeunesse Hitlérienne comme un camp de vacances où il se plaît, et non comme un camp où les jeunes allemands sont entraînés à devenir de futurs militants SS.

— Malia Nesrine BENABDALLAH

L'ALLEMAGNE NAZIE (1933-1939)

Profitant d’une grave crise économique et politique, Hitler est nommé chancelier d’Allemagne à partir de janvier 1933. En un peu plus d’un an, il établit une dictature totalitaire. Prônant la supériorité de la race aryenne, il renforce les mesures d’exclusion contre les races dites « inférieures ». Pour agrandir l’« espace vital » de la « race des seigneurs », Hitler lance un programme de réarmement qui débouche sur une politique d’agression.

PERSONNAGE CLÉ

Adolf Hitler (1889-1945) : né en Autriche, il connaît une jeunesse difficile. Blessé au cours de la Première Guerre mondiale, il prend en 1920 la tête du NSDAP (Parti national-socialiste des travailleurs allemands – le futur parti nazi). Après l’échec d’un coup d’État à Munich en 1923, il écrit en prison Mein Kampf – (Mon Combat), dans lequel il développe ses thèses antisémites et racistes. Nommé chancelier en janvier 1933, il installe rapidement une dictature totalitaire.

DÉFINITIONS

Chancelier : Chef du gouvernement (Premier ministre) en Allemagne.

SS : « Schutz Staffel » : sections de protection, milice au service du parti nazi.

Gestapo : « Geheime Staats Polizei » : police politique d’État.

1. L’ARRIVÉE DES NAZIS AU POUVOIR : 1933

Hitler prend le pouvoir de façon légale en profitant d’une grave crise économique et politique.

A. L’impact de la crise économique et politique (1930-1932)

À partir de 1930, l’Allemagne est durement touchée par la crise économique née aux États-Unis en 1929. La production s’effondre et le pays compte 6 millions de chômeurs en 1932. Les gouvernements se succèdent, incapables de maîtriser la situation.

Le mécontentement de la population s’exprime par la montée des partis extrémistes, dont le parti communiste, et le parti nazi dirigé par Adolf Hitler.

B. La prise du pouvoir par Hitler : 30 janvier 1933

L’arrivée au pouvoir d’Hitler se fait par des voies légales mais dans un climat de violence. De 1930 à 1932, tandis que les milices nazies – les SA, sections d’assaut – brisent les grèves et répandent la terreur dans la rue, les élections sont de plus en plus favorables au parti nazi, soutenu par des hommes d’affaires anticommunistes. Sous leur pression, le président Hindenburg nomme Hitler chancelier le 30 janvier 1933.

C. L’élimination des oppositions : 1933-1934

En quelques mois, les nazis imposent leur dictature. Ils commencent par éliminer les autres partis politiques : le parti nazi reste seul autorisé.

En mars 1933, Hitler reçoit les pleins pouvoirs. En juin 1934, par la purge sanglante de la « Nuit des longs couteaux », il fait supprimer une partie des chefs des SA.

Fermement soutenu par l’armée, Hitler devient à la mort du président Hindenburg, en août 1934, le Führer – le chef.

2. « EIN VOLK, EIN REICH, EIN FÜHRER » : LE TOTALITARISME HITLÉRIEN (1933-1940)

Hitler impose une dictature qui contrôle tout : c’est un totalitarisme. Le principe en est : un seul peuple – « ein Volk », dans un seul État ou « Empire » – « ein Reich » –, suivant un seul chef – « ein Führer ».

Le totalitarisme hitlérien

« Ein Volk »
un peuple
Suprématie de la race aryenne
Regroupement des populations de langue allemande
Exclusion des races « inférieures »
Élimination des juifs
Politique expansionniste agressive
« Ein Reich »
un Etat
(Reich = Empire)
État centralisé
Parti unique : parti nazi
Propagande
Embrigadement de la population
répression et terreur
camps de concentration
« Ein Führer »
un chef
Pleins pouvoirs à Hitler, guide infaillibleSerment de fidélité à Hitler
Fin des libertés fondamentales
Culte de la personnalité
PrincipesMoyens d’application

A. Un gouvernement autoritaire et centralisé

Entouré d’hommes qui lui sont dévoués, Hitler dirige un état centralisé et unifié où le parti nazi contrôle l’administration locale, les quartiers, les entreprises ; les libertés fondamentales sont supprimées.

Le « Führer » – le chef – détient tout le pouvoir. Il s’appuie sur la milice des SS qui exécute impitoyablement ses ordres.

Dirigée par Himmler, la Gestapo, police secrète d’état, arrête, torture et déporte les opposants dans les premiers camps de concentration, créés en 1933, comme Dachau près de Munich.

B. L’encadrement de la population

L’opposition est rendue difficile.

Une intense propagande, dirigée par Goebbels, utilise la presse, la radio, le cinéma et l’art. Les symboles hitlériens comme la croix gammée et l’aigle impériale sont affichés partout.

De grandes cérémonies militaires sont organisées, à Nuremberg, pour démontrer la force de l’armée réunie autour du Führer.

Les jeunes gens, embrigadés dans des organisations comme les « jeunesses hitlériennes », suivent un entraînement militaire obligatoire et obéissent aveuglément à leurs chefs. L’enseignement est contrôlé.

Les SS organisent des autodafés, bûchers où ils brûlent en public les livres interdits.

C. Une idéologie totalitaire

L’idéologie nazie se fonde sur l’idée de la supériorité de la race aryenne, race de seigneurs censée être représentée par les Allemands.

Une politique d’exclusion systématique se met en place contre les peuples dits « inférieurs ». Les plus touchés sont les juifs, qui sont exclus de la société par les lois de Nuremberg en 1935. Persécutés lors de la « Nuit de cristal » en novembre 1938, ils sont systématiquement éliminés à partir de 1942 : c’est la « solution finale ».

3. UNE POLITIQUE D’AGRESSION (1933-1939)

En tant que représentants de la « race des seigneurs » , les nazis veulent rassembler les Aryens, agrandir leur « espace vital » et rétablir la toute-puissance de l’Allemagne.

A. Économie et réarmement : les premiers défis (1933-1936)

Pour supprimer le chômage, l’État nazi entreprend d’abord de grands travaux autoroutiers et urbains.

Puis, en violation du traité de Versailles de 1919, il lance, à partir de 1936, un plan de réarmement de l’Allemagne et rétablit le service militaire obligatoire ; à la même date, il remilitarise la Rhénanie.

Le pays vit de plus en plus en autarcie : il doit devenir indépendant, produire ce dont il a besoin sans importations. Cette politique prépare la guerre.

B. Les agressions hitlériennes (1936-1939)

L’Allemagne sort de son isolement et se rapproche des autres dictatures.

  • Elle signe, en novembre 1936, une alliance avec l’Italie fasciste de Mussolini : l’« Axe Rome-Berlin ». De 1936 à 1939, ces deux pays aident le général Franco dans sa conquête du pouvoir en Espagne.
  • Enfin Hitler conclut un pacte avec le Japon : le pacte antikomintern, anticommuniste.

L’expansion nazie commence.

  • En mars 1938, Hitler réalise l’Anschluss en annexant l’Autriche, ce qui est interdit par le traité de Versailles.
  • Puis il réclame, en Tchécoslovaquie, la région des Sudètes, où se trouve un peuple de langue allemande. À la conférence de Munich, en septembre 1938, le Royaume-Uni et la France croient sauver la paix en acceptant les exigences d’Hitler mais celui-ci annexe entièrement la Tchécoslovaquie en mars 1939.
  • Enfin, pour préparer l’invasion de la Pologne, Hitler signe en août 1939 avec l’URSS le pacte de non-agression germano-soviétique et déclenche la Seconde Guerre mondiale.

En 1939, l’Allemagne nazie ne compte plus de chômeurs ; elle est devenue la deuxième puissance industrielle du monde. Mais elle connaît une dictature totalitaire antisémite et se lance dans l’éprouvante Seconde Guerre mondiale qui détruira ce régime.

À partir de 1939, Hitler et ses alliés se lancent dans la conquête rapide de l’Europe et de l’Asie. À la fin de 1941, la victoire leur semble acquise. Mais l’entrée en guerre de l’URSS, puis des États-Unis, ajoutée à d’immenses efforts, permet aux vainqueurs de sortir d’un conflit marqué par des génocides atroces.

http://keepschool.com/fiches-de-cours/college/histoire/allemagne-nazie.html#

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Le régime nazi du Reich (1933-1945) et la Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

Prise du pouvoir

Le « jour de la prise de pouvoir » , le 30 janvier 1933, les nazis organisèrent une fête avec une retraite aux flambeaux sous la porte de Brandebourg. Peu après fut mise en œuvre la persécution des opposants politiques et la construction des premiers camps de concentration. Quelques 3 000 prisonniers, en grande partie des détenus politiques représentants de la gauche de la République de Weimar, des intellectuels et des artistes, ont été transportés au camp de concentration d'Oranienburg jusqu'à sa dissolution en 1934. Ils furent emprisonnés, interrogés et torturés mais aussi forcés à effectuer des travaux au sein de ce camp.

Après l'incendie du Reichstag de Hindenburg fut signé un décret d'urgence qui abrogea tous les droits fondamentaux constitutionnels en rapport avec la liberté individuelle, la liberté d'expression, d'association et de réunion. Hermann Göring (NSDAP), en sa qualité de dirigeant du « commissariat du Reich pour le ministère de l'intérieur prussien », se chargea de démettre le maire de Berlin, Heinrich Sahm, de ses fonctions en plaçant à ses côtés un « commissaire d'état pour la capitale de Berlin » le 15 mars 1933.
Le vote de la « loi sur les pleins pouvoirs » du 23 mars 1933 par le Reichstag ouvra définitivement le chemin à la mise en place de la dictature des nazis. Le 1er avril eut lieu la rencontre de la Stadtverordnetenversammlung, le parlement communal de Berlin, en l'absence des 44 représentants communistes dont les mandats avaient été annulés par décret. Le même jour se tint pour la première fois le boycott organisé par le NSDAP des magasins, cafés, bureaux d'avocats et cabinets médicaux juifs. Le bâtiment central de l'Université de Berlin, la bibliothèque nationale, les instituts et cliniques furent quant à eux occupés par des départements de la SA (les sections d'assaut nazies).

Autodafé et mise au pas

Le 10 mai, une « commission de combat contre l'esprit non allemand » et des étudiants brûlèrent des livres empruntés auprès de bibliothèques sur la place, devant l'ancienne bibliothèque (l'actuelle Bebelplatz).
En 1934, l'administration berlinoise fut « mise au pas », cela signifie que divers organismes élus furent dissolus en application de la « loi sur la Constitution de la capitale Berlin » et la capitale du Reich et du Land fut alors « gérée de manière autonome selon le principe du Führer ».
Le décès du président du Reich, Paul von Hindenburg, le 2 août 1934, fit, au sens d'une loi promulguée immédiatement, d'Adolf Hitler, en sa qualité de « Führer et Chancelier du Reich » le « commandant le plus haut placé » de la Wehrmacht.

Jeux olympiques de 1936

Pendant les Jeux olympiques d'été , organisés du 1er au 16 août 1936, tous types de symboles manifestant un certain antisémitisme furent évités à Berlin. La population allemande avait été priée de rester sympathique et polie envers les hôtes étrangers. Theodor Lewald, en tant que « demi-juif », fut autorisé à devenir le Président du comité d'organisation, la participation aux jeux fut concédée à la joueuse d'escrime « demi-juive » Helene Mayer et à un lutteur communiste. À l'abri des regards indiscrets et loin des projecteurs, les nazis construisirent un camp d'internement forcé pour les Roms et les Sinti à Berlin-Marzahn et le camp de concentration Sachsenhausen à Oranienburg.

Fête des 700 ans de Berlin

Le 700. e anniversaire de la ville de Berlin fut exploité par les dirigeants au pouvoir pour « orienter l'histoire de la ville avec force, vers une façon de penser adaptée au nazisme »*. Joseph Goebbels, le chef du district de Berlin et ministre de la propagande, inaugura une exposition en plein air à la tour de radio de la capitale sur l'histoire de Berlin. La population profita du bon temps lors des fêtes populaires et sportives organisées dans les arrondissements (entre autre « Stralauer Fischzug », une fête équestre historique à Zehlendorf). Le festival « Berlin pendant sept cents ans d'histoire allemande » organisé dans le stade olympique et le feu d'artifice sur la Königsplatz marquèrent la fin des festivités.

Nuit de Cristal

Les nazis affichaient de plus en plus clairement leur penchant pour l'antisémitisme et cette tendance prit des dimensions incroyables lors de la Nuit de Cristal le 9 novembre 1938. L'attentat commis par le Juif polonais Herschel Grynszpan sur un membre du personnel de l'ambassade allemande à Paris, se transforma en excuse pour la destruction de commerces et magasins juifs, de logements et de synagogues à Berlin mais aussi sur l'ensemble du territoire allemand (et à partir du 10 novembre en Autriche, territoire alors annexé). Les SA et SS incendièrent complètement onze des quatorze synagogues présentes à Berlin tandis que les trois restantes furent gravement endommagées. Ils déportèrent plus de 1 000 juifs arrêtés vers le camp de concentration de Sachsenhausen (Oranienburg).

Seconde Guerre mondiale

Contrairement à la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale a touché Berlin de plein fouet. Jusqu'à la capitulation du Troisième Reich les 8 et 9 mai 1945, les Alliés jetèrent 450 000 tonnes de bombes sur Berlin. Environ 20 000 Berlinois moururent sous les bombes et plus d'1,5 million d'habitants devinrent sans-abris. Pour répondre aux défaites en chaîne des Allemands sur tous les fronts, le ministre du Reich pour la propagande, Goebbels, appela les Allemands à une « guerre totale », le 18 février 1943, dans le palais des sports de Berlin. En avril 1945, des rassemblements de combattants allemands avec leurs quelques rescapés et le « Volkssturm » (Tempête du Peuple) composé de jeunes gens et d'hommes âgés entreprirent un combat sans espoir contre les soldats de l'Armée rouge dans les rues de la ville. La « bataille de Berlin » dura un mois (avril 1945) jusqu'à la capitulation. À la fin de cette guerre, la moitié des bâtiments placés à l'intérieur de la ville, avait été détruite et la population totale avait chutée de 4,3 à 2,8 millions d'habitants.

Conférence de Wannsee

La conférence de Wannsee tenue le 20 janvier 1942 dans une villa SS sur le Wannsee de Berlin rassembla des hauts représentants du régime nazi. L'objectif était d'organiser et de coordonner la « solution finale à la question juive ». Les représentants des administrations du Reich et des bureaux du parti définirent entre eux la procédure et la stratégie logistique pour la déportation des Juifs européens des territoires occupés de l'Europe de l'Est. Le mémorial de l'holocauste, la « villa de la conférence de Wannsee » nous rappelle aujourd'hui encore les plans élaborés à cet endroit pour la destruction ciblée.

Attentat contre Hitler

Le putsch planifié par la Wehrmacht, connu sous le nom d'opération « Walkyrie », échoua suite à l'attentat à la bombe sans succès commis contre Hitler. Le colonel comte von Stauffenberg et les conspirateurs qui lui étaient proches, furent fusillés le soir même dans le Bendlerblock (aujourd'hui mémorial pour la résistance allemande dans la Stauffenbergstraße). La vague d'arrestations, de faux procès et d'exécutions qui suivit, coûta la vie à environ deux cents personnes impliquées dans le coup d'état. L'exécution des personnes condamnées à mort par le tribunal du Peuple se tenait dans la prison de Plötzensee, de nos jours mémorial Plötzensee (une partie des mémoriaux dédiés à la Résistance allemande).

Capitulation

Pendant la « bataille de Berlin » les troupes soviétiques et polonaises s'emparèrent, à partir du 21 avril 1945, de la ville de Berlin assiégée. Hitler se suicida le 30 avril dans le bunker du Führer. Goebbels marcha sur ses pas le lendemain, au même endroit. Avant de mourir, il avait tenté en vain, en sa qualité de chancelier du Reich, de pousser Staline à déposer les armes. Les occupants de la ville gagnèrent le combat à Berlin le 1er mai 1945. Une semaine plus tard, dans le quartier général soviétique à Berlin-Karlshorst, Wilhelm Keitel, en tant que chef du commando supérieur de la Wehrmacht, signa la capitulation de toutes les forces armées allemandes.Une « Bet-ha-Knesset », une synagogue, a toujours été non seulement un lieu de prière mais aussi un lieu de rassemblement, d'enseignement et d'apprentissage. La nouvelle synagogue de l'Oranienburger Straße, est, avec son Centrum Judaicum, l'un des plus importants lieux actuels de la vie de la communauté juive en Allemagne. Autrefois, la Nouvelle synagogue était le plus grand et le plus majestueux lieu de culte d'Allemagne tout en étant l'expression consciente de la bourgeoisie juive établie de la ville. Le bâtiment de style mauresque a été édifié entre 1859 et 1866 d'après les plans d'Eduard Knoblauch et était un point d'attraction du génie civil et de l'architecture d'alors, avec la charpente en acier raffinée de la galerie et du toit et sa décoration intérieure élégante. Jusqu'à 3000 fidèles trouvaient place dans sa grande nef principale et sur les galeries. Une grande coupole dorée visible de loin couronne le bâtiment. Elle est flanquée d'une façade majestueuse décorée d'ornementations en briques et de deux tours dotées de coupoles également dorées. La synagogue fut protégée des dégâts causés durant la Nuit du pogrom en 1938 par l'entrée courageuse du commissaire de police du « Revier », mais elle fut gravement endommagée par les bombes durant la Seconde guerre mondiale. Lorsque l'on dynamita en 1958 la salle principale de la synagogue, seules les parties situées sur la rue tenaient encore debout. C'est en mai 1995 que le bâtiment proposant l'exposition permanente « Tuet auf die Pforten » (Ouvre les portes) a réouvert. L'exposition permanente raconte l'histoire de l'édifice et des vies associées. Une visite de l'exposition donne grâce aux documents et objets exposés, une impression des formes jadis diverses de la vie des Juifs dans ce quartier de Berlin. On peut deviner les dimensions considérables de l'ancienne salle principale de la synagogue en observant la surface libre derrière les parties restaurées du bâtiment.Heures d'ouverture (informations complémentaires).

Le musée Neue Synagoge Berlin – Centrum Judaicum  est fermé jusqu'au printemps 2018.


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ALLEMAGNE NAZIE

https://allemagnenazie.wordpress.com/2018/12/17/lhistoire-en-trompe-loeil/?fbclid=IwAR29ArO4J7XSRvS5OLHZBCPMeXN4al13RE8-_qW7YbwFUS-O7O87mzI68k8/

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La France, l’Allemagne, la mémoire…

 Par François Roche  |  04/09/2013, 1:09 | 1612 mots

Angela Merkel à Dachau, François Hollande et Joachim Gauck à Oradour-sur-Glane, la seconde guerre mondiale continue de marquer la mémoire collective de la France et de l'Allemagne.

mercredi 3 novembre 2021

Visits to Babylon: F. Scott Fitzgerald and Hollywood

 

Visits to Babylon: F. Scott Fitzgerald and Hollywood



In this feature from our Spring 1952 issue, we recall the great American novelist’s turbulent encounters with his country’s unappreciative movie industry.

24 September 2021

By Penelope Houston

Sight and Sound

F. Scott Fitzgerald
This feature first appeared in the Spring 1952 issue of Sight and Sound

During its first half-century, the relationship between the cinema and the novelist has been marked by unmistakable qualities of envy, of acerbity, of persistent, uneasy tension. The industry, with the swaggering assurance of the nouveau-riche, pays handsomely for talent or material which it has scarcely troubled to learn how to use. Aldous Huxley is set to work on Pride and Prejudice, Faulkner to cut Hemingway to the pattern of a wartime novelette; Hecht adapts Wuthering Heights and Isherwood makes an Ava Gardner vehicle out of Dostoievsky. Writers see their own work mutilated to meet box-office fashions or censorship taboos.

Literary critics – like drama critics, who tend to survey the stage appearances of film stars with the weary condescension previously reserved for performing animals – treat the cinema as a road to damnation. Novelists who have been press-ganged into the alien service take their money and leave, sometimes to avenge themselves with pictures of a Hollywood matching Renaissance opulence with a Borgia talent for intrigue and deception .

At bottom, perhaps, the problem is more serious: Scott Fitzgerald wrote in The Crack-Up:

“I saw that the novel, which at my maturity was the strongest and supplest medium for conveying thought and emotion from one human being to another, was becoming subordinated to a mechanical and communal art that, whether in the hands of Hollywood merchants or Russian idealists, was capable of reflecting only the tritest thought, the most obvious emotion. It was an art in which words were subordinated to images, where personality was worn down to the inevitable low gear of collaboration.

”As long past as 1930, I had a hunch that the talkies would make even the best-selling novelist as archaic as silent pictures… there was a rankling indignity… in seeing the power of the written word subordinated to another power, a more glittering, a grosser power. The advance of the communal art may be inevitable; it is also as alarming as any revolutionary process, and the novelist may choose to see himself as the last defendant of the old order. Yet the attraction of the industry is not only in the price it pays: power itself fascinates.”

Scott Fitzgerald’s own career shows the interaction with the cinema that has become almost a pattern for the successful novelist. Hollywood bought his works, and did its worst with them. Fitzgerald made two abortive visits as a scriptwriter and then, at the time when his popular reputation was at its lowest, when the critics had attacked Tender is the Night and he had documented the history of his own collapse in The Crack-Up, he went to Hollywood again. His unfinished novel, The Last Tycoon, may be taken to sum up what he felt: the old, powerful fascination of the medium, the disillusioning experience of strategy and compromise, the sense of waste and corruption and of vast, partly realised possibilities. In a nation that “for a decade had wanted only to be entertained” the pull of Hollywood, however it might deflect a writer from his true course, was not to be resisted.

The Beautiful and Damned (1922)

Gatsby in Hollywood

ln the early 20s Scott Fitzgerald, on the strength of a single adolescent novel which seemed to catch the mood of a generation, achieved that fantastic, irrational popular success typical of a decade of wild enthusiasms. His short stories were bought, inevitably, by the plot-hungry cinema – three were filmed between 1920 and 1922. His second novel, The Beautiful and Damned, was filmed by Warners in the year of publication, with Marie Prevost and Kenneth Harlan as the ill-fated, if scarcely tragic, Gloria and Anthony. Photoplay commented:

“If he depicts life as a series of petting parties, cocktails, mad dancing and liquor on the hip it is because he sees our youthful generation in these terms… it is our youthful fascisti possessing the measure of money and knowledge, fighting against the swing of the pendulum which has brought us the you-must-not era.”

Fitzgerald, in Echoes of the Jazz Age, said of the films of the 20s:

“The social attitude of the producers was timid, behind the times and banal- for example, no picture mirrored even faintly the younger generation until 1923… there were a few feeble splutters and then Clara Bow in Flaming Youth; promptly the Hollywood hacks ran the theme into its cinematographic grave.”

The screen versions of his own stories were probably among the more feeble of the splutters.

The Great Gatsby (1926)

The Great Gatsby was first produced by Paramount in 1926, directed by Herbert Brenon, with Lois Wilson as Paisy, Warner Baxter as Gatsby, Neil Hamilton as Tom Buchanan and William Powell as Wilson. The general tone of the film may perhaps be imagined from comments in the trade press; there was some disapproval of a scene showing Daisy drunk on her wedding day, and the Kinematograph Weekly complained that “all the characters are morally unsound”. It summed up the plot as a story of “How one man’s failure brought happiness to two others” – Tom and Daisy, in other words, came out all right.

After this, the cinema ignored Fitzgerald for more than 20 years: M.G.M. acquired the rights of Tender is the Night, but after Irving Thalberg’s death Fitzgerald wrote to a friend “I think that he killed the idea of either (Miriam) Hopkins or Fredric March doing” the novel. As late as 1949, however, perhaps because of the fashion for screen psychiatry, M.G.M. were dickering with the idea of filming this fascinating but, one feels, almost untranslatable book. The title appeared in a production schedule, and that was all.

In the same year Paramount resurrected Gatsby, directed by Elliott Nugent from a script by Richard Maibaum and Cyril Hume (the latter a Tarzan screen writer, among other credits). This was the occasion for a quite remarkable accumulation of imaginative disasters, of which the most striking was the casting of Alan Ladd as Jay Gatsby. The essence of Gatsby is his capacity for wonder, his overpowering imaginative audacity in the service of “a vast, vulgar and meretricious beauty”; the incorruptible dream, expressed in make-believe luxury and built on a lurid foundation of corruption, points the contrast to the alluring, shallow, vicious world of the Buchanans. The screen’s favourite impassive gunman could be expected to suggest nothing of this. Betty Field, more subtly miscast, played Daisy with sensitivity but a somehow rather too consciously worked out sense of the period; Barry Sullivan was an anonymous Buchanan; Macdonald Carey a half-hearted Nick Carraway, and Shelley Winters a too strident Myrtle Wilson.

But the film, with its March of Time style introduction to the 20s, with flashbacks breaking up the whole balance and compression of the novel, missed all its chances. Even the visual symbols – Gatsby’s disorganised, dream-like parties in his Xanadu fantasy of a palace, the waste land round Wilson’s garage, the sticky summer heat in the New York apartments, the green light shining from the Buchanan’s dock – were fumbled and lost. The tone, although rather truer to the original than one imagines the 1926 version to have been, was weakened by a final orgy of repentance; Daisy repents and tries to warn Gatsby; Jordan Baker, whose activities have been extended from cheating in a golf match to chiselling a car out of Gatsby, repents; unforgiveable, Gatsby repents. His last speech strings together the tired cliches of the gangster hero: he is going to “take this rap for the sake of boys like Jimmy Gatz” – so much for the incorruptible dream.

In spite of everything, the film had that curious air of flawed distinction, apparent in the occasional attitude to a character, in stray lines of dialogue (not Gatsby’s famous “her voice is full of money” which, typically, was omitted) that identify the source however faltering the adaptation. Paramount shot their bolt too soon. They are not likely to film Fitzgerald’s wonderfully sharp, controlled, evocative novel again for some time, but, after A Place in the Sun, one feels that in George Stevens they might have the director to do it.

“A crowd of fakes and hacks”

Scott Fitzgerald’s own Hollywood career began in 1927, when he went out under contract to United Artists to do “a fine modern college story” for Constance Talmadge. The result, Lipstick, was never made; Arthur Mizener, in The Far Side of Paradise, calls it “a competently plotted if conventional story about a girl at a prom”. Later, with his characteristic mixture of apparent naive conceit and disconcerting self-knowledge, Fitzgerald wrote:

“I had been generally acknowledged for several years as the top American writer both seriously and, as far as prices went, popularly… I honestly believed that with no effort on my part I was a sort of magician with words… Total result – a great time and no work. I was to be paid only a small amount unless they made my picture – they didn’t.”

Red Headed Woman (1932)

In 1931 he did some work for M.G.M. on a film called Red Headed Woman; this was made, with Jean Harlow, Chester Morris and Charles Boyer; the script credit went to Anita Loos. Fitzgerald had worked under difficulties and was dissatisfied. “I left with the money but disillusioned and disgusted, vowing never to go back, tho’ they said it wasn’t my fault and asked me to stay.”

He did go back however, in 1937. It may be taken as almost axiomatic that the cinema does not attract a novelist at the height of his powers (there is a revealing little scene in The Last Tycoon when Stahr explains, “we don’t have good writers out here… we hire them, but when they get out here they’re not good writers”) and Fitzgerald in 1937 was in debt, out of fashion, and worn out. At the same time his hopes, as usual, were high, and were characteristically expressed in a letter to his daughter:

“The third Hollywood venture. Two failures behind me though one no fault of mine… I want to profit by these two experiences! must be very tactful, but keep my hand on the wheel from the start – find out the key man among the bosses and the most malleable among the collaborators – then fight the rest tooth and nail until, in fact or in effect, I’m alone on the picture. That’s the only way I can do my best work. Given a break I can make them double this contract in two years.”

But a little later he said of Hollywood:

“A strange conglomeration of a few excellent, over-tired men making the pictures and as dismal a crowd of fakes and hacks at the bottom as you can imagine.”

Three Comrades (1938)

In any case, if the journey to Hollywood was a retreat, it was a determined, combative retreat. Fitzgerald’s first and last screen credit was for Three Comrades, made by M.G.M. (to whom he was under contract) and directed by Frank Borzage. This was the sort of high-class tear-jerker, as artificial in its own way as the crazy comedies, that almost died out with the 30s: social significance has partly replaced the luxury of manufactured emotion. The Comrades, three young German soldiers in the first war, go into the garage business together; one (Robert Young) engages in some rather vague political activity and is killed; another (Robert Taylor) falls in love with a tubercular girl (Margaret Sullavan, adept in wistful pathos), who dies as slowly and as theatrically as Camille.

It is peculiarly difficult to apportion credit for this script: there is the novel, there is the co-script writer, Edward Paramore, an old hand, and there is the producer, Joseph Mankiewicz. Fitzgerald wrote bitterly to him:

“To say I’m disillusioned is putting it mildly. I had an entirely different conception of you. For 19 years… I’ve written best selling entertainment and my dialogue is supposedly right up at the top. But I learn from the script that you’ve suddenly decided that it isn’t good dialogue and you can take a few hours off and do much better… Oh, Joe, can’t producers ever be wrong? I’m a good writer – honest. I thought you were going to play fair.”

The emphasis on “best selling” is a part of Fitzgerald’s oddly divided attitude to his own work. But one wonders how many letters like this have been written during Hollywood’s first 40 years.

If it is impossible to guess how much of Fitzgerald the film holds, at least the temper and mood are not altogether alien to him. The doomed heroine, sentimentalised though she is, seems a blurred version of a Fitzgerald girl; the note of controlled, compassionate despair appears at moments almost incongruously authentic.

After this, Fitzgerald never again achieved that sine qua non, a screen credit. M.G.M. employed him on a Joan Crawford picture, Infidelity, which, in spite of some amused comment on the star’s limited emotional range, he apparently found interesting: it was shelved because of censorship difficulties. Arthur Mizener names the films on which, on and off, he did some work: A Yank at Oxford, The Women, Madame Curie, Gone with the Wind, Raffles. M.G.M. dropped his contract after taking up the first option. They had used him, as one might expect, on “big” pictures, but rather as an odd job man, called in to tinker with a script, than as a creative writer. Bad luck, bad judgment, Fitzgerald’s own temperament and state of health, must have been to blame for this abortive career. But Hollywood traditionally breaks its writers by indifference, and the system does not encourage the fitting of the individual to the subject he can best handle.

Winter Carnival (1939)

The most notorious episode in Fitzgerald’s screen writing career is that used by Budd Schulberg in his novel The Disenchanted. Schulberg, then a young script writer, and Fitzgerald were despatched by Walter Wanger to a college weekend which was to figure in a musical, Winter Carnival. Schulberg’s story gives a bitter, tragic picture of the writer, employed solely for the cachet which his presence is supposed to give the producer in college circles, wandering drunkenly, incoherently around, extemporising fragments of an impossible script, shepherded and pitied by his rather reproving, governess-like young collaborator, until the producer finally packs him off to New York.

In 1940, Fitzgerald found a more attractive job. Lester Cowan bought one of his short stories, Babylon Revisited, and Fitzgerald was employed on the script. The story, of a jazz age expatriate’s return to Paris, his efforts to recover his daughter from a sister-in-law who blames him for his wife’s death, the destruction of his hopes, casually and completely, by two survivors from the past, is, in its acute and agonising sense of despair and regret, one of Fitzgerald’s finest. He said that his work on the script was “more fun than I’ve ever had in pictures”. The film was to be called Cosmopolitan. But Shirley Temple was wanted for the child’s part, was not available, and the plan was shelved. Since then Fitzgerald’s script has apparently been considered for publication, and a few months ago the Motion Picture Herald reported that Paramount had bought the rights of Babylon Revisited. One must assume that Fitzgerald’s own script will never reach the screen. It was almost his last job as a screen writer.

A Stahr is born

To accuse Hollywood of wasting Fitzgerald would be foolish; his strong visual sense, his superb dialogue, his undoubted interest in the mechanics of the film, suggest that he might have been employed to better purpose. But the facts of the case may have been more complicated. Instead, he turned to a novel, The Last Tycoon, strangely and impressively free from that angry resentment which runs through so much Hollywood fiction, from Nathanael West to Huxley. Previously – he had a taste for the histrionic – he had approached the cinema in short stories, through characters in the novels: here he tried to come to terms with the whole mystique of Hollywood.

In 1922, a character in The Beautiful and Damned, the enigmatic vulgarian film producer, Bloeckman, who effects the final humiliation of both Gloria and Anthony, symbolised the strange new forces of big business. In Tender is the Night it is through the resilient; hopeful young actress, Rosemary, “catapulted by her mother on to the uncharted heights of Hollywood” that we are introduced to the enchanted, exhausted, decaying world of the Divers. Rosemary herself, one feels, will be subject to a cruder corruption.

Fitzgerald approached the centre more nearly in a short story, Crazy Sunday, written after his second Hollywood visit. The unreality, the suspicion and self-destruction of Hollywood people are caught with the precision and tension that marks all his best writing. In the director who “meshed in an industry, paid with his ruined nerves for having no resilience, no healthy cynicism, no refuge”, there is an indication of the price which, he believed, Hollywood demands of those who resist its conditions.

Edmund Wilson says of California, “all visitors from the East know the strange spell of unreality which seems to make human experience on the Coast as hollow as the life of a troll-nest where everything is out in the open instead of being underground”. The typical Hollywood novel has that unreality – for the writer, Hollywood has proved only a precarious substitute for the real world. The standard hero is the disillusioned novelist himself, examining with horrified amazement the stages of his escape from the lures and betrayals of California. Fitzgerald, however, chose to write not as an exile or a tourist but from within. His narrator, the producer’s daughter, belongs to the first generation that could grow up with the industry, and her viewpoint is made explicit: “I accepted Hollywood with the resignation of a ghost assigned to a haunted house. I knew what you were supposed to think about it, but I was obstinately unhorrified.” The approach is echoed in the tone and pitch of the writing; the intimate, conversational style handled so flexibly that it retains an objective detachment, a wide angle of vision.

Irving Thalberg

The novel has a particular context and perspective. Stahr is based on one of Hollywood’s almost legendary heroes, the late Irving Thalberg. Thalberg, who died in 1936, was in charge of production at M.G.M. (the position now held by Dore Schary); he is credited with that power of organisation, care for detail, and knowledge of when to spend money, allied to a taste for quality, that make the great impresario. Concerned as he was with the locus of power in Hollywood, Fitzgerald felt that it had shifted away from the director. ln his notes he wrote of Stahr:

“His relation with the directors, his importance in that he brought interference with their work to a minimum, and while he made enemies – and this is important – up to his arrival the director had been King Pin in pictures since Griffith made The Birth of a Nation… When he interfered, it was always from his own point of view, not from theirs. Thus his function was different from that of Griffith in the early days, who had been all things to every finished frame of film.”

Stahr’s authority, all powerful in the world he has made, dominates the novel. Self-made and semi-educated, his understanding of pictures instinctive rather than technical, he provides a directed, unifying control. Fitzgerald pays particular attention to his relations with writers; there is the scene in which he explains to the disillusioned English writer, Boxley – who represents the characteristic intellectual condemnation of an art so hedged about by conditions and compromises – that to make pictures one must learn and respect their language. Stahr’s own conception of his function has a naive, illuminating grandeur. “I never thought I had more brains than a writer has. But I always thought that his brains belonged to me – because I knew how to use them. Like the Romans – I’ve heard that they never invented things, but they knew what to do with them. “

Money is never far from the forefront of his world, and Stahr holds his ground because he has persuaded the money men to a temporary acceptance of his dictatorship. There is a specifically Hollywood idealism in the scene in which Stahr rocks the deepest convictions of the financiers by his plan to make a film that is bound to lose money. He has “moved pictures sharply forward through a decade, to a point where the content of the ‘A productions’ was wider and richer than that of the stage”. His responsiveness appears in the curious incident of the Black man, coming down to the beach to read Emerson, who, by his casual rejection of the movies, persuades Stahr to reconsider his whole production schedule.

Stahr himself cannot survive and Fitzgerald – writing in 1940 – saw his novel as “an escape into a lavish, romantic past that perhaps will not come again into our time”. The industry has grown too complex for the role of the paternalistic employer, with his intense faith in personal relationships and his understanding both of the financial strategy and of the picture itself. Stahr’s dream, like Gatsby’s, belongs in the past. Fitzgerald died with the novel only half-written, but Stahr’s defeat was to be brought about at the hands of the ruthless financier Brady, who neither knows nor cares about the making of films. Defeat comes to Stahr from within, in the loss of his health and control, and from both sides: Brady and his confederates are able to ally themselves with the unions. Stahr, the last tycoon, falls before the increasingly mechanistic, inhuman development of the industry.

His benevolent tyranny is exercised in a world not customarily taken seriously. But the power of Hollywood is a fact, and the novel, accepting it as such and alive to the possibilities and dangers, compels consideration of its nature. Fitzgerald’s dying, solitary, tragic hero is placed at the centre of an authentic battlefield

Stahr, by character and by circumstances, is majestically isolated. Around him are the down and out producers, second-rate writers, has-been stars still searching for their vanished glory, cut-throat business men who retain the standards of the circus tent, sycophants and swindlers. The moral atmosphere is one of corruption and a tired, jaded indifference. Only the financiers and the technicians habitually know where they are going, and an occasional Stahr, able to set in motion, to direct, to “care for all of them”.

This is the Hollywood with which Fitzgerald leaves us. His experiences of it are worth documenting because Scott Fitzgerald, sharing as he did that heightened awareness and responsiveness which he gave to Gatsby, could perhaps express more acutely than others the simultaneous attraction and repulsion that the novelist is likely to feel. The achievement of Hollywood is a fait accompli; an industrial civilisation’s inordinate demand for entertainment has been met; barriers of taste have been shattered to impose a new democracy: in the sight of the film, all audiences are equal. The cost has been enormous in waste, in misdirected energy, in the fatal attraction the cinema holds for the second-rate. The novelist wants at once to get his hands on the new medium and to rebuild the barriers. All this Fitzgerald sensed and recorded. In The Last Tycoon, in Stahr’s persuasion of Boxley, he perhaps found his own solution.

Further reading

The third Gatsby

As Baz Luhrmann's Jazz Age spectacular The Great Gatsby hits cinemas, we go behind the scenes on Jack Clayton's 1974 version of F. Scott Fitzgerald's classic novel.By Carolyne Bevan

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He came, he saw, he most certainly did not conquer. The great novelist arrived in Los Angeles in the '20s and bombed over and over as a screenwriter. As it happens, he also spent a lot of time getting bombed. On the eve of Baz Luhrmann's ''The Great Gatsby,'' we revisit a famously tortured time in the life of a legend.

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F. Scott Fitzgerald is one of the most celebrated novelists of all time, but his days writing and rewriting screenplays — including the one for Gone With the Wind — were far less fruitful. As an acquaintance of his, Some Like It Hot director Billy Wilder, once said, ”He made me think of a great sculptor who was hired to do a plumbing job. He did not know how to connect the f—ing pipes.”

Wilder’s view is shared by director Baz Luhrmann, though he prefers a different analogy. ”You put a brilliant dancer — a superstar — in the chorus, and they stick out,” he says. ”They’re hopeless, terrible. They can’t do it.” Luhrmann knows what he’s talking about, Fitzgerald-wise. On May 10, Warner Bros. will release the fourth big-screen adaptation of Fitzgerald’s classic novel The Great Gatsby. The 3-D film is directed and co-written by Luhrmann and stars Leonardo DiCaprio as the title character, a mysterious millionaire who attempts to lure his now-married ex-girlfriend Daisy (Carey Mulligan) back into his life by hosting lavish parties at a Long Island mansion. If the film’s a hit, it will be a rare happy chapter in the story of Fitzgerald and Hollywood — a tale marked mostly by disappointment and disaster.

Fitzgerald, who was born in St. Paul in 1896, loved the movies. ”He was there almost at the infancy of the industry,” says James L.W. West III, professor of English at Penn State and a Fitzgerald scholar whom Luhrmann used as a historical expert on his film. ”He wrote stories about Hollywood and was very interested in the possibilities of cinema.” Shortly after the career-making 1920 publication of his debut novel, This Side of Paradise, the author revealed in an interview that he was a fan of Charlie Chaplin while admitting it might be a problem to ”mold my stuff into the conventional movie form with its creaky mid-Victorian sugar.” However, in the early ’20s, Fitzgerald’s short stories ”Head and Shoulders” and ”The Offshore Pirate” were adapted for the screen, as was his second novel, 1922’s The Beautiful and Damned.

Fitzgerald published The Great Gatsby in 1925, and though the book didn’t sell nearly as well as its predecessors, an adaptation hit theaters in 1926. The next year, the author and his wife, Zelda, headed for Hollywood so he could write an original screenplay called Lipstick for the studio First National. The company subsequently canceled the project, but the famously hard-partying couple left an impression during their stay in L.A., on one occasion gathering together all the purses they could find at a party and cooking them in tomato sauce. Four years later, Fitzgerald was back to adapt another author’s novel for MGM. This time, he was desperate for cash and alone, the troubled Zelda having been hospitalized following a nervous breakdown. The writer caused another scene at a party, drunkenly crooning a song about a dog at an event held at the house of MGM boss Irving Thalberg. He was fired a week later.

In 1937 Fitzgerald returned to L.A. yet again after a director friend persuaded MGM to offer him another contract. His fourth novel, 1934’s Tender Is the Night, had flopped, and the author was largely forgotten and deeply in debt with bills piling up for Zelda’s treatment and their daughter Scottie’s education. ”The first time I saw Scott he was in the commissary sitting alone at a table,” It’s a Wonderful Life screenwriter Frances Goodrich would later tell Aaron Latham, author of the 1971 book Crazy Sundays: F. Scott Fitzgerald in Hollywood*. ”He looked as if he were seeing hell opening up before him. I never forgot that tormented face.”

Fitzgerald faced torments aplenty during his third sojourn in the dream factory. He received his sole screenwriting credit on 1938’s Three Comrades, a film extensively rewritten by producer Joseph L. Mankiewicz (whom the author privately referred to as ”Monkeybitch”). Fitzgerald spent the rest of his time sweating away on projects that never arrived on the screen — including a proposed Joan Crawford vehicle called Infidelity — or for which he failed to receive a credit, such as Gone With the Wind. He recalled toiling on GWTW as a particularly bizarre experience given producer David O. Selznick’s insistence that any dialogue he added should come from Margaret Mitchell’s original potboiler. ”One had to thumb through as if it were Scripture,” Fitzgerald later wrote, ”and check out phrases of hers which would cover the situation!”

Fitzgerald’s lack of success failed to correct the assumption among many that this faded Jazz Age icon had passed away. One day a producer named Walter Wanger called the young writer Budd Schulberg into his office and asked how he would feel about Fitzgerald helping him on his screenplay Winter Carnival. ”Isn’t Scott Fitzgerald dead?” Schulberg asked. ”On the contrary,” replied the producer, ”he’s in the next office reading your script.” Fitzgerald was fired from the film after he turned an East Coast research trip with his new collaborator into an extended drinking bender. He hoped to weave gold out of his Hollywood experiences in the form of a novel, The Last Tycoon, about a Thalbergesque studio chief. Alas, in December 1940, he died of a heart attack, with The Last Tycoon unfinished and his Hollywood dreams unfulfilled.

It’s been 39 years since Jay Gatsby last sauntered across movie screens, in a Robert Redford-starring adaptation that New York Times reviewer Vincent Canby found ”as lifeless as a body that’s been too long at the bottom of a swimming pool.” Professor West argues that screenwriters have been ”hypnotized” by the writer’s prose with negative results: ”It doesn’t seem to live on the screen in quite the same way.” Luhrmann and his co-screenwriter Craig Pearce have stayed true to the book in many ways, but theirs is a far more visually energetic affair than previous adaptations and is certainly the first to boast a hip-hop-fueled soundtrack overseen by Jay-Z. ”I have tried to be not so much faithful to a revered text,” says Luhrmann, ”but to reproduce what it felt like to read a book of incredible immediacy in 1925.”

Five days after its U.S. release, Luhrmann’s Gatsby will open the Cannes Film Festival. That in itself qualifies as something of a happy ending for the sorry tale of Fitzgerald’s relationship with the movies, albeit one with a bleak twist. The peripatetic author actually wrote part of The Great Gatsby on the French Riviera not far from where the film will be screened, while a neglected Zelda embarked on a flirtation with a young French pilot, which many believe turned sexual. ”The ‘happy ending’ is that the film, I hope, comes to life in 3-D on the very beach where his wife was having an affair,” says Luhrmann. ”I don’t know what to make of that, except: Isn’t the circle of life a funny thing?” Funny. And appropriately Fitzgeraldian.

*An earlier version of this article inadvertently left off the full title of Latham’s novel.

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Écrivains à Hollywood : F. Scott Fitzgerald, le magnifique

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Écrivains à Hollywood : F. Scott Fitzgerald, le magnifique

Figure majeure du XXe siècle, F. Scott Fitzgerald a marqué son époque, en peignant un portrait à la fois ciselé et audacieux des contemporains de son temps. En 1940, malade, rongé par l’alcoolisme et la dépression, le chef de file de la Génération perdue tire sa révérence, en laissant derrière lui l’empreinte d’un artiste qui aura contribué à changer le visage de la littérature américaine.

Deux ans auparavant, il signe l’unique scénario de sa carrière : Trois camarades, mélodrame prégnant que Frank Borzage met en scène, confiant les rôles principaux à Robert Taylor, Margaret Sullavan et Franchot Tone. À l’occasion de la sélection de cette pépite dans la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner, retour sur la brève mais intense incursion de F. Scott Fitzgerald dans le monde du Septième Art.

Tandis que l’œuvre de F. Scott Fitzgerald a fait l’objet de nombreuses adaptations cinématographiques depuis les années 1920 – à l’instar d’Herbert Brenon, qui réalise la première des six adaptations de Gatsby le Magnifique, au lendemain de la publication du roman culte – l’écrivain a attendu d’être au crépuscule de sa carrière pour s’essayer au cinéma. Après s’être illustré pendant deux décennies en signant une bibliographie riche de nombreux romans, essais, poèmes, pièces et recueils qui ont bousculé les codes de la littérature classique, Fitzgerald était très courtisé à Hollywood.

Mis à part un premier scénario pour le court métrage dramatique Pusher-in-the-Face, qu’il écrit de façon quasi-confidentielle à la fin des Roaring Twenties, F. Scott Fitzgerald s’est toujours tenu à bonne distance d’une industrie du divertissement envers laquelle il était méfiant. Une dizaine d’années après ce premier coup d’essai, l’homme de lettres revoit son jugement, pour donner vie à une histoire dont la mélancolie fait écho à son propre vécu. Sous sa plume, le scénario de Trois camarades (1938) se dote d’une intrigue à la profondeur saisissante.

Au sortir de la Première Guerre mondiale, trois soldats allemands, qui se sont liés d’amitié en combattant côte-à-côte sur le champ de bataille, s’associent pour gérer un garage automobile. Un jour, une cliente fortunée, franchit la porte de leur garage… Commence alors le début d’une nouvelle amitié pour la joyeuse bande qui devient vite inséparable. Toutefois, alors que l’ombre d’un second conflit mondial plane déjà sur leur vie, les quatre compères vont voir leurs rêves de bonheur voler en éclat.

Ayant rejoint les rangs de l’armée américaine dès 1917, en tant que sous-Lieutenant à Camp Sheridant, F. Scott Fitzgerald a mis beaucoup de lui-même dans le scénario de ce film, qui dresse un pont entre les deux périodes les plus sombres du siècle dernier et qui sort au cinéma l’année précédant l’invasion de la Pologne par les troupes d’Hitler. Un drame à la portée historique prégnante, filmé à hauteur d’homme. Immanquable.

Pour rappel, la collection Écrivains à Hollywood est disponible actuellement en édition DVD et exclusivement sur le portail officiel de la boutique Warner !

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