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jeudi 30 janvier 2020

Muzee imaginare: de la A. Malraux la M.Butor (+Paul Veyne+ M.Proust))


Le musée imaginaire de Michel Butor
105 œuvres décisives de la peinture occidentale

Des murs aux pages, de Giotto à Basquiat, ce livre propose de parcourir l’histoire de la peinture occidentale en compagnie d’un guide de choix : le grand écrivain Michel Butor. Expérience littéraire inédite, il se présente comme une conversation avec un ami, une déambulation dans un musée imaginaire.

Ce professeur généreux et grand voyageur, ayant fréquenté artistes et musées sa vie durant, prend le temps de poser véritablement les yeux sur les tableaux et, au fil des textes, accroche notre attention par une écriture simple, savante mais humble, toujours au plus près des œuvres.

Hors collection - Art
Paru le 30/01/2019
Genre : Histoire de l'art
368 pages 
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. Le Musée imaginaire, André Malraux

Le Musée Imaginaire est un essai d'André Malraux, d'abord édité en 1947, puis une seconde fois comme première partie des Voix du silence, en 1951. Une troisième édition remaniée est parue en 1965.

Introduction


Téniers, L'Archiduc Léopold-Guillaume dans sa galerie de peintures, env. 1647, Madrid, Musée du Prado. 



Cette photographie est l'une de celles que Malraux fait intervenir pour illustrer son propos.


Le musée a imposé une relation nouvelle avec l'œuvre d'art. C'est un phénomène récent, qui date de la période de la Renaissance et qui n'existe qu'en Europe.

Cette relation nouvelle délivre les œuvres de leur fonction, ce que Malraux appelle une métamorphose. Un crucifix n'est plus d'abord un crucifix, un portrait n'est plus un portrait de quelqu'un ; l'œuvre d'art avait toujours été une image - ou de ce qui existe (nature, homme), ou de ce qui n'existe pas (religion, fictions). Or, pour le musée, il n'y a plus ni vénération, ni ressemblance, ni imagination, décor ou possession, mais des images qui diffèrent des choses et qui se trouvent confrontées en tant que telles.

C'est une confrontation de métamorphoses, un concert de mélodies contradictoires, qui marque l'intellectualisation de notre relation à l'art.

Cette confrontation de contradictions est une prise de conscience de la quête de tout le possible de l'art, d'une recréation de l'univers qui donne la plus haute idée de l'homme. Pour Malraux, l'homme recrée le monde face à Dieu, et conquiert par l'art le sens de sa vie contre l'oubli et la mort. Or, c'est le musée imaginaire qui convoque dans l'esprit tous les chefs-d'œuvre, car le pillage et le tourisme ont leurs limites. Un musée est un résultat de hasards, c'est un possible mutilé. Le voyage d'art repose sur la mémoire optique qui n'est pas infaillible.

Mais aujourd'hui, grâce à la photographie, il est possible d'avoir à disposition les œuvres de toutes les civilisations. Il devient donc possible de confronter toutes les œuvres.(w. Fr.)
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RÉSUMÉ
"Qu'avaient vu, jusqu'en 1900, ceux dont les réflexions sur l'art demeurent pour nous révélatrices ou significatives, et dont nous supposons qu'ils parlent des mêmes oeuvres que nous (... )? Deux ou trois grands musées, et les photos, gravures ou copies d'une faible partie des chefs-d'œuvre de l'Europe. [...] Aujourd'hui, un étudiant dispose de la reproduction en couleurs de la plupart des oeuvres magistrales, découvre nombre de peintures secondaires, les arts archaïques, les sculptures indienne, chinoise, japonaise et précolombienne des hautes époques, une partie de l'art byzantin, les fresques romanes, les arts sauvages et populaires. (...) nous disposons de plus d'oeuvres significatives, pour suppléer aux défaillances de notre mémoire, que n'en pourrait contenir le plus grand musée. Car un Musée Imaginaire s'est ouvert, qui va pousser à l'extrême l'incomplète confrontation imposée par les vrais musées: répondant à l'appel de ceux-ci, les arts plastiques ont inventé leur imprimerie".
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Le Musée imaginaire de Michel Butor, 105 œuvres décisives de la peinture occidentale
Auteur Michel Butor
Éditeur Flammarion
Lieu de parution:Paris
Date de parution:Octobre 2015
Nombre de pages:256
Le Musée imaginaire de Michel Butor est un ouvrage de Michel Butor paru en octobre 2015 chez Flammarion et dans lequel il décrit et analyse 105 peintures occidentales constituant son musée imaginaire. Cette liste ne retient qu'une œuvre par artiste.
Liste des œuvres
L'attribution, le titre et la datation respectent ceux de la réédition posthume de l'ouvrage en 2019, le chapitrage et l'ordre d'apparition des œuvres également.
Des murs aux pages
Le Festin des dieux, de Giovanni Bellini et Titien, 1514-1529.
Giotto di Bondone, La Lamentation sur le Christ mort, v. 1305 — pp. 18-21.
Paolo Uccello, La Chasse dans la forêt, v. 1460 — pp. 22-25.
Fra Angelico et atelier, Christ aux outrages, 1440 — pp. 26-28.
Antonello de Messine, Saint Jérôme dans son cabinet d'étude, v. 1475 — pp. 29-31.
Andrea Mantegna, Mars et Vénus, dit Le Parnasse, v. 1496-1497 — pp. 32-35.
Vittore Carpaccio, La Prédication de saint Étienne, v. 1511-1520 — pp. 36-37.
Piero della Francesca, Portraits de Federico da Montefeltro et de Battista Sforza, v. 1472 — pp. 38-41.
Sandro Botticelli, Le Printemps, début 1480 — pp. 42-45.
Léonard de Vinci, Vierge à l'Enfant avec sainte Anne, 1501-1513 (inachevé) — pp. 46-48.
Michel-Ange, Le Jugement dernier, 1536-1541 — pp. 49-51.
Raphaël, L'École d'Athènes, 1508-1511 — pp. 52-55.
Giovanni Bellini et Titien, Le Festin des dieux, 1514-1529 — pp. 56-57.
Giorgione, La Tempête, v. 1505 — pp. 58-60.
Titien, Présentation de la Vierge au temple, v. 1534-1538 — pp. 61-63.
Paul Véronèse, Les Noces de Cana, v. 1562-1563 — pp. 64-67.
Le Tintoret, La Découverte du corps de saint Marc, 1562-1566 — pp. 68-71.
Enguerrand Quarton, Pietà de Villeneuve-lès-Avignon, 1455 — pp. 72-75.
Jean Fouquet, « Construction du temple de Jérusalem » d'après Les Antiquités judaïques de Flavius Josèphe, v. 1470-1475 — pp. 76-79.
Jean Bourdichon, Grandes heures d'Anne de Bretagne, v. 1503-1508 — pp. 80-83.
Le regard du Nord
La Fontaine de Jouvence, de Lucas Cranach l'Ancien, 1546.
Jan van Eyck, Les Époux Arnolfini, 1434 — pp. 86-89.
Konrad Witz, La Pêche miraculeuse, 1444 — pp. 90-91.
Hugo van der Goes, Retable Portinari, v. 1474-1478 — pp. 92-95.
Dirk Bouts, L'Ascension des élus et La Chute des damnés, v. 1470 — pp. 96-99.
Jérôme Bosch, Le Jardin des délices, v. 1500 — pp. 100-105.
Pieter Brueghel l'Ancien, Le Dénombrement de Bethléem, 1566 — pp. 106-109.
Matthias Grünewald, Retable d'Issenheim, v. 1512-1515 — pp. 110-113.
Hans Memling, Triptyque de saint Jean-Baptiste et saint Jean l'évangéliste, v. 1474-1479 — pp. 114-117.
Lucas Cranach l'Ancien, La Fontaine de Jouvence, 1546 — pp. 118-119.
Albrecht Dürer, L'Adoration de la Sainte Trinité, dit aussi Retable de tous les saints, 1511 — pp. 120-123.
Albrecht Altdorfer, La Bataille d'Alexandre, 1529 — pp. 124-127.
Hans Holbein le Jeune, Les Ambassadeurs, 1533 — pp. 128-129.
Vertiges de la bourgeoisie
Nature morte avec la corne à boire de la corporation des archers de Saint-Sébastien, un homard et des verres, de Willem Kalf, v. 1653.
Le Caravage, Corbeille de fruits, v. 1596 — pp. 132-133.
Le Greco, L'Enterrement du comte d'Orgaz, 1586-1588 — pp. 134-137.
Diego Velázquez, Les Ménines, v. 1656 — pp. 138-141.
Bartolomé Esteban Murillo, La Cuisine des anges, 1646 — pp. 142-145.
Rembrandt Harmensz van Rijn, L'Aveuglement de Samson, 1636 — pp. 146-149.
Francisco de Zurbarán, La Maison de Nazareth, v. 1635-1640 — pp. 150-153.
Pierre Paul Rubens, Le Grand Jugement dernier, 1617 — pp. 154-157.
Antoon van Dyck, Lord John Stuart et son frère, lord Bernard Stuart, v. 1638 — pp. 158-161.
Nicolas Poussin, Paysage avec les funérailles de Phocion, v. 1648 — pp. 162-165.
Claude Gelée, dit Le Lorrain, L'Embarquement de la reine de Saba, 1648 — pp. 166-169.
Georges de La Tour, Le Tricheur à l'as de carreau, 1633-1639 — pp. 170-171.
Philippe de Champaigne, La Mère Catherine-Agnès Arnauld (1593-1671) et la Sœur Catherine de Sainte-Suzanne Champaigne (1636-1686), dit Ex-voto de 1662, 1662 — pp. 172-173.
Louis (ou Antoine ?) Le Nain, Famille de paysans dans un intérieur, v. 1642 — pp. 174-177.
Johannes Vermeer, L'Art de la peinture, dit aussi L'Atelier de l'artiste, v. 1666-1668 — pp. 178-181.
Jacob van Ruysdaël, Le Cimetière juif, v. 1655-1660 — pp. 182-183.
Willem Kalf, Nature morte avec la corne à boire de la corporation des archers de Saint-Sébastien, un homard et des verres, v. 1653 — pp. 184-186.
Pieter Saenredam, Intérieur d'une église à Utrecht, 1644 — pp. 187-189.
Jean-Étienne Liotard, Autoportrait dit « à la longue barbe », 1751-1752 — pp. 190-193.
Canaletto, La Tamise de Somerset House Terrace vers Westminster, v. 1750-1751 — pp. 194-195.
Bernardo Bellotto, Les Ruines de l'église Sainte-Croix à Dresde, 1765 — pp. 196-197.
William Hogarth, Le Libertin à Bedlam de la série « La Carrière du libertin », 1734 — pp. 198-201.
Jean-Siméon Chardin, Le Bénédicité, 1744 — pp. 202-203.
Jean-Antoine Watteau, L'Enseigne de Gersaint, 1721 — pp. 204-205.
Jean-Honoré Fragonard, Le Petit Parc, v. 1760-1763 — pp. 206-207.
La révolution qui n'en finit pas
Ecce homo, d'Honoré Daumier, v. 1849-1852.
William Blake, Béhémoth et Léviathan, illustrations du Livre de Job, 1825 — pp. 210-211.
Heinrich Füssli, Le Cauchemar, 1790-1791 — pp. 212-213.
Francisco de Goya, Le Colosse, v. 1808-1812 — pp. 214-216.
Jacques-Louis David, La Mort de Marat, dit aussi Marat assassiné, 1793 — pp. 217-219.
Eugène Delacroix, Prise de Constantinople par les croisés (le 12 avril 1204), dit aussi L'Entrée des croisés à Constantinople, v. 1840 — pp. 220-221.
Jean-Auguste Dominique Ingres, Le Bain turc, 1862 — pp. 222-225.
Théodore Géricault, Le Radeau de la Méduse, v. 1819 — pp. 226-227.
Caspar David Friedrich, Falaises de craie sur l'île de Rügen, v. 1818-1819 — pp. 228-231.
Jean-Baptiste Camille Corot, Souvenir de Mortefontaine, 1864 — pp. 232-233.
Honoré Daumier, Ecce homo, v. 1849-1852 — pp. 234-235.
Gustave Courbet, L'Atelier du peintre, dit aussi L'Atelier du peintre, allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique, 1854-1855 — pp. 236-239.
Henri Fantin-Latour, Un coin de table, 1872 — pp. 240-243.
Sir Edward Coley Burne-Jones, Le Roi Cophetua et la Jeune Mendiante, 1884 — pp. 244-247.
Gustave Moreau, Jupiter et Sémélé, 1895 — pp. 248-251.
La technique au défi
Champ de coquelicots, de Gustav Klimt, 1907.
Joseph Mallord William Turner, Pluie, vapeur et vitesse, 1844 — pp. 254-255.
Pierre Auguste Renoir, Bal du moulin de la Galette, 1876 — pp. 256-259.
Édouard Manet, Le Déjeuner sur l'herbe, 1862-1863 — pp. 260-263.
Claude Monet, Impression, soleil levant, 1873 — pp. 264-267.
Edgar Degas, L'Orchestre de l'Opéra, v. 1870 — pp. 268-271.
Henri de Toulouse-Lautrec, Écuyère (au cirque Fernando), 1887-1888 — pp. 272-273.
James Abbott McNeill Whistler, Arrangement en gris et noir n°2 : portrait de Thomas Carlyle, 1872-1873 — pp. 274-276.
Paul Cézanne, Nature morte avec amour en plâtre, v. 1895 — pp. 277-279.
Edvard Munch, Cheval au galop, 1910-1912 — pp. 280-281.
Vincent van Gogh, Nature morte avec planche à dessiner et oignons, 1889 — pp. 282-283.
Paul Gauguin, D'où venons-nous ? Où sommes-nous ? Où allons-nous ?, 1897-1898 — pp. 284-287.
Odilon Redon, Pégase et l'hydre, v. 1907 — pp. 288-289.
Le Douanier Rousseau, Moi-même, portrait paysage, 1890 — pp. 290-293.
Georges Seurat, Un dimanche après-midi à la Grande Jatte, 1884-1886 — pp. 294-297.
Pierre Bonnard, Signac et ses amis en bateau, v. 1924 — pp. 298-299.
Gustav Klimt, Champ de coquelicots, 1907 — pp. 300-301.
Egon Schiele, La Famille, 1918 — pp. 302-305.
Interrogations sans frontières
Nighthawks, d'Edward Hopper, 1942.
Henri Matisse, La Danse, 1932-1933 — pp. 308-311.
Pablo Picasso, Guernica, 1937 — pp. 312-315.
Marcel Duchamp, La Mariée mise à nu par ses célibataires, même, 1915-1923 — pp. 316-318.
Georges Braque, L'Atelier au crâne, 1938 — pp. 319-321.
Giorgio De Chirico, La Conquête du philosophe, 1913-1914 — pp. 322-324.
René Magritte, L'Art de la conversation IV, 1950 — pp. 325-327.
Max Ernst, La Ville entière, 1935-1936 — pp. 328-329.
Salvador Dalí, Le visage de Mae West pouvant être utilisé comme appartement surréaliste, 1934-1935 — pp. 330-333.
Joan Miró, Nature morte au vieux soulier, 1937 — pp. 334-335.
Balthus, La Rue, 1933 — pp. 336-337.
Vassily Kandinsky, Accord réciproque, 1942 — pp. 338-341.
Paul Klee, Villa R, 1919 — pp. 342-344.
Piet Mondrian, Composition n°12 avec bleu, 1936-1942 — pp. 345-347.
Edward Hopper, Nighthawks, 1942 — pp. 348-349.
Jackson Pollock, Number 1, 1950 (Lavender Mist), 1950 — pp. 350-351.
Mark Rothko, N°14 (White and Greens in Blue), 1957 — pp. 352-354.
Antoni Tàpies, Le Chapeau renversé, 1967 — pp. 355-357.
Francis Bacon, Étude d'après le portrait du pape Innocent X par Velázquez, 1953 — pp. 358-361.
Jean-Michel Basquiat, Notary, 1983 — pp. 362-365
(w.fr.)

Al treilea muzeu imaginar


Mon musée imaginaire de Paul Veyne, Albin Michel (31 octobre 2012), 504 pages
La nouvelle édition brochée 
du premier livre d'art (et best seller) de Paul Veyne. 

Amoureux de l'Italie depuis ses années d'études à l'Ecole française de Rome, Paul Veyne propose dans cet ouvrage une promenade dans un musée idéal qui contiendrait tous les chefs-d'oeuvre de la peinture italienne qu'il aime. De Giotto au Tintoret, il revisite les grands maîtres et nous fait partager ses coups de coeur. Ce livre allie la plume d'un grand auteur et la passion de l'art pictural.


Biographie de l'auteur
Professeur honoraire au Collège de France, Paul Veyne est un des plus grands historiens français de l'Antiquité romaine. Ses nombreuses publications sur la sociologie romaine ou les mythes grecs, rédigés d'une plume alerte et joyeuse, l'ont fait connaître du grand public.

Ses derniers livres sont publiés aux éditions Albin Michel : Quand notre monde est devenu chrétien, 2006 ; Foucault, sa pensée, sa personne, 2008 ; Mon musée imaginaire, 2010, L'Enéide, 2012, Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas, 2014 (Prix Femina Essai).
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Eric Karpeles, Le musée imaginaire de Marcel Proust, 1 septembre 2017, Editeur: Thames & Hudson, Broché : 360 pages

Biographie de l'auteur

Eric Karpeles est peintre. Après des études au Haverford College (Philadelphie), à l'université d'Oxford ainsi qu'à la New School à New York, il a vécu quelque temps en France dans les années 1970, où il a obtenu des bourses à la Cité des Arts, à Paris, et à la Camargo Foundatwn, à Cassis. On lui doit notamment deux couvres monumentales, le Sanctuary Project et la Rockefeller Chapel. Karpeles écrit sur la peinture, la poésie et l'esthétique.


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