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dimanche 5 janvier 2020
Porti 2
Sa fii ocrotita de Cel puternic, tu si toti ai tai.
Ion
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JORGE LUIS BORGES
BUENOS AIRES
Et la ville, à présent, est comme le plan
De mes humiliations et de mes déroutes;
Du seuil de cette porte j'ai vu les crépuscules
Et près de ce marbre j'ai attendu en vain.
Ici la veille incertaine et l'aujourd'hui distinct
M'ont accordé les occasions communes
A toute destinée humaine; ici mes pas
Tissent leur labyrinthe indéfini
Ici la cendre du soir attend
Le fruit que doit lui offrir le matin;
Ici dans l'ombre finale, non moins vaine,
Disparaîtra mon ombre légère.
Ce n'est pas l'amour qui nous unit, mais la crainte;
C'est pourquoi sans doute je l'aime tant.
Jorge Luis Borges (1899-1986)
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