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samedi 9 mai 2020

CELE 4 SOTII ALE LUI HEMINGWAY


Hadley Richardson

w.fr.
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Hadley Richardson
Ernest Hadley and Bumby Hemingway.jpg
Biographie
Naissance
Saint-Louis
Décès ou 
Lakeland
NationalitéAméricaine
FormationBryn Mawr College
ActivitéÉcrivaine
Conjoint
EnfantJack Hemingway
Elizabeth Hadley Richardson ( – ), surnommée Hash, est la première femme de l'auteur américain Ernest Hemingway. Après leur mariage en 1921, dans le Michigan, le couple décide de s'installer à Paris. Ernest y poursuit sa carrière d'écrivain et ils rencontrent les expatriés de l’intelligentsia américaine et britannique : ceux qui ont constitué, en grande partie, la génération perdue. En 1925, Hadley apprend la liaison amoureuse entre Pauline Pfeiffer et Ernest, dont elle divorcera en 1927. En 1933, elle épousera en secondes noces, le journaliste Paul Mowrer dont elle a fait connaissance à Paris.

Sa jeunesse

Elizabeth Hadley Richardson, née le  en 1891 à St. LouisMissouri, est la plus jeune des quatre enfants de la famille. Sa mère, Florence - née Wyman -, était une chanteuse et musicienne confirmée. Son père, James Richardson, Jr., travaillait au sein de la compagnie pharmaceutique familiale1.
Alors enfant, elle tombe de la fenêtre du 2e étage et ses blessures l'obligent à rester au lit pendant une année. Après l'accident, sa mère devient exagérément protectrice, ne lui permettant pas d'apprendre à nager ni de faire d'autres activités physiques2.
Son père, moins protecteur, se suicide en 1903 à la suite de difficultés financières.
Adolescente, Hadley devient malheureusement, timide et recluse. Elle fréquente le Mary Institute de St. Louis, puis rentre au collège Bryn Mawr. Cependant, la mort de sa sœur Dorothea, prise dans les flammes d'une maison en feu, et l'état, mentalement et physiquement, fragile de Hadley, incitent sa mère à la retirer du collège1.
Après un retour au collège, Hadley vécut une vie restrictive, sa sœur et sa mère continuant à s'inquiéter au sujet de sa santé et de ses rares activités physiques et sociales2.
Un été pourtant, elle est autorisée par sa mère à rendre visite à son ancienne camarade de chambre, Katy Smith, dans le Vermont. Elle y découvre les joies du tennis et fait la connaissance de Maxfield Parrish. Lorsque sa mère s’inquiète de son bien-être, elle l'oblige à rentrer. Alors que sa mère, recluse, s'immerge dans la spiritualité, Hadley passe quelques années à essayer d'être une pianiste, jusqu'à ce qu'elle abandonne définitivement cette voie, par manque de talent selon elle. Quand sa mère développera la maladie de Bright, Hadley la soignera jusqu'à sa mort2.

La rencontre avec Ernest Hemingway

Hadley et Ernest Hemingway en Suisse, 1922
Peu de temps après la mort de sa mère, en , Hadley rend visite à son amie de chambrée, Katie Smith, qui demeure à Chicago et qui deviendra la femme de John Dos Passos. Celle-ci lui fait rencontrer Hemingway qui vit, alors, avec un de ses frères, et qui est employé comme éditeur associé du journal mensuel, le Cooperative Commonwealth3.
Quand Hadley retourne à St.Louis, Hemingway, qui s'était épris d'elle, écrit qu'elle était la fille qu'il allait épouser. Son ainée de 8 ans, Hadley est une femme à la chevelure rousse, à l'instinct maternel2.
Bernice Kert, écrivain, écrit dans Les femmes d'Hemingway, qu' Hadley était la femme idéale durant sa convalescence, fragilisé par ses blessures subies à la fin de la Première Guerre mondiale en Italie. Hadley avait beaucoup de points communs avec Agnès von Kurowsky, l'infirmière américaine qui soigna Hemingway en Italie et dont il s'amouracha. Agnès lui inspira le personnage de Catherine Barkley dans son roman L'Adieu aux armes2.
Élève érudite, Jamie Barlowe croit également que Hadley représentait la femme parfaite, émotive, dépendante, obéissante, en total opposition à la femme moderne du début des années 19204.
Durant l'hiver 1921, Hadley reprit la musique, s'adonnait à des activités de plein air et correspondait avec Hemingway resté à Chicago. Quand elle a exprimé ses pressentiments relatifs à leur différence d'âge, Hemingway protestait qu'il ne ressentait aucune différence5.
Le temps s’égrène, entrecoupé de correspondances et de visites mutuelles entre Chicago et St.Louis. Dans l'une d'entre elles, Hadley lui promet de lui offrir une machine à écrire Corona, pour son prochain anniversaire. Et en juin, elle annonce leur prochain mariage, malgré les objections de ses amis et de sa sœur. Hadley disait qu'elle savait ce qu'elle faisait, qu'elle croyait dans le talent d'Hemingway et qu'elle était bonne pour lui6.

Le mariage de Hadley et de Hemingway

Ils se sont mariés le , à Horton Bay, Michigan, et ont passé leur lune de miel dans le cottage familial d'été d'Ernest à Walloon Lake1.
Le temps fut exécrable et tous deux eurent de la fièvre et un mal de gorge. Ils retournèrent vivre à Chicago dans un petit appartement situé sur North Dearborn Street7.
La mort d'un oncle de Hadley lui permet d'obtenir un autre héritage, accroissant leur indépendance financière. Alors qu'ils projetaient de visiter Rome, un ami, Sherwood Anderson les convainc de visiter Paris8.
La perspective de vivre à Paris séduit Hadley9.
Deux mois plus tard, Hemingway était engagé comme correspondant étranger, à Paris, pour le Toronto Star.
Le biographe d'Hemingway, Jeffrey Meyers mentionnera qu'avec Hadley, Hemingway réalisait tout ce qu'il avait espéré faire avec Agnés : l'amour d'une jolie femme, une vie confortable et une vie en Europe10.

La vie à Paris

En 1922 à Paris, Hadley et Hemingway habitent au 74 de la rue Cardinal Lemoine, dans le Quartier Latin, juste à côté, de son lieu de travail, une petite chambre louée dans un immeuble8. Cet hiver là, il découvre Shakespeare and Company, une librairie indépendante qui vend et prête des livres en langue anglaise, carrefour incontournable des écrivains et journalistes anglo-saxons, très courue des expatriés américains à l'instar de l'éditrice Sylvia Beach. Hadley est venue y acheter le livre de James Joyce qu'elle adore. Ils finissent par s'y rencontrer, en 11.
Ernest Hemingway (left), avec Harold LoebDuff Twysden (avec chapeau), Hadley Richardson Hemingway, Donald Ogden Stewart (obscuci), et Pat Guthrie (derrière) à Pamplune, Espagne, en juillet 1925.
Par l'entremise d'une lettre d'introduction d'Anderson, Hemingway est introduit dans le cercle d'amis de Ezra Pound qui lui fait rencontrer Gertrude Stein. Parisienne depuis une vingtaine d'années, elle est le véritable chef d'orchestre des soirées et des rencontres des expatriés anglo-saxons vivant à Paris. Une forte et durable amitié va naitre entre les deux écrivains. Ce printemps, Les Hemingways voyagent en Italie, en été, ils se consacrent à l'Allemagne. En décembre, Hadley part rejoindre à Genève, Hemingway qui couvre une conférence pour la paix12.
C'est durant ce voyage que Hadley, à la Gare de Lyon égare une mallette, pleine de manuscrits d'Hemingway. Dévaste et fâché de la perte de son travail, il la blâme13.

Toronto ou la naissance de John

Quelques mois plus tard, quand ils apprennent la grossesse de Hadley, le couple décide de déménager à Toronto pour la naissance du bébé. Avant qu'ils quittent la France, le couple se rend, pour la première fois, à Pampelune pour y suivre une corrida, aux fêtes de San Fermín.
Leur fils John Hadley Nicanor Hemingway nait le , à Toronto 12 et porte le nom de Hadley, sa mère accompagné de Nicanor, en hommage au jeune matador espagnol : Nicanor Villalta qui a beaucoup impressionné Hemingway14.
L'accouchement a été rapide et l'enfant est en bonne santé. Hemingway n'y a pas assisté, il a été envoyé à New York en reportage. Hadley surnomme son fils « Bumby » à cause de ses ressemblances avec les nounours dodus15.
À Toronto, la famille vit dans un petit appartement sur Bathurst Street. Hemingway considère Toronto ennuyeux et veut retourner à Paris pour y vivre une vie d'écrivain plutôt que d'être journaliste à Toronto16.

Le retour à Paris

Quand "Bumby" est âgé de quelques mois seulement, ils retournent vivre à Paris et en , s'installent dans un appartement situé rue Notre Dame des Champs16.
Hadley loue les services d'une femme, pour l'aider dans les tâches ménagères et pour "Bumby". Elle a emprunté un landau pour prendre le bébé quand ils partent en promenade au Jardin du Luxembourg. Le bâptème de Bumby s'est passé à l'église St luc Episcopal Notes 1, en mars, en compagnie de son parrain et de sa marraine, respectivement "Chink" Dorman-Smith et Gertrude Stein. Quelques mois plus tard, une mauvaise gestion du capital de Hadley les laisse avec une perte financière importante. Au même moment, Hemingway commence un travail d'éditeur pour Ezra Pound au petit magazine moderne de Ford Madox Ford, la Critique Transatlantique17.
En juin, les Hemingways retournent à Pamplune, sans leur fils18. et choisissent Schruns en Autriche, pour leurs vacances hivernales19.
Quelque temps avant leurs retours en France, Hemingway avait rencontré les sœurs Pfeiffer20.
Quand en juin, 1925, Hadley et Hemingway quittent Paris pour leur troisième voyage consécutifs à Pamplune, ils sont accompagnés par le groupe d'amis américains et britanniques expatriés dans lequel se trouve aussi Pauline Pfeiffer, elle-même, journaliste américaine dépêchée à Paris pour le magazine vogue21,13.
Ce voyage inspirera le premier roman d'Hemingway Le soleil se lève aussi, pour lequel il travaille à sa rédaction, immédiatement après la fiesta et le finit en septembre22.
En novembre, il achète à l'occasion de l'anniversaire de Hadley, une peinture de Joan MiróLa ferme20.

Le divorce de Hadley et de Hemingway

Leur mariage se délita complètement alors qu'Hemingway travaillait à la relecture et correction de Le soleil se lève aussi22 . Aussi, il dédicaça son ouvrage à Hadley et à John Hadley Nicanor14.
Pour la deuxième année, ils reviennent passer leurs vacances d'hiver à Schruns pour Noël mais cette année, ils sont rejoints par Pauline Pfeiffer. Hemingway effectue le voyage de retour avec elle, laissant Hadley et bumby en Autriche23.
Alors qu'ils sont toujours en Autriche, Hemingway navigue pour New York puis revient en mars à Paris, date à laquelle il a vraisemblablement commencé sa liaison avec Pauline24.
À la fin du printemps 1926, Hadley se rendit compte de leur intrigue amoureuse 25 Elle supporta difficilement la présence de Pauline à Pamplune, cet été là19.
À leurs retours sur Paris, Hadley et Hemingway décidèrent de se séparer. Et Hadley demanda une requête de divorce à l'automne. En novembre, ils se partagèrent les biens et Hadley accepta l'offre des royalties du roman Le soleil se lève aussi26.
Le couple divorça en  et Hemingway épousa Pauline en mai, de la même année27.

Le mariage de Hadley et de Paul Mowrer

Hadley resta en France jusqu'à 193414. Parmi ses meilleurs amis à Paris, Paul Mowrer, correspondant étranger pour le Chicago Daily News, qu'elle avait rencontré au printemps 1927, peu de temps avant que son divorce soit finalisé28.
Le , après une relation platonique de cinq ans, Hadley et Paul Mowrer se marient à Londres. Hadley a été spécialement reconnaissante envers Mowrer pour sa relation amicale et chaleureuse avec elle et bumby29.
Quelque temps après, ils décidèrent de rentrer aux États-Unis, dans la banlieue de Chicago14, où ils vécurent durant la Seconde Guerre mondiale. Elle continuait à recevoir des royalties du romam Le soleil se lève aussi30, qui incluait celles du film éponyme de 195731.

Notes d'Hemingway

Paris est une fête (A Moveable Feast), publié post mortem en 1964, est une compilation des manuscrits et des notes retrouvés par la dernière femme d'Hemingway, Mary Welsh Hemingway. Il relate les années parisiennes de Hadley et d'Hemingway durant les débuts des années 192032,33.Une édition révisée a été publiée par son petit-fils Seán Hemingway, en 2009.

La fin de vie

Quand Hadley divorça de Hemingway, elle laissa derrière elle, les feux de la rampe33. Elle a apparemment revu à 2 reprises Hemingway, après leur divorce. En , elle et Mowrer se sont heurtés à lui quand ils ont passé des vacances dans le Wyoming34, et selon A.E. Hotchner, la dernière fois, Hemingway a déclaré avoir vu Hadley consécutivement à un courrier ou lors d'une réunion spontanée à Paris35.
Hadley mourut le , à Lakeland, Floride, à l'âge de 87 ans.
En 1992, la biographie définitive de Hadley Richardson, Hadley par Gioia Diliberto a été publiée. Le livre, qui est basé sur une recherche exhaustive, avec des informations exclusives provenant d'une série de conversations enregistrées avec Hadley Richardson, a été rééditée en 2011, sous le titre Paris sans fin : La vraie histoire de la première femme d'Hemingway.
La même année, en 2011, est publié un livre La femme de Paris : un roman, racontant l'entière histoire de la relation de Hadley Richardson avec Hemingway, écrit de sa propre main. Ce travail est un travail de fiction de la part de Paula Mac Lain, bien que ce qui est relaté est fidèle aux faits connus36.

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrages

  • (en) Ernest Hemingway A to Z : the essential reference to the life and work [« Ernest Hemingway de A à Z: La référence essentielle de sa vie et de son œuvre »], New York, Checkmark, , 452 p. (ISBN 0-8160-3467-2)
  • (en) The Hemingway Women [« Les Femmes d'Hemingway »], Norton,  (ISBN 0-393-31835-4lire en ligne)
  • (en) Hemingway : A Biography [« Hemingway : une biographie »], Londres, Macmillan,  (ISBN 0-333-42126-4)
  • (en) A Historical Guide to Ernest Hemingway [« Guide historique d'Ernest Hemingway »], New York/Oxford, Oxford University Press, , 248 p. (ISBN 0-19-512151-1lire en ligne)
  • (en) Ernest Hemingway, A Life Story [« Ernest Hemingway, histoire d'une vie »], Charles Scribner's Sons, p. 341
  • (en) Hemingway : The Writer as Artist [« Hemingway : l'écrivain comme artiste »], Princeton University press, , 438 p. (ISBN 0-691-01305-5lire en ligne)p. 7
  • (en) Twenty-Nine Things I Know about Bumby Hemingway [« Vingt-neuf choses que je sais de Bumby Hemingway »], The English Journal,  (DOI 10.2307/816722)p. 24-26
  • (en) Victorian Keys to the Early Hemingway : Captain Marryat [« Des clés victoriennes jusqu'au précoce Hemingway : Captain Marryat »], Duke University Press,  (DOI 10.2307/1345014)p. 116-140
  • (en) Hemingway : The Final Years [« Hemingway : les dernières larmes »], New York, Norton, , 360 p. (ISBN 0-393-31778-1lire en ligne)p. 23
  • (en) Bernice Kert, The Hemingway Women : Those Who Loved Him – the Wives and Others [« Les femmes d'Hemingway : celles qui l'ont aimé, les veuves et les autres »], New York, W.W. Norton & Co., p. 189
  • (en) Hemingway : A Life Without Consequences [« Une vie sans conséquences »], New York, Houghton Mifflin,  (ISBN 0-395-37777-3)
  • (en) The Paris Wife : A Novel [« La Femme de Paris : un roman »], New York, Ballantine Books, , 320 p. (ISBN 978-0-345-52130-9)

Articles

Pauline Hemingway, Paris, 1927.jpg
Ernest et Pauline Hemingway à Paris en 1927.
Biographie
Naissance
Parkersburg
Décès ou 
Los Angeles
SépultureHollywood Forever Cemetery
Nom de naissancePauline Marie Pfeiffer
NationalitéAméricaine
Formation
Visitation Academy of St. Louis (en)
Activités
Conjoint
EnfantsPatrick Hemingway (en)
Gregory Hemingway
Pauline Marie Pfeiffer ( - ) était une journaliste américaine et la seconde épouse du romancier Ernest Hemingway.

Sa jeunesse

Née à Parkersburg, en Iowa, Pauline et sa famille s'installent en 1901 à Saint-Louis, où elle fréquente l’Académie de la Visitation de Saint-Louis. Pauline est issue d'une famille aisée et d'obédience catholique pratiquante. Bien qu'elle déménage, quelques années plus tard, pour Piggott, en Arkansas, Pauline reste dans le Missouri pour étudier à l'École de journalisme de l'université du Missouri dont elle sort diplômée en 19182.

La rencontre de Pauline et d'Hemingway

Après avoir travaillé pour le Cleveland Press à Cleveland et le The Daily Telegraph à New York, Pauline Pfeiffer change pour les magazines, travaillant alors pour Vanity Fair et pour Vogue 2. Un déplacement professionnel à Paris, pour le magazine Vogue la mène à rencontrer Hemingway et sa première femme, Hadley Richardson en 19263,2.

La séparation de Hadley et d'Hemingway

Au printemps 1926, Hadley prit conscience des sentiments d'Hemingway à l'égard de Pauline4. En juillet, Pauline rejoint le couple lors de leur voyage annuel à Pampelune5. À leur retour sur Paris6, Hadley et Hemingway décidèrent de se séparer et en novembre, Hadley lui demande formellement le divorce qui sera effectif le 7.

Le mariage de Pauline et d'Hemingway

Organiser un mariage catholique en France, n'est vraisemblablement pas chose facile. Le couple avait le matin, la cérémonie du mariage civil à la mairie et l’après-midi, celle du mariage religieux6. Seulement, il a fallu intégrer dans leur planning, le baptême d'Ernest en vue de l’obtention du certificat de baptême et sa conversion au catholicisme6. Les pourparlers avec les représentants de l’Église ont dû être tendus. Ada Mac Leish une amie du couple avait décidé de prendre en charge la réalisation et l'organisation d'un lunch, servi aux invités, juste après la cérémonie. À cette fin, Ada Mac Leish comme son mari n'ont pu assister au service religieux. Hemingway épouse Pauline le , en l'église Saint-Honoré d'Eylau6 à Paris8 et ils passent leur lune de miel au Grau-du-Roi9,10.

La vie du couple

La fin de l'année arrive et Pauline, enceinte, souhaite regagner les États-Unis. Un de leurs amis, John Dos Passos leur recommande Key West en Floride. Ils quittent Paris en 11. Après s'être installés à Key West, ils reçoivent de manière inopinée la visite des parents d'Ernest. Ils apprendront que ces derniers avaient été dès le début de leur relation contre l'idée d'un mariage. Craignant la rumeur publique, il était clair que leur liaison sentimentale avait débuté longtemps avant son divorce6. Pauline se plaint à l'égard d'Ernest, du manque de compassion à son propos et souffre énormément de la chaleur de la Floride. Elle fait appel à son père Paul, qui vient la seconder. Ils décident de rejoindre la maison familiale de Piggott en Arkansas pour y trouver un climat plus clément6.
À quelques jours de l'accouchement, le couple, accompagné de certains de leurs amis, décident de partir pour Kansas City (Missouri) et être au plus près de l’hôpital. Pauline, à l'heure de la délivrance, peine à trouver la force pour effectuer le travail nécessaire. Aussi, les médecins décident de pratiquer une césarienne6. L'année est 1928 et cette opération chirurgicale comporte des risques tant pour la vie de la mère que pour celle du bébé.
Le , l'enfant naît en bonne santé et reçoit le prénom de Patrick, la mère ressort exténuée de ce combat6.
Ernest s'inspire des difficultés de Pauline à mettre au monde leur enfant pour étoffer la personnalité du personnage principal de son roman L'Adieu aux armes6, en relatant l'aspect dramatique d'un accouchement difficile et à l'issue incertaine. Ainsi Catherine Barkley, infirmière de profession, meurt à l’hôpital d'une hémorragie consécutive à l'accouchement de son enfant mort-né6. Dans ce roman, il exprime, par là-même, les angoisses que lui-même a pu vivre lorsque, démuni devant la souffrance de sa femme, il prend conscience de la possibilité de les perdre tous les deux.
Le premier mois est très éprouvant pour Pauline, revenue à Piggott. Même si Hemingway a bouclé deux cents pages de la première version de son roman, il n'arrive plus à progresser et décide de partir au Wyoming où écriture, mais aussi pêche et chasse sont au programme. Pauline décide de le rejoindre, seule, dès qu'elle aura recouvré des forces et organisé le baptême de Patrick6.
La crash de la bourse en 1929 entame les finances de toute la famille Pfeiffer. En une journée, soixante-six banques ont déposé le bilan et une quarantaine suivront le même chemin les mois suivants 6. Le troisième roman d'Hemingway, L'Adieu aux armes paraît en 19296. La naissance de Gregory en 19316, accomplie aussi par césarienne et l’écriture de plusieurs séries de nouvelles viendront jalonner les dernières années de la vie du couple.
En 1936, les croyances catholiques de la dévote Pauline la conduisent à soutenir les Nationalistes durant la guerre civile espagnole, alors qu' Hemingway supporte les Républicains.

La séparation de Pauline et d'Hemingway

Lors d'une sortie, , dans le bar 'Sloopy Joe' de Key West, Hemingway rencontre Gellhorn revenant d'Allemagne où elle effectuait des recherches pour son troisième livre6. En 1937, mandaté par la NANA - North American News Association -12, pour couvrir les événements de la guerre civile espagnole, Hemingway s'installe à l'hôtel Florida de Madrid où il retrouve Martha Gellhorn, elle-même correspondante de guerre pour le Collier's Weekly, dont il tombe amoureux. Leur romance est le thème principal du film Hemingway and Gellhorn.
Après une vie madrilène de près de deux ans avec Martha avec des allers-retours aux États-Unis et en Europe, il demande le divorce à Pauline qui sera effectif en . Il épouse Martha Gellhorn, trois semaines plus tard.
Pauline conserva la maison après leur divorce et ouvrit une boutique de tissus d'ameublement2. Elle passa le reste de sa vie à Key West, égrenée de voyages fréquents en Californie pour rendre visite à sa sœur2. Hemingway partit s'installer à Cuba, à La Havane 6.

La fin de sa vie

Pauline meurt à l’hôpital de Saint Vincent de Los Angeles, le . Elle est enterrée dans une tombe sans nom, au Hollywood Forever Cemetery2. Son décès fut d'abord attribué à un état de choc soudain et violent provoquant l'arrêt de la circulation sanguine, consécutif à un appel téléphonique d'Ernest, a relaté son fils Gregory lors de son emprisonnement. En effet, Gregory, qui avait dû gérer des problèmes d'identité sexuelle durant la majeure partie de sa vie, avait été emprisonné pour atteinte à la pudeur alors qu'il avait été arrêté, habillé en femme dans les toilettes des femmes d'un théâtre13,14.
Quelques années plus tard, après qu'il soit devenu médecin, Gregory eut une autre lecture du rapport d’autopsie de sa mère. Pauline était morte à cause d'une tumeur située sur l'une de ses glandes surrénales phéochromocytome2. Sa théorie repose sur le fait que l'appel téléphonique d'Ernest avait généré la tumeur en demandant à la glande une production soudaine et excessive d'adrénaline puis son arrêt brutal. La conséquence d'un tel changement de pression sanguine a généré ce choc circulatoire, causant le décès13.

    Bibliographie

    Ouvrages

    Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • (en) Bernice Kert, The Hemingway Women: Those Who Loved Him – the Wives and Others [« Les femmes d'Hemingway : Celles qui l'ont aimé, les veuves et les autres »], New York, W.W. Norton & Co., 
    • (en) Carlos Baker, Hemingway: the writer as artist [« Hemingway : L'écrivain comme artiste »], New Jersey, Princeton University press,  (ISBN 978-0-02-001690-8)p. 43
    • (en) James R. Mellow, Hemingway: a life without consequences [« Hemingway : une vie sans conséquences »], Boston, Houghton Mifflin,  (ISBN 9780201626209)p. 333
    • (en) Jeffrey Meyers, Hemingway: a biography [« Hemingway : une biographie »], Londres, Mac Millan,  (ISBN 0-333-42126-4)p. 204
    • (en) Time Inc, LIFE (lire en ligne)p. 100

    Articles

    • (en) Carol Rabin Miller, « Gender of Hemingway's son at center of feud » [« L'Identité sexuelle du fils d'Hemingway au centre de la querelle »], Miami Herald,‎  (lire en ligne, consulté le 27 juin 2011)
    • (en) Peggy Haris (Associated Press), « Ernest Hemingway Museum Popular in Quiet Farm Town » [« Musée populaire d’Ernest Hemingway dans la tranquille ville de fermiers »], The Tuscaloosa News,‎  (lire en ligne, consulté le 4 novembre 2010)

    Liens web

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