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lundi 25 mai 2020

Parthenon (447-432 i.e.n.)






 ATHENA



























Le Parthénon
Les techniques de modélisation informatique les plus avancées permettent de présenter le Parthénon dans toute sa splendeur d'origine
Les techniques de modélisation informatique les plus avancées permettent de présenter le Parthénon dans toute sa splendeur d'origine
Courtesy MacGillivray Freeman Films
Le Parthénon est l'un des symboles archéologiques les plus connus de toutes les civilisations. Construit en quinze ans, entre 447 et 432 av. J.-C., ce temple de la Grèce antique remplace un autre que les Perses ont détruit en 480 av. J.-C. À l'époque, on s'étonne qu'un temple si grand (30,9 m x 69,5 m) soit élevé en si peu de temps, mais ce qui est encore plus étonnant, c'est la qualité de la construction et de la finition, qui est superbe. Le temple est édifié à l'instigation de l'homme d'État le plus important de l'époque, Périclès. Selon Plutarque, le grand biographe grec qui écrit des siècles après l'achèvement de l'édifice, la construction du Parthénon et des autres temples qui l'entourent a été motivée notamment par le chômage, qui s'aggravait. En entreprenant de grands travaux publics sur l'Acropole (la colline qui domine Athènes, où le Parthénon et d'autres temples dédiés aux dieux sont situés), Périclès espère offrir du travail aux Athéniens ordinaires — menuisiers, maçons, ivoiriers, peintres, émailleurs, modeleurs, forgerons, cordiers, tisserands, graveurs, marchands, orfèvres (travail du cuivre), potiers, cordonniers, tanneurs, ouvriers, etc.
Fait plus important, Périclès voit dans le Parthénon un chef-d'œuvre architectural qui communiquera au monde la supériorité des valeurs d'Athènes, de son système de gouvernement et du mode de vie de ses habitants. Pour cette raison, il n'accepte que les meilleurs matériaux de construction — la meilleure pierre, du bronze, de l'or, de l'ivoire, de l'ébène, du bois de cyprès — et les meilleurs artistes et artisans. Le Parthénon doit être un édifice pour tous les temps. Dans une oraison funèbre prononcée en 430 av. J.-C., Périclès déclare jusqu'à quel point il est fier de la ville d'Athènes, et il pense sans aucun doute au Parthénon lorsqu'il proclame : « L es marques et les monuments que nous avons laissés sont effectivement grands. Les hommes de l'avenir s'émerveilleront de nous, comme le font tous les hommes aujourd'hui. »
Le nouveau projet de construction n'est pas bien accueilli par tout le monde. Certaines personnes sont outrées en voyant les vastes sommes qu'on dépense « pour dorer et embellir notre ville comme si elle était une femme vaniteuse qui se pare de pierres dispendieuses et de temples qui ont coûté mille talents ». Beaucoup protestent également le fait que les fonds engagés dans la construction du Parthénon proviennent d'alliés d'Athènes, qui les fournissent, à contrecœur, pour financer des guerres contre les Perses. Périclès affirme que, tant que les Athéniens respecteront leurs engagements en défendant ces alliés contre les agresseurs perses, les alliés n'auront aucune raison de se plaindre. La majorité des gens appuient Périclès. En fait, la personne qui le critique le plus vivement est frappée d'ostracisme (bannie pendant dix ans) à la suite d'un jugement du peuple, rendant la construction possible.
Périclès dirige lui-même le programme de construction du Parthénon. Il demande à trois hommes qui sont au premier rang dans leur domaine de collaborer au design et à l'exécution du projet. Nous ne savons pas tout ce qu'ils ont fait, mais, autant qu'on puisse en juger, Ictinos a été le principal architecte, et Callicratès , le maître d'œuvre et le coordinateur technique, tandis que Phidias a supervisé la création et l'intégration de tous les éléments artistiques. Ce dernier crée lui-même l'énorme sculpture en or et en ivoire de la déesse de la ville et certains groupes de sculptures, tout en supervisant une petite armée d'artistes et d'artisans. Considéré à l'époque comme le plus grand sculpteur de son temps, Phidias est aujourd'hui reconnu comme le plus grand sculpteur grec de tous les temps. Les trois hommes ont collaboré avec succès tout le long du projet.
Il va sans dire que la construction du Parthénon exige de vastes sommes d'argent. (Selon des comptes publics gravés sur pierre, la construction a coûté 469 talents d'argent. On n'a jamais calculé l'équivalent moderne de ce montant de façon satisfaisante.) Le principal matériau de construction est le marbre pentélique, qui provient du mont Pentélique, située à environ 16 km d'Athènes. (L'ancien Parthénon, que les Perses détruisent durant la construction, est le premier temple en ce genre de marbre.) Les immenses blocs de pierre sont transportés jusqu'au chantier dans des chars à bœufs. Le Parthénon n'est pas du tout la structure la plus grande, mais ce qui le distingue de la plupart des autres temples, c'est la qualité et l'étendue des éléments sculptés. Beaucoup de sculptures sont en marbre blanc provenant de l'île de Paros, un marbre plus cher que la plupart des sculpteurs préfèrent. En tant que collection qui montre l'art grec à son apogée, les marbres (sculptures) du Parthénon sont sans pareil.
Plusieurs raffinements esthétiques sont intégrés à l'édifice, qui est lui-même une œuvre d'art, de façon à le rendre le plus parfait possible visuellement. Sachant que les longues lignes horizontales semblent s'arquer, bien qu'elles soient parfaitement droites, les architectes courbent délibérément des éléments horizontaux et « grossissent » les colonnes au centre pour compenser les irrégularités de l'œil humain. Cet épaississement au centre donne l'impression que les colonnes ploient un peu sous le poids du toit, rendant le temple moins statique, plus dynamique. Bien que les lignes et les distances du Parthénon semblent droites et égales, la géométrie a été modifiée pour créer cette illusion. On dit que dans cet édifice « rien n'est ce qu'il semble être ».
Le Parthénon est un temple dorique auquel on a ingénieusement intégré des éléments ioniques pour produire un édifice que bien des personnes, y compris certains des meilleurs architectes du monde, considèrent comme parfait. Le style dorique comporte des colonnes plus larges et a un aspect plus imposant (appelé parfois masculin) que le style ionique (féminin). Périclès a peut-être fait ce choix pour des raisons politiques, unissant symboliquement les Grecs d'origine dorienne et ionienne dans un édifice transcendant.
Le Parthénon est un temple périptère, c'est-à-dire que la structure est entourée de colonnes. Il comporte en tout 46 colonnes : 8 sur chaque façade et 17 sur chaque côté. À l'intérieur de ces colonnes il y a une plate-forme surélevée en pierre qui soutient les murs d'une pièce rectangulaire appelée la cella ou le naos. Dans un temple traditionnel, il s'agit d'une seule pièce, mais la cella du Parthénon a été divisée en deux pièces. La plus grande abritait une énorme statue d'Athéna, debout sur un socle. Devant la statue, il y avait un miroir d'eau. Dans l'autre pièce, qui comporte quatre colonnes intérieures, se trouvait le trésor de l'État, y compris de la monnaie offerte à la divinité. Les colonnes intérieures aidaient à soutenir le toit, qui était en marbre, comme le reste de l'édifice.
La partie de la cella où se trouvait la magnifique statue d'Athéna s'appelle l'Hécatompédon (heka = 100) et est longue de cent pieds athéniens (attiques), comme son nom grec l'indique. Le miroir d'eau permettait d'humidifier l'air et les éléments en ivoire de l'immense statue chryséléphantine (en or et en ivoire), qui pouvaient se dessécher et se fendre. La statue a coûté plus que l'édifice qui l'abritait, et le sculpteur Phidias l'a conçue de façon à ce qu'on puisse en enlever les plaques d'or, les peser et les vendre, si nécessaire. (Cette décision s'est avérée judicieuse parce que, plus tard, on a accusé Phidias d'avoir volé des plaques d'or, et il a pu prouver son innocence sans problème.)
Tous conviennent que la structure du Parthénon est en soi une œuvre d'art, mais elle était également ornée d'une collection éblouissante de sculptures.
  • La déesse Artémis ajustant son chiton. Détail de la frise du Parthénon, panneau XIXX
    La déesse Artémis ajustant son chiton. Détail de la frise du Parthénon, panneau XIXX
    Copyright: Thomas Sakoulas, Ancient-Greece.org
    Used by permission of Ancient-Greece.org © 2001-2006
    La célèbre frise du Parthénon était une bande continue de sculpture en haut-relief d'une longueur de 160 m. Elle entourait la cella au niveau du plafond. Il aurait été très difficile de voir et d'apprécier cette frise depuis le niveau du sol, l'endroit habituel d'où on pouvait la voir. La frise était haute d'à peine un mètre, et le relief avait une profondeur d'environ 6,5 cm. (Phidias fait tailler la partie supérieure de cette profondeur et la partie inférieure un peu moins profonde pour qu'on puisse distinguer les scènes un peu mieux au niveau du sol.) Malgré le fait qu'il aurait été difficile de distinguer les détails des scènes, surtout étant donné le faible éclairage du temple, ces dernières ont été sculptées avec autant de soin que les autres ensembles sculpturaux. Si seuls les dieux pouvaient les voir et les apprécier, c'était suffisant.
Dieux assis, prêts à recevoir le nouveau peplos. Détail de la frise du Parthénon, panneau IV
Dieux assis, prêts à recevoir le nouveau peplos. Détail de la frise du Parthénon, panneau IV
Copyright: Thomas Sakoulas, Ancient-Greece.org
Used by permission of Ancient-Greece.org © 2001-2006
La frise racontait l'histoire de la procession des Grandes Panathénées, un grand festival comprenant une procession et des jeux qui avait lieu à Athènes tous les quatre ans. (Chaque année, lors des Petites Panathénees, on célébrait l'anniversaire de la déesse.) Pendant les Panathénées, on présentait à Athéna, qui était aussi la patronne des tisserands, un nouveau peplos (tunique) tissé par de jeunes filles. La frise illustrait la mise en route de la procession (côté ouest) et les participants à cette dernière (musiciens, cavaliers, prêtres, jeunes filles portant des offrandes, animaux destinés au sacrifice, etc.), qui longeait les côtés nord et sud de la cella, se dirigeant vers l'est. Sur le côté est, on voyait, assis, des dieux et des déesses et, debout, des autorités civiles et religieuses, qui se rassemblaient pour recevoir le nouveau vêtement et, naturellement, faire des discours.
  • Le fronton ouest . Le Parthénon possédait deux frontons triangulaires, un sur chaque façade. Un élément courant des temples, le fronton présente des sculptures qui reflètent la vocation de l'édifice. Le thème du fronton ouest du Parthénon était le concours mythologique entre Athéna et Poséidon pour déterminer qui protégerait Athènes. Chacun offre un cadeau — Poséidon, une source d'eau salée, symbole de la puissance maritime, et Athéna, un olivier. Le peuple considère que le cadeau d'Athéna est plus pratique. (Les olives sont appréciées comme denrée, et leur huile, utilisée dans les lampes, la cuisine et les cosmétiques, joue un rôle important dans les échanges.) Athéna et son oncle, Poséidon, étaient les principales figures de cet ensemble de sculptures. Ils se trouvaient au centre du triangle, entourés de divers autres personnages : Cécrops, moitié homme, moitié serpent, le fondateur et premier roi d'Athènes; Érechthée, le deuxième roi; diverses divinités aquatiques; Hermès; Iris; etc.
  • Le fronton est . Cet ensemble de sculptures occupait une place de choix où toute personne qui se rendait au temple par le chemin habituel pouvait le voir et l'apprécier en arrivant. Comme de juste, le thème de ce fronton était la naissance d'Athéna, à laquelle ont assisté les autres dieux et déesses. L'histoire est bien connue. Zeus a un mal de tête atroce et sent une grande pression dans la tête, qu'il n'arrive pas à réduire. Il ordonne à son fils Héphaïstos de lui fendre la tête avec sa hache pour soulager les symptômes. De cette ouverture sort Athéna, adulte et tout armée. Au lieu du vagissement d'un nouveau-né, les témoins entendent un cri de guerre. Cet évènement était commémoré en pierre sur le fronton. On voyait Zeus assis au centre, comme il se doit, accompagné des autres personnages principaux, Athéna et Héphaïstos, tandis que d'autres divinités assistaient à l'évènement miraculeux.
  • Les métopes . Le Parthénon avait en fait deux frises. La première, décrite ci-dessus, ornait l'extérieur de la cella. La deuxième, une frise dorique typique composée de triglyphes alternant avec des métopes, entourait l'extérieur de l'édifice, juste au-dessous du toit. Le triglyphe est un bloc comportant deux glyphes et deux demi-glyphes (des traits verticaux parallèles gravés en creux). Il est moins large que la métope d'environ un tiers. Le Parthénon avait 92 métopes (32 sur chaque côté et 14 sur chaque façade), chacune mesurant environ 1,2 m 2.
La qualité des métopes du Parthénon était de loin supérieure à celle des métopes qu'on trouve normalement sur les temples. Toutes les métopes étaient décorées, sculptées en haut-relief au point où certaines ressemblaient à des rondes-bosses. Une histoire était racontée sur chaque côté de l'édifice :
  • Côté ouest (Amazonomachie) . Un combat entre les Grecs et les Amazones était présenté sur ce côté. Dans la mythologie grecque, les Amazones sont une tribu belliqueuse de femmes descendantes d'Arès, le dieu de la guerre. Héraclès entre en conflit avec elles en exécutant ses douze travaux. Ce combat et les autres qui étaient illustrés symbolisent la victoire de la civilisation (les Grecs) sur les barbares (les Perses).
  • Côté est ( Gigantomachie) . Le combat mythique entre les Géants et les dieux pour le contrôle de l'Olympe était illustré sur ce côté.
  • Côté nord (la guerre de Troie) . Le thème de ce côté était la guerre de Troie, un thème de prédilection pour la décoration des temples et des vases.
  • Côté sud ( Centauromachie) . Les premiers chrétiens ont sérieusement dégradé et défiguré les sculptures des trois autres côtés de l'édifice, mais celles du côté sud ont été épargnées. Personne ne sait pourquoi. Le combat mythique entre les Lapithes et les Centaures était illustré sur le côté sud. Ivres, les Centaures, qui avaient été invités à un mariage chez les Lapithes, ont essayé d'enlever les femmes de ces derniers.
Athéna — D'une hauteur de 12 m, ce colosse en or et en ivoire a coûté encore plus que l'édifice qui l'abritait
Athéna — D'une hauteur de 12 m, ce colosse en or et en ivoire a coûté encore plus que l'édifice qui l'abritait.
Courtesy MacGillivray Freeman Films
La statue chryséléphantine d'Athéna . Cette œuvre d'art, imposante à tout point de vue, était d'une hauteur d'au moins 12 m, une figure impressionnante en or et en ivoire, les yeux incrustés de pierres précieuses, portant tout une panoplie d'armes et de symboles. Chryséléphantine est un mot d'origine grecque qui signifie « or (chryso) et ivoire (éléphantine ) ». Il s'agit d'une technique courante en Grèce à l'époque classique. À une ossature en bois, on attachait de l'ivoire, représentant la chair, qu'on couvrait de vêtements en or battu. L'or que comportait la statue d'Athéna est estimé à plusieurs millions de dollars. Selon des écrivains grecs de l'Antiquité, plus tard, le tyran Lacharès a dépouillé la déesse de son or pour payer son armée. Une tunique dorée aurait remplacé les vêtements d'origine.
Athéna tenait dans la main droite une figure de la Victoire ailée (Nikè) haute de 1,8 m. Dans la main gauche, elle avait une lance et son bouclier, à l'intérieur duquel se trouvait un serpent enroulé, représentant Érechthée, un des premiers rois d'Athènes. Ce dernier, fils de Gaïa, la déesse de la Terre, a été élevé par Athéna.
Une fois le Parthénon achevé, Phidias construit une sculpture encore plus grande et plus renommée, la statue du dieu Zeus qui sera installée à Olympie. Une des Sept Merveilles du monde antique, cette statue servira de modèle pour le Lincoln Memorial à Washington, D.C. Qu'est-ce qui est arrivé à la sculpture d'Athéna? Les Byzantins l'ont emportée à Constantinople avant le Ve siècle apr. J.-C. Puis elle a disparu, mais personne ne sait quand.
Le rêve de Périclès, que le Parthénon soit un symbole impérissable de la grandeur d'Athènes et du triomphe inévitable de la civilisation sur les forces barbares, a été éphémère. Les dernières sculptures sont achevées en 432 av. J.-C., mais à peine trois ans plus tard, Périclès et nombre de ces concitoyens succombent à une horrible peste qui dévaste Athènes.
Le Parthénon sert de temple d'Athéna pendant un millénaire presque. Puis, au VIe siècle apr. J.-C., des moines chrétiens de l'Église orthodoxe grecque prennent possession de l'édifice, qui devient l'église de la Sainte Sagesse (Hagia Sophia). Les chrétiens zélés cassent ou dégradent plusieurs sculptures qu'ils considèrent comme païennes ou profanes, et apportent des modifications mineures à l'architecture. Sept cents ans s'écoulent.
En 1204, les Français (les Francs) envahissent Athènes et prennent possession du Parthénon, qu'ils rebaptisent Notre-Dame d'Athènes. Le temple devient alors une église catholique. Dès 1458, les Turcs occupent Athènes et transforment le plus vite possible le temple ancien en mosquée islamique, y ajoutant un minaret. Le gouverneur turc installe son harem dans l'Érechthéion, le temple situé à côté du Parthénon (dont les colonnes ont la forme de caryatides, des figures féminines drapées à l'antique). En 1687, les Vénitiens, qui sont en guerre contre les Turcs, bombardent le Parthénon de boulets et d'obus de mortier. Convaincus que les Vénitiens n'attaqueraient pas le vénérable édifice religieux, les Turcs y avaient abrité leurs femmes et leurs enfants, ainsi que leur provision de poudre. Trois cents personnes et 28 colonnes du Parthénon périssent dans une immense explosion.
Les activités de lord Elgin, homme d'État britannique et ambassadeur à Constantinople en 1801, auront également une incidence majeure sur le Parthénon. Les autorités turques donnent à l'ambassadeur la permission de dessiner les merveilleuses sculptures, d'en prendre des moulages en plâtre et « d'emporter tout morceau de pierre portant des inscriptions ou des figures ». (De nombreuses morceaux de sculptures détruites dans l'explosion se trouvent encore dans les décombres du Parthénon.) Les représentants de lord Elgin ne se contentent pas longtemps de ramasser des morceaux de sculptures brisées. Ils commencent à amputer l'édifice, se servant plus tard de scies pour enlever de gros morceaux de sculpture. Il faut dire à leur décharge qu'ils connaissent les autres pratiques destructrices de l'époque. Les Turcs ont utilisé des sculptures du Parthénon comme cibles dans des exercices de tir et ont décapité des figures qu'ils ont pu atteindre (celle de Périclès en était probablement une). De plus, les Turcs chaulent leurs bâtiments, dont bon nombre sont construits autour du Parthénon. Pour obtenir du blanc de chaux, on brûle du marbre, le réduisant en calcaire, puis on y ajoute de l'eau. Cette recette a mené à la destruction de statues brisées et intactes à Athènes et ailleurs.
Des cavaliers dans la procession des Grandes Panathénées. Détail de la frise du Parthénon, panneau XIXX
Des cavaliers dans la procession des Grandes Panathénées. Détail de la frise du Parthénon, panneau XIXX
Copyright: Thomas Sakoulas, Ancient-Greece.org
Used by permission of Ancient-Greece.org © 2001-2006
Aujourd'hui, les vestiges du Parthénon, les ossements blanchis de ce qui a été à un moment donné un chef-d'œuvre architectural pour tous les temps, témoignent silencieusement de la gloire de la Grèce antique. Les sculptures qui ornaient les murs de marbre se trouvent aujourd'hui en morceaux, accrochés çà et là aux vestiges du temple ancien ou éparpillés à travers les grands musées du monde à Athènes, Londres, Paris, Munich, Rome, Copenhague, Vienne, etc. Au moins une des sculptures en marbre a été cassée et divisée entre trois grandes villes. La Grèce a adressé de nombreuses pétitions à la Grande-Bretagne lui demandant de restituer les marbres du Parthénon (dont environ 50 % se trouvent à Londres) parce que les Turcs n'avaient pas le droit de les distribuer à qui que ce soit. La Grande-Bretagne refuse, disant que la collection a été obtenue légalement du gouvernement qui était alors au pouvoir et qu'elle n'a aucune intention de restituer quoi que ce soit. Voilà où en sont les choses.

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