9 MARTIE 1953
Funeraliile lui Stalin in HD ! https://www.youtube.com/watch?v=JSvGX6syd_8
Sentimentul nelinistitor ca evenimentul s-a petrecut ieri.
Sentimentul infricosator ca moroiul Koba o poate lua iar de la capat!
==============================================================
Le Monde, 9 martie (1953) titre « Le maréchal Staline est mort » sur cinq colonnes et consacre quatre pages à l’événement. Dans un éditorial intitulé « L’homme et son héritage » on peut lire :
Staline restera sans doute l’homme qui a réconcilié la Russie et la révolution au point de les rendre inséparables. Elle a aussi permis à l’homme de remporter sur la nature quelques-unes de ses plus magnifiques victoires.
« State
Funeral », sur Arte.tv : Staline est mort, le spectacle peut
commencer
Le film documentaire de Sergei Loznitsa, étonnant montage d’archives soviétiques datant de mars 1953, constitue une vraie curiosité.
(Par Alain Constant / Publié le 18 avril 2020 / Le Monde)
State Funeral, de Sergei Loznitsa (Pays-Bas/Lituanie, 2019, 130 min). Disponible à la demande sur Arte.tv jusqu’au 21 mars 2023.
Funeralii de stat. Documentar de reg. ucrainean Serghei Loznita, prezentat la Festivalul de film de la New York (Lincoln Center, 27 sept. - 13 oct. 2019)
Ces images alternant scènes en couleurs et en noir et blanc constituent un film étrange et fascinant. L’incroyable cérémonie moscovite du 9 mars est filmée en long et en large. Ce qui s’est passé entre le 5 et le 9 mars 1953 en URSS ? Un moment suspendu. Staline éternel ? Trois ans plus tard, le culte de la personnalité sera fermement condamné à l’issue du XXe Congrès du Parti.
================================================================
Des personnes rassemblées sur les toits sous le portrait de Staline lors de son enterrement à Moscou, le 9 mars 1953.
ARTE.TV - A LA DEMANDE - FILM DOCUMENTAIRE
Stupeur et tremblements. Effroi et larmes. Personne ne s’en doutait, puisque la maladie du grand homme avait été tenue secrète. Mais lorsque les radios et les journaux du pays annoncent officiellement la nouvelle de sa mort, le 5 mars 1953, toute l’Union Soviétique se fige. Joseph Vissarionovitch Djougachvili ditStaline, 74 ans, est mort dans sa datcha près de Moscou.
Jusqu’au 9 mars, date de l’inhumation du Petit Père des peuples dans le mausolée de la place Rouge, l’Etat organise des cérémonies à travers l’immense territoire et prépare des funérailles à Moscou qui se doivent d’être grandioses. Des opérateurs filment sans s’arrêter, en couleurs comme en noir et blanc, de Minsk au Tadjikistan, de Kirghizie à Vladivostok en passant par Vilnius, Magnitogorsk ou Lvov. A Moscou, tout sera aussi longuement filmé, en alternant les angles de prises de vue et les placements de caméras, au cœur de la foule comme sur des toits d’immeubles.
Images largement inédites
Partout, des foules muettes, impassibles ou tremblantes, écoutent les messages de la radio retransmis par des haut-parleurs parfois grésillants et retraçant les multiples exploits du défunt. Les scènes de foules recueillies sont partout les mêmes mais les décors changent : d’une usine à un village enneigé, d’un port pétrolier à une modeste maison du peuple. Des Russes bruns, des Baltes blonds, des visages aux traits asiatiques dans certaines Républiques lointaines, des gamins soldats, des paysans sans âge, des femmes en foulards, des mineurs casqués, des hommes en chapkas, toute la grande URSS rend hommage à Staline.
Défilé à l’enterrement de Staline à Moscou, le 9 mars 1953. ATOMS & VOID / ARTE
Né en 1964, mathématicien de formation devenu documentariste réputé et cinéaste de talent, Sergei Loznitsa a réalisé cet étrange et quasi hypnotique objet filmé qu’est State Funeral. Il a, avec des collaborateurs de talent, réuni ces images largement inédites tournées en mars 1953. Après les avoir restaurées, Loznista et ses équipes ont réalisé un travail de montage phénoménal.
============================================
======================================================
Lire la critique du coffret DVD : Sergei Loznitsa, pathologiste d’un grand corps malade
Une bonne part du travail documentaire du réalisateur
d’« Une femme douce » est éditée en DVD.
·
·
Par Thomas Sotinel Publié le 15 août 2017 à 08h08 -
Mis à jour le 15 août 2017 à 08h08
·
« The Event » (1991), un documentaire signé Sergei
Loznitsa.
·
Avant de passer à la fiction avec My Joy, en 2010,
Sergei Loznitsa a filmé la réalité, celle de la fin d’un empire. Ingénieur
ukrainien devenu cinéaste en s’inscrivant à la prestigieuse école moscovite VGIK
en 1991 (il avait alors 27 ans), il a pris la caméra au moment de
l’effondrement de l’URSS. L’édition en DVD d’une bonne part du travail
documentaire réalisé sur deux décennies permettra aux analystes amateurs de
déceler les sources de la rage qui anime Une femme douce.
·
·
Lire la critique d’« Une femme douce » : Humiliée et
offensée dans l’enfer postsoviétique
·
Le premier volume que propose l’éditeur Potemkine
réunit deux films politiques : Revue, montage d’images de propagande datant de
la période khrouchtchévienne, dernier moment où la dictature s’est mêlée
d’utopie. L’ironie passe par la confrontation entre ces images frelatées
d’ouvriers modèles qui chantent le système soviétique et notre conscience de la
réalité à laquelle il a donné naissance. The Event, qui accompagne Revue, a été
tourné en août 1991 dans les journées qui ont suivi la tentative de coup d’Etat
contre Mikhaïl Gorbatchev.
·
·
Loznitsa a commencé son tournage à Léningrad et l’a
terminé à Saint-Pétersbourg. Loin de Moscou, où la foule manifeste sans
opposition, il filme la libération de la parole et les acrobaties des
apparatchiks pour rester au pouvoir (on voit passer fugacement un jeune
Vladimir Poutine).
·
·
Des films comme une autopsie
·
L’autre volume propose, sur deux DVD, des films plus
rêveurs. En premier lieu, L’Attente, filmé la nuit dans une petite gare, fait
de plans de voyageurs endormis, mais aussi Paysage, succession de panoramiques
qui attrapent au passage les usagers qui attendent un bus dans la neige. En
filmant ces moments ordinaires, Loznitsa se fait plus doux, plus élégiaque, et
jamais plus que dans le magnifique La Colonie, où les patients d’un
établissement psychiatrique travaillent au champ, à la lumière des jours
interminables, montrant une Russie paysanne et apaisée.
·
·
L’addition de ces films est comme une autopsie,
identifiant le facteur pathogène : le bolchevisme. Si bien qu’on peut
comprendre la fureur de ce cinéaste-pathologiste en voyant, d’Ukraine en
Géorgie, de la répression des homosexuels à la collusion avec les extrêmes
droites du monde entier, le cadavre revenir à la vie.
·
·
Revue suivi de The Event, 1 DVD Potemkine. Sergei
Loznitsa, documentaires, 2 DVD Potemkine. Sur le Web :
www.potemkine.fr/Potemkine-film/Revue-the-event-revue-the-event/pa61m3f299.html
et www.potemkine.fr/Potemkine-film/8-films-documentaires/pa61m3f298.html
·
·
Thomas Sotinel
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire