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n 1722, paraît le Journal de l’année de la peste à Londres, de Daniel Defoe. Defoe (1660-1731) est un personnage plutôt survoltant. Comme, dans son genre, Beaumarchais. Un aventurier, un journaliste, un agent secret, un activiste politique, un habitué des prisons britanniques pour faillite ou pamphlet, et un écrivain. On le connaît surtout par son Robinson Crusoé, et, de façon plus tamisée, par l’usage qu’ont fait certains essayistes de son Histoire générale des plus fameux pyrates (1724-1728). Cette collation de récits épatants et dont rien ne prouve la véracité est signée du Capitaine Charles Johnson, mais est depuis longtemps attribuée à Defoe. C’est là qu’on découvre l’existence de Libertalia, la république pirate et égalitaire qu’aurait fondée le capitaine Misson, l’une des sources d’inspiration de la célébration des pirates comme dissidents du capitalisme (on se rappelle l’ouvrage de Markus Rediker, Les hors-la-loi de l’Atlantique).
Lire aussi Stephen Hymer, « Tout a commencé sur l’île de Robinson », Le Monde diplomatique, avril 2012.
D’ailleurs, peu importe qu’il s’agisse d’un fait établi ou d’une légende. Libertalia est une histoire magnifique, et qu’elle ait pu être imaginée est déjà un sacré embrayeur de rêves à réaliser. Bon, retour à Defoe, pour signaler, avant d’en venir à la peste, que son roman MollFlanders, centré sur une prostituée pugnace, a un charme prenant. Et donc, on y arrive, le Journal… Une chronique romancée de la grande peste qui en 1665, d’avril à novembre, a ravagé le pays. Il semble qu’Albert Camus s’en est quelque peu inspiré. Les riches s’enfuient, la famille royale aussi, et Defoe raconte ce qu’on pouvait voir, dans la ville où ne restent plus que ceux qui n’ont pas la possibilité de partir : « Nous voyons les Londoniens vaquer à leurs occupations, une gousse d’ail ou des feuilles de rue [une plante autrefois connue surtout pour les propriétés abortives qui lui étaient attribuées] dans la bouche, déposant chez les commerçants la monnaie dans un pot de vinaigre ; (…) nous voyons les prédicateurs, les prières publiques, les charlatans, les vendeurs de charmes, de philtres, d’amulettes »… (Gallimard-Folio).
Pour un compte-rendu strictement contemporain, on dispose de passages du Journal que Samuel Pepys (1633-1703) tint tout au long de sa vie. Il évoque les maisons barrées d’une croix, les grands feux qui brûlent dans les rues, sur ordre du Lord-Maire. Et il finit par partir. Sans remords : « Je peux bien dire que ces trois derniers mois, au point de vue bonheur, santé et fortune, ont peut-être été les meilleurs de ma vie. ». Le Journal, codé, ne fut publié, pour quelques extraits, qu’un siècle après sa mort (édition intégrale, Bouquins-Laffont)
A Journal of the Plague Year
Title page of the original edition in 1722
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Author | Daniel Defoe |
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Country | United Kingdom |
Language | English |
Genre | Historical novel |
Publisher | E. Nutt |
Publication date
| 1722 |
This novel is an account of one man's experiences of the year 1665, in which the Great Plague or the bubonic plague struck the city of London. The book is told somewhat chronologically, though without sections or chapter headings.
Presented as an eyewitness account of the events at the time, it was written in the years just prior to the book's first publication in March 1722. Defoe was only five years old in 1665, and the book itself was published under the initials H. F. and is probably based on the journals of Defoe's uncle, Henry Foe.
In the book, Defoe goes to great pains to achieve an effect of verisimilitude, identifying specific neighborhoods, streets, and even houses in which events took place. Additionally, it provides tables of casualty figures and discusses the credibility of various accounts and anecdotes received by the narrator.
The novel is often compared to the actual, contemporary accounts of the plague in the diary of Samuel Pepys. Defoe's account, which appears to include much research, is far more systematic and detailed than Pepys's first-person account.
Debate over the book's classification as a novel
Whether the Journal can properly be regarded as a novel has been disputed.[1] It was initially read as a work of non-fiction,[2] but by the 1780s the work's fictional status was accepted. Debate continued as to whether Defoe could be regarded as the work's author rather than merely its editor.[2] One modern literary critic has asserted that 'the invented detail is... small and inessential', while Watson Nicholson – writing in 1919 – argued that the work can be regarded as 'authentic history'.[3] Other literary critics have argued that the work can indeed be regarded as a work of imaginative fiction, and thus can justifiably be described as an 'historical novel'.[4]
Adaptations to other media
- In 1945, the syndicated radio programme The Weird Circle adapted the novel into a condensed 30-minute drama.
- The 1980 Mexican film El Año de la Peste (The Year of the Plague), directed by Mexican director Felipe Cazals from a screenplay written by Gabriel Garcia Marquez, was based on A Journal of the Plague Year.
- The Oscar-nominated 1999 German stop motion animated short film Periwig Maker is based on A Journal of the Plague Year.[5]
- A 2016 BBC Radio 4 play adapted the novel into a 60-minute drama.
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