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jeudi 27 février 2020

QUI ÊTES-VOUS NICOLAS POUSSIN ?+Bibliographie d'histoire de l'art (du XVe au XVIIIe siècles)

VIE D’ARTISTE : QUI ÊTES-VOUS NICOLAS POUSSIN ?

Interview imaginaire d’un Artiste Philosophe

Histoire de l’Art… Nicolas Poussin au XVIIe siècle apjc : un entretien imaginé en compagnie de ce peintre érudit (1594-1665 apjc). Confidences sur la vie et l’œuvre de ce virtuose de la peinture classique française…

Par Maryse Marsailly (@blogostelle)
– Dernière mise à jour mai 2017 –
D'après le tableau Paysage Temps Calme, Nicolas Poussin, 1650-1651 apjc, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
D’après le tableau Paysage Temps Calme, Nicolas Poussin, 1650-1651 apjc, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
Qui êtes-vous Nicolas Poussin ?
On me considère comme l’un des plus grands maîtres du XVIIe siècle… J’ai fait ma carrière essentiellement à Rome, où je me suis éteint en 1665 à l’âge de 71 ans… Mais j’ai travaillé pour des commandes en France… et on me présente comme le digne représentant du classicisme français…
Quelle a été votre formation artistique?
Je suis né en 1594 en Normandie, dans la commune Les Andelys. Dès mon plus jeune âge, je me suis senti fasciné par le monde antique… J’ai étudié l’Antiquité et la peinture italienne que j’ai pu admirer dans les collections royales…
D'après Nicolas Poussin, portrait de l'artiste, pour Paul Fréart de Chantelou, 1650, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
D’après Nicolas Poussin, portrait de l’artiste, pour Paul Fréart de Chantelou, 1650, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
Je me suis formé en Normandie, à Paris et à Fontainebleau où j’ai pu copier les fresques du peintre italien Primatice (1504-1570). À Paris, j’ai travaillé dans l’atelier de l’artiste lorrain Georges Lallemant (1575-1636). J’ai pu aussi approfondir mon étude de l’art des maniéristes de la Renaissance et de l’école de Fontainebleau. J’ai particulièrement observé les estampes de Raphaël (1483-1520) et de Jules Romain (1526-1535)…
Comment vous êtes-vous retrouvé à Rome?
Après un séjour à Venise, je me suis rendu à Rome entre 1624 et 1630 pour compléter et perfectionner ma formation artistique. J’ai rencontré le grand poète napolitain Gian Battista Marino, dit le Cavalier Marin. Grâce à lui, j’ai été introduit à la cour du pape Barberini… Et puis j’ai commencé à honorer des commandes pour des collectionneurs italiens…
D'après Orphée et Eurydice, Nicolas Poussin, 1650-1653, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
D’après Orphée et Eurydice, Nicolas Poussin, 1650-1653, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
Pourquoi avez-vous quitté la France pour l’Italie?
Mon ami Marino m’a permis d’intégrer le monde romain des amateurs cultivés dont certains sont devenus mes meilleurs clients… Je suis revenu quelque temps à Paris en décembre 1624 pour travailler sur des projets d’aménagement du Louvre à la demande de Louis XIII… Mais ces travaux ne me convenaient guère… De plus, j’ai subi les intrigues de Simon Vouet (1590-1649) et d’autres artistes…
Mais j’ai tout de même profité de ce séjour parisien pour consolider mes liens avec les collectionneurs français, mes futurs commanditaires en France… Mon indépendance d’esprit et mon besoin d’une complète liberté de création m’ont amené rapidement à rejoindre l’Italie… En novembre 1642, j’ai décidé de quitter définitivement la France et je me suis installé à Rome…
Comment les choses se passaient-elles à Rome?
J’ai réalisé ma première série des Sacrements, entre 1636 et 1640, pour Cassiano dal Pozzo… Je suis devenu un artiste reconnu et apprécié… J’ai évolué dans le monde artistique romain que j’aimais. Et j’ai eu la chance d’être soutenu par Cassiano dal Pozzo, bibliothécaire de la famille Barberini, érudit et mécène. Il était lui-même très intéressé par l’étude de l’antiquité…
D'après La Sainte Famille à l’escalier, Nicolas Poussin 1648, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
D’après La Sainte Famille à l’escalier, Nicolas Poussin 1648, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
Cassiano dal Pozzo a beaucoup compté pour vous ?
Mes échanges avec Cassiano dal Pozzo ont contribué à affiner mon goût pour une peinture inspirée des thèmes classiques… Je puise mes sujets à la source de l’histoire et de la mythologie antique… Je m’inspire souvent des Métamorphoses d’Ovide…
Ce poète latin de la fin du Ier siècle avjc et du début du Ier siècle apjc, raconte des récits légendaires, mythologiques et miraculeux… J’aime évoquer le monde antique dans un esprit poétique et heureux… même si parfois je me laisse aller à quelques touches de mélancolie…
Quid de Titien et de l’école vénitienne ?
Comme d’autres artistes peintres, par exemple Pierre de Cortone, j’avais une prédilection pour le courant néo-vénitien… Nous étions très impressionnés par les Bacchanales du Titien, qui sont passées de la cour d’Este à celle du cardinal Aldobrandini…. J’admirais beaucoup Titien (1488 ou 1489-1576), l’un des plus grands maîtres de la Renaissance italienne. Il fut le chef de file de l’école vénitienne…
D'après La Sainte Famille avec saint Jean et sainte Élisabeth, Nicolas Poussin, 1650, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
D’après La Sainte Famille avec saint Jean et sainte Élisabeth, Nicolas Poussin, 1650, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
Quels sont les caractères qui vous distinguent de vos contemporains?
Si l’œuvre du Titien m’a profondément touché, je me suis distingué des autres artistes grâce à la rigueur de mon dessin et de mon art… La réflexion intellectuelle stimule toujours mon imagination et inspire mes créations…
Ma sensibilité diffère de celle de mon contemporain Pierre de Cortone (1596-1669). Ce grand peintre prend des libertés pour exprimer, par exemple, les effets de la lumière… Simon Vouet préfère lui les grandes envolées baroques… Moi je cultive une poétique très réfléchie et très ordonnée…
Quel est votre secret artistique?
En fait, mon inspiration et la mise au point de ma personnalité artistique se nourrissent à la fois du bel idéal classique exprimé par Raphaël et de l’immense talent du Titien… J’ai ainsi créé un langage esthétique et poétique fondé sur la couleur… Je peux vous confier également que les sujets eux-mêmes, inspirants, influent sur mon art…
D'après Moïse Sauvé des Eaux, Nicolas Poussin, 1638 apjc, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
D’après Moïse Sauvé des Eaux, Nicolas Poussin, 1638 apjc, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
Parlez-nous des sujets de vos tableaux…
Quand je peins des sujets historiques ou bibliques, j’aime me laisser emporter par le classicisme du répertoire gréco-romain… J’apprécie les compositions simples et équilibrées. J’aime apporter de la sobriété à l’expression dramatique ou tragique…
Je cultive aussi la mise en scène des formes et de la perspective… J’aspire à donner une empreinte de solennité à mes compositions… Mon interprétation de l’architecture et de la sculpture antiques y contribue…
Pourquoi cette prédilection pour l’antiquité gréco-romaine?
Je crois que je fus un homme pleinement présent dans mon époque… Mais l’admiration et la contemplation des civilisations du passé m’ont aidé à exprimer dans mes œuvres les tensions morales et les émotions exacerbées avec ordre et rigueur. L’étude de la statuaire antique m’a également beaucoup apporté pour affiner mon travail du dessin…
D'après La Danse de la Vie humaine, Nicolas Poussin, vers 1633-1634, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
D’après La Danse de la Vie humaine, Nicolas Poussin, vers 1633-1634, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
En vérité, la clarté et la raison que je recherche dans mes œuvres est la même que celle qui fonde la science et la philosophie de mon siècle… Le penseur contemporain le plus célèbre de mon époque est bien sûr René Descartes (1596-1650)… Ce philosophe mathématicien et physicien français nous mène du Doute à la Certitude… de notre conscience propre et de l’existence de l’idée de Dieu : Je penses donc je suis…
Comment résumer votre signature stylistique?
J’admirais beaucoup Titien, Véronèse (1528- 1588) et l’art de l’école vénitienne … J’aime les coloris clairs et dorés et j’affectionne des lignes au tracé souple… J’ai réalisé beaucoup de tableaux en petits formats destinés aux amateurs d’art…
Ma pratique artistique s’est tournée de plus en plus vers la réflexion et la méditation… J’ai surtout tenté de mettre mon art au service d’un idéal moral ou philosophique… Pour moi, la peinture doit donner matière à penser, à lire, à analyser… J’aime les sujets nobles, profonds, dramatiques…
D'après Camille, qui livre le maître d'école de Faléries à ses écoliers, 1637, Nicolas Poussin, collection de La Vrillière, Paris, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
D’après Camille, qui livre le maître d’école de Faléries à ses écoliers, 1637, Nicolas Poussin, collection de La Vrillière, Paris, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
D’où provient votre goût pour le paysage?
Dans les années 1640, mes nombreuses promenades dans la campagne romaine ont réveillé et révélé mon intérêt pour le paysage… Au sein de cette nature, j’éprouvais alors le sentiment de recouvrer les lois de l’harmonie universelle… L’histoire de l’humanité m’apparaît intiment liée à celle de la nature… Mon inspiration et mon imagination m’ont donc insufflé l’art de sublimer la Nature et l’Histoire ou la Nature et la Mythologie…
Comment exprimez-vous cette nature contemplée?
Dans mes tableaux, je recherche une clarté absolue pour exprimer une nature sublime… La lumière imprègne ma vision de la nature… Et dans ma peinture, je cherche à créer une lumière qui émane du paysage naturel lui-même…
Je m’efforce de condenser les éléments narratifs quand cela est nécessaire… Je travaille donc la perspective avec une grande rigueur. J’aspire à représenter les choses dans une immobilité en suspend, à leur donner le sens de l’infini… Il me semble que notre humanité fragile et mortelle évolue face à la grandeur éternelle de la nature…
D'après Le Printemps ou Le Paradis Terrestre, Les Quatre Saisons, Nicolas Poussin, 1660-1664, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
D’après Le Printemps ou Le Paradis Terrestre, Les Quatre Saisons, Nicolas Poussin, 1660-1664, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
Parlez-nous de votre série Les Quatre Saisons…
Pour les Quatre Saisons que j’ai peintes pour Richelieu entre 1660 et 1664, j’ai choisi de réunir récit biblique et mythologie classique… J’évoque le cycle des saisons et des heures du jour, ce perpétuel recommencement… J’ai puisé mes quatre sujets parmi les épisodes bibliques de l’Ancien Testament. Et chaque mise en scène correspond à un moment de la journée et à une qualité particulière de la lumière du jour…
Mon propos est aussi de peindre la grandeur, la puissance et le mystère de la nature… Il s’agit d’une Nature qui nous dépasse…, au-delà de notre humanité… J’ai travaillé à un rendu de la lumière et des formes par la couleur… et la structure de mes compositions se fonde sur un paysage naturel… Je sais que ces tableaux sont considérés comme mon plus grand chef-d’œuvre…
D'après L'Eté ou Ruth et Booz, Les Quatre Saisons, Nicolas Poussin, 1660-1664, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
D’après L’Eté ou Ruth et Booz, Les Quatre Saisons, Nicolas Poussin, 1660-1664, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
Pouvez-vous nous en dire plus sur ces quatre chefs-d’œuvre?
Le printemps évoque la renaissance de la nature, la jeunesse… Adam et Ève au Paradis terrestre évoluent dans la clarté d’une lumière matinale. Mais ils s’apprêtent à cueillir le fruit défendu… Le tableau de L’été se rapporte à l’histoire biblique de Ruth et de Booz : Ruth glane dans les champs de Booz… C’est le moment de la récolte…
Booz épousera Ruth. Leur fils Obed sera le père de Jessé, lui-même futur père du roi David… dont la lignée mène à Marie et à Jésus… Ruth et Booz sont associés aux moissons et à la puissante lumière d’un Soleil d’été au zénith… L’Automne se fond dans la douce lumière d’une fin d’après-midi… c’est le temps des vendanges et de la maturité… Si les moissons et les vendanges évoquent les fruits d’une terre fertile, elles suggèrent également le thème chrétien du Pain et du Vin…
D'après L'Automne ou La Grappe de la Terre Promise, Nicolas Poussin, Les Quatre Saisons, 1660-1664, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
D’après L’Automne ou La Grappe de la Terre Promise, Nicolas Poussin, Les Quatre Saisons, 1660-1664, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
Dans la mythologie gréco-romaine, le blé se rapporte à Déméter- Cérès, déesse des cultures et des moissons… Le vin se rattache au culte antique de Dionysos-Bacchus, maître de l’ivresse céleste et des célèbres Bacchanales… Dans l’antiquité, ces divinités sont honorées dans des cultes à Mystères, comme les Mystères d’Éleusis ou les Mystères de Dionysos…
D'après un détail de L'Automne, La Grappe de Raisin, Nicolas Poussin, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
D’après un détail de L’Automne, La Grappe de Raisin, Nicolas Poussin, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
La grappe de Canaan nous renvoie au récit biblique qui raconte comment, sur l’ordre de Yahvé, Moïse envoie des hommes en reconnaissance au pays de Canaan. Les envoyés reviennent avec une immense grappe de raisin qu’ils emportèrent à deux sur une perche, preuve de la fertilité de cette Terre Promise…
Quant à L’Hiver, la composition baigne dans la lumière crépusculaire du soir et met en scène le Déluge… Cette évocation de l’histoire de l’arche de Noé nous rappelle que l’Humanité emportée par les Eaux finira par renaître… Dans la mythologie gréco-romaine, la barque s’associe au Passeur… vers le monde des Morts, celui des Enfers ou celui de l’Initiation…
D'après L'Hiver ou le Déluge, Les Quatre Saisons, Nicolas Poussin, 1660-1664, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
D’après L’Hiver ou le Déluge, Les Quatre Saisons, Nicolas Poussin, 1660-1664, XVIIe siècle, classicisme, France. (Marsailly/Blogostelle)
Vous avez connu très tôt un succès qui traversera le temps…
Il est vrai que de mon vivant de nombreux amateurs français et italiens ont très vite apprécié mon travail et ma peinture… Par la suite, Louis XIV lui-même a collectionné mes tableaux… Et comme pour les travaux exemplaires de Raphaël, mon travail a été commenté et présenté aux jeunes artistes peintres comme un modèle…
Du XVIIIe au XXe siècle, ma personnalité artistique a exercé une profonde influence sur le monde des arts… Trente-huit de mes tableaux sont conservés au Louvre… Ma peinture et mon érudition ont inspiré mon surnom d’Artiste Philosophe… un beau compliment qui a traversé le temps… La cerise sur le gâteau? Une expo au musée du Louvre à Paris au printemps 2015 (Poussin et Dieu du 2 Avril 2015 au 29 Juin 2015).
Merci Nicolas Poussin…

GALERIE FLORILÈGE : L’ART DE POUSSIN

Orientations bibliographiques
pour les étudiants de premier cycle universitaire
(programme d'histoire générale de l'art de la Renaissance à la Révolution, hors catalogues de musée).

Manuels d'histoire de l'art
  • Claude Mignot et Daniel Rabreau (sous la dir. de), Histoire de l'art. Temps Modernes. XVe-XVIIIe siècles, Paris, Flammarion, nouv. éd. 2011
Les manuels Flammarion d'histoire de l'art (en 4 volumes de l'Antiquité au XXe siècle) forment l'une des meilleures introductions à l'histoire de l'art.
  • Alain Mérot (sous la dir. de), Histoire de l'Art de l'An mil à nos jours, Paris, Hazan, nouv. éd. 2004

Généralités
  • James Hall, Dictionnaire des mythes et des symboles
  • Louis Réau, Iconographie de l'art chrétien, Paris, 1955-1959, 3 tomes en 6 volumes
  • Ernst Hans Gombrich, Histoire de l'art, Phaidon, trad. fr., 16e éd., 2001
  • Erwin Panofsky, L'oeuvre d'art et ses significations, Paris, 1969
  • Daniel Arasse, Le detail - pour une histoire rapprochee de la peinture, Paris, 1992
  • Jacqueline Lichtenstein et Christian Michel (sous la dir.), Conférences de l'Académie royale de Peinture et de Sculpture, 2006-, 6 tomes parus.
  • Georges Duby, Philippe Ariès, Histoire de la vie privée, Paris, 1988
Le goût pour l'antique
  • Francis Haskell, Pour l'amour de l'antique, Paris, 1988
  • cat. d'exp., D'après l'antique, Paris, musée du Louvre, 2000
  • cat. d'exp., Musées de papier. L'Antiquité en livres, 1600-1800, ss. la dir. d’Elisabeth Décultot, Paris, musée du Louvre, 2010
  • cat. d'exp., L'Antiquité rêvée. Innovations et résistances au XVIIIe siècle, Paris, musée du Louvre, 2010
  • Kathleen Wren Christian, Empire Without End. Antiquities Collections in Renaissance Rome, c. 1350-1527, New Haven (CT), 2010
  • Phyllis Pray Bober, Ruth Rubinstein, Renaissance artists & antique sculpture. A handbook of sources, Harvey Miller Ltd, 2010
  • cat. d'exp., Versailles et l'Antique, Versailles, musée national du château, 2012.
Renaissance
  • Jean Delumeau et Ronald Lightbown, Histoire artistique de l'Europe : La Renaissance, Paris, 1999
  • Tzvetan Todorov, La naissance de l'individu dans l'art, Paris, 2005 
  • Margaret Aston, Panorama de la Renaissance, Paris, 1997, rééd. 2003.
  • Charles Avery, La sculpture florentine de la renaissance, Paris, 1996
  • John White, Naissance et renaissance de l'espace pictural, édition française : Paris, 1992
  • Antonio Pinelli, La belle manière, Paris, 1996
  • Edouard Pommier, Comment l'art devient l'Art dans l'Italie de la Renaissance, Paris, 2007
  • Edgar Wind, Mystères païens de la Renaissance, Paris, 1992
  • Tzvetan Todorov, Eloge de l'individu : Essai sur la peinture flamande, Paris, 2000
  • Henri Zerner, L'art de la renaissance en France l'invention du classicisme, Paris, 1996
  • Leo Steinberg, La sexualité du Christ dans l'art de la Renaissance et son refoulement moderne, New York, 1983, éd. fr Paris, 1987
  • Daniel Arasse, L'Annonciation italienne : Une histoire de perspective, Paris, rééd. 2010
  • Daniel Arasse et Andreas Tonnesmann, La renaissance manieriste, Paris, 1997
  • Edouard Pommier, Théories du portrait. De la Renaissance aux lumières, Paris, Gallimard, 1998
  • David Rosand, La Trace de l'artiste : Léonard et Titien, Paris, 1993
  • Yves Bottineau-Fuchs, Peindre en France au XVe siècle, Paris, 2006
  • cat. d'exp., France 1500. Entre moyen âge et Renaissance, Paris, Galerie nationale du Grand Palais, 2010
  • Janet Cox-Rearick, Chefs d'œuvre de la Renaissance de la collection de François 1er, Paris, 1995
  • cat. exp., Titien, Tintoret, Véronèse… Rivalités à Venise , Paris, 2009
  • Elisa de Halleux, Marianna Lora et al., Nudité sacrée : Le nu dans l'art religieux de la Renaissance entre érotisme, dévotion et censure, Publications de la Sorbonne, Paris, 2011
  • André Chastel, Mythe et crise de la Renaissance, Genève, 1989.
  • Hans Belting, Florence et Bagdad : Une histoire du regard entre orient et occident, trad. fr. Paris, 2012
  • cat. d'exp., Renaissance – Révolutions dans les arts en Europe, 1400-1530, Louvre-Lens, 2012
  • car. d'exp., L'Automne de la Renaissance. D'Arcimboldo à Caravage, Nancy, Musée des Beaux-Arts, 2013
XVIIe-XVIIIe siècle
  • Joël Cornette et Alain Mérot, Histoire artistique de l'Europe : Le XVIIe siècle, Paris, 1999
  • Thomas Gaehtgens et Krzysztof Pomian, Histoire artistique de l'Europe : Le XVIIIe siècle, Paris, 1995
  • Paul Bénichou, Morales du grand siècle, Paris, 1948, rééd. 1998
  • Norbert Elias, La société de cour, Paris, 1974
  •  Tzvetan Todorov, Eloge du quotidien : Essai sur la peinture hollandaise, Paris, 1993
  • Alpers, SvetlanaL'Art de dépeindre. La peinture hollandaise du XVIe siècle, Paris, 1990
  • Thomas Kirchner, Héros épique : Peinture d'histoire et politique artistique dans la France du XVIIe siècle, Paris, 2009
  • Frédéric Cousinié, Le peintre chretien. theories de l'image religieuse dans la France du XVIIe siècle, Paris, 2001
  • David Rosand, La trace de l'artiste : Léonard et Titien, Paris, 1993
  • Paul Hazard, La crise de la conscience européenne, 1680-1715, Paris, 1935, rééd. 1994
  • Paul Hazard, La pensée européenne au XVIIIe siècle, Paris, 1948, rééd. 2006
  • Cat. exp., Eloge de la clarté: un courant artistique au temps de Mazarin, 1640-1660, Paris, 1998
  • cat. d'exp. De l'Esprit des villes : Nancy et l'Europe urbaine au siècle des Lumières 1720-1770, sous la dir. d'Alexandre Gady et de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Versailles, 2005
  • Jean Starobinski, L'invention de la liberté 1700-1789 : Suivi de 1789 Les emblèmes de la raison, Genève, 1987.
  • Cat. d'exp., Le Dieu caché : les peintres du Grand Siècle et la vision de Dieu, Rome, 2000
  • Alain Mérot, La peinture française au XVIIe siècle, Paris, 1994.
  • Rudolf Wittkower, Art et architecture en Italie, 1600-1750, éd. fr., Paris, 1991
  • Frédérique Lemerle et Yves Pauwells, L'architecture au temps du baroque : 1600-1750, Paris, 2008
  • Robert Rosenblum, L'art au XVIIIe siècle. Transformations et mutations, Gérard de Monfort éditeur, 1989.
  • Caroline Combronde, De la lumière en peinture. Le débat latent du Grand Siècle, Louvain, 2010.
  • Antoine Schnapper, Tableaux pour le Trianon de marbre, rééd. Paris, 2010.
  • Clémentine Gustin-Gomez, L'Avènement du plaisir dans la peinture française, de Le Brun à Watteau, Saint-Etienne, 2011
  • Cat. d'exp., Quand Versailles était meublé d'argent, Paris, 2007
  • Cat. d'exp., Marie-Antoinette, Paris, 2008
  • Pierre Arizzoli-Clémentel, Daniel Meyer, Le mobilier du château de Versailles XVIIe-XVIIIe siècles, 2 tomes, Dijon, 2002
  • Daniel Alcouffe, Anne Dion-Tenenbaum, Amaury Lefébure, Bill Pallot, Le mobilier du musée du Louvre , 2 tomes, Dijon, 1993
  • Alexandre Pradère, Les ébénistes français de Louis XIV à la Révolution, Paris, 1989
  • Nicolas Courtin, L'Art d'habiter à Paris au XVIIe siècle, Dijon, 2011
  • Gérard Sabatier, Le Prince et les arts. Stratégies figuratives de la monarchie française de la Renaissance aux Lumières, Seyssel, 2010
  • Nicolas Milovanovic, Les Grands appartements de Versailles sous Louis XIV. Catalogue des décors peints, Paris, 2005
  • Pamela M. Jones, Altapieces and their viewers in the Churches of rome from Caravaggio to Guido Reni, Aldershot, Burlington, 2008
  • Cat. d'exp., Sciences et curiosités à la Cour de Versailles, Ouvrage collectif dirigé par Béatrix Saule et Catherine Arminjon, Versailles, 2011
  • Gérard Mabille, La Ménagerie de Versailles, 2010
  • Guillaume Kazerouni, Les Couleurs du ciel. peintures des églises de Paris au XVIIe siècle, Paris, Musée Carnavalet, 2012
  • cat. exp., Bohèmes, Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 2012
  • cat. exp., Versailles et l'antique, Versailles, musée national du château, 2012
  • Jacqueline Lichtenstein, La Couleur éloquente. Rhétorique et peinture à l'âge classique, Paris, 1989
Monographies (ébauche)
  • Rudolf Wittkower, Bernin : Le sculpteur du baroque romain, Paris, 2005
  • Mina Gregori, Caravage, Paris, 1995
  • cat. exp. Chardin: 1699-1779, Paris, 1979
  • Philippe Bordes, David, Paris, 1988
  • cat. exp. Fragonard, 1988
  • cat. exp. François Boucher, 1986
  • Marion Boudon, François du Quesnoy, Paris, 2005
  • Daniel Arasse, Léonard de Vinci : Le rythme du monde, Paris, 1997
  • Daniel Arasse, Les Visions de Raphaël, Paris, 2003
  • Charles Scribner, Petrus Paulus Rubens, Paris, 1993
  • cat. exp., Andrea Riccio: Renaissance Master of Bronze, New York, 2008
  • Christian Michel, Le célèbre Watteau, Genève, 2008
  • Bénédicte Gady, L'Ascension de Charles Le Brun. Liens sociaux et production artistiques, Paris, 2011
  • David Mandrella, Jacob van Loo, Paris, 2011
  • cat. exp., Primatice. Maître de Fontainebleau, Paris, 2004
  • cat. exp., Léonard de Vinci, peintre à la cour de Milan, Londres, 2011 (éd. fr)
  • cat. exp., La Sainte Anne. L'ultime chef d'oeuvre de Léonard de Vinci, Paris, 2012
  • cat. exp., Cima da Conegliano, Maître de la Renaissance vénitienne, Paris, 2012
  • cat. exp., Rembrandt et la figure du Christ, Paris, 2011
  • cat. exp., Artemisia 1593-1654, Paris, 2012
  • Susanna Caviglia-Brunel, Charles-Joseph Natoire, Paris, Arthena, 2012
  • Rossella Vodret, Caravage, L'oeuvre complet, Milan, 2010
  • Jaynie Anderson, Giorgione. Peintre de la brièveté poétique, Paris, 1996
  • cat. exp., Fragonard. Les plaisirs d'un siècle, Paris, musée Jacquemard-André, 2007
  • Marie-Anne dupyu-Vachey, Fragonard, Paris, 2006
  • cat. exp., Raphaël. Les dernières années, Paris, musée du Louvre, 2012

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