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jeudi 27 février 2020

BAROCUL- ORIGINI, DIFUZIUNE, CARACTERISTICI

Le baroque 250

Publié le par mostafa
LE BAROQUE
Le baroque est un mouvement littéraire et artistique à la charnière des XVIe et XVIIe siècles qui trouve son origine en Italie dans des villes telles que Rome, Mantoue, Venise et Florence.
Le baroque, qui touche tous les domaines, se caractérise par l’exagération du mouvement, la surcharge décorative, les effets dramatiques, la tension, l’exubérance, la grandeur parfois pompeuse et le contraste, ce même contraste dont parlait Philippe Beaussant : l’époque baroque a tenté de dire « un monde où tous les contraires seraient harmonieusement possibles ».
Il touche tous les domaines artistiques, sculpture, peinture, littérature, architecture, théâtre et musique et se répand rapidement dans la plupart des pays d’Europe.

Les origines

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Façade de l'église du Gesù à Rome, considérée comme la première église de style baroque (1580, Giacomo della Porta)

 
Articles détaillés : baroque ancien, baroque moyen et rococo.
Le terme « baroque » vient du portugais « barroco » qui signifie « perle irrégulière ». Les idées germinales du baroque se retrouvent dans le travail de Michel-Ange. Le style baroque débute aux alentours de 1580.
Les historiens de l’art, souvent protestants, ont traditionnellement accentué le fait que le style baroque évoluait à une époque où l’Église catholique romaine réagissait face à plusieurs mouvements culturels produisant une nouvelle science et de nouvelles formes de religions – la Réforme. On a dit que le baroque monumental était un style que la papauté pouvait instrumentaliser, comme le firent les monarchies absolues, en imposant une voie d’expression à même de restaurer son prestige, au point de commencement symbolique de la Contre-Réforme catholique. Que ce fût ou non le cas, son développement eut du succès à Rome où l’architecture baroque renouvela largement le centre-ville ; peut-être la plus importante rénovation urbanistique.
Le terme « baroque » dans son sens actuel, comme la plupart des périodes ou désignations stylistiques, a été inventé postérieurement par la critique d'art et non par les artistes des XVIe et XVIIe siècles. Ceux-ci ne se pensaient pas baroques, mais classiques. Ils utilisent les formes du Moyen Âge, les ordres classiques, les frontons, toute une modénature classique issue des modèles gréco-romains. Le baroque est né à Rome à la fin du XVIe siècle. En français, le terme est attesté dès 1531 à propos d'une perle, à la fin du XVIIe siècle au sens figuré1. C’est en 1855 que, pour la première fois, le mot est utilisé pour décrire la période et l’art succédant à la Renaissance sous la plume de l’historien d’art suisse Jacob Burckhardt dans Le Cicerone2.
Il faut attendre une génération et 1878 pour que le « style baroque » fasse son entrée dans le Dictionnaire de l’Académie française et que la définition perde un peu de son caractère dépréciatif3. Il est vrai que l’impératrice Eugénie a remis au goût du jour les mignardises et le style Louis XV et qu’est né, ce que nous appelons le néobaroque4 : la réhabilitation peut commencer et Wölfflin écrire son œuvre pour nous éclairer sur ce qu’est ce baroque si complexe, tourmenté, irrégulier et, au fond, plus fascinant que bizarre…
L’historien d’art d’origine suisse Heinrich Wölfflin (1864-1945), dans Renaissance et Baroque5, définit le baroque comme un « mouvement importé en masse », un art antithèse de l’art de la Renaissance. Il ne fait pas de distinctions entre le maniérisme et le baroque, ce que font les auteurs modernes, et il ignore sa phase plus récente, le rococo qui s’épanouit dans la première moitié du XVIIIe siècle. En France et en Grande-Bretagne, son étude n’est prise au sérieux qu’à partir de l’influence prédominante que Wölfflin acquiert au sein de l’école germanique.
Les historiens de l'art actuels utilisent avec réticence le mot baroque, terme polysémique qui a une signification trop floue et ambigüe6.

La diffusion en Europe

C’est grâce à l’implantation de l’Église catholique que l’art baroque se propage en Europe. Il se diffuse au XVIIe siècle dans toute l’Europe, et plus particulièrement en Espagne, Europe centrale et Pays-Bas. En France par exemple Claude Lorrain a peint Port de mer au soleil levant avec un grand travail de la lumière. Et en Espagne, Les Ménines de Vélasquez. On peut retrouver encore aujourd’hui des traces de ce mouvement baroque partout en Europe, par exemple la façade de Saint-Jacques-de-Compostelle.
La popularité et le succès du baroque sont encouragés par l’Église catholique romaine quand elle décide que le côté théâtral du style des artistes du baroque pouvait promouvoir des thèmes religieux avec une implication directe et émotionnelle. C’est un art du catholicisme tel qu'il fut défini en 1545-1563 par le concile de Trente, dont le décret le plus significatif est le Décret sur l’innovation et les reliques des saints, et sur les images saintes. C’est donc une esthétique de la Contre-Réforme, que l'on retrouve particulièrement dans l'art jésuite ; on a d'ailleurs longtemps assimilé l'« art jésuite » et l'« art baroque ». Cette esthétique rencontre de fortes résistances dans les pays acquis à la Réforme, où se développe un art protestant. L’Angleterre reste très réfractaire, la France également.
L’aristocratie laïque considérait également l’effet spectaculaire des arts et de l’architecture baroque comme une façon d’impressionner leurs visiteurs et leurs éventuels rivaux. Les palais baroques sont constitués d’une succession de cours à l’entrée, d’antichambres, de grands escaliers et de salles de réception, dans un ordre de splendeur croissante. De nombreuses formes d’art – musique, architecture et littérature – s’inspirent les unes des autres au sein de ce mouvement culturel.
Le charme du style baroque se transforme consciemment, passant de la finesse, des qualités intellectuelles de l’art maniériste du XVIe siècle au charme viscéral visant les sens. Il emploie une iconographie directe, simple, évidente et dramatique. L’art baroque s’inspire dans une certaine mesure des tendances héroïques d’Annibale Carracci et de son cercle, et trouve l’inspiration à travers d’autres artistes comme Le Corrège et Le Caravage et Federico Barocci, qualifiés parfois de nos jours de « proto-baroques ».
On oppose souvent l’art des Carraccis (les frères et cousins) à l’art du Caravage par les termes de classique et baroque, ce sont deux influences opposées au niveau plastique (ce qui fut défini par Wölfflin) qui vont avoir beaucoup d’influences sur leurs successeurs.
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Prométhée, de Nicolas-Sébastien Adam, 1737 (Musée du Louvre): un fiévreux tour de force rempli de tensions contrastées, de multiples angles et points de vue, et d’intense émotion.
 

 
Le baroque tardif ou rococo succède au baroque classique, au XVIIIe siècle. Il apparaît dès la fin du XVIIe en Allemagne, en Autriche et en Bohême. Le goût de la beauté sensuelle apporte une composition plus libre au caractère systématique du baroque du XVIIe siècle. L'ornementation se multiplie, devient riche et fantaisiste. Les fresques en trompe-l'œil, les escaliers, les nymphées et les sculptures allégoriques vont jusqu'à la surcharge des églises, des châteaux et des fontaines. Vienne, Londres, Dresde, Turin, l'Allemagne du Sud et la Bohême en adoptent toutes les audaces. Le plaisir des yeux est impératif autour du capriccio exubérant du baroque tardif, comme la fontaine de Trevi à Rome (1732-1762) par Salvi et l'escalier de Caserte près de Naples (1751-1758) par Vanvitelli.
Les espaces architecturaux s'ouvrent à Paris (place de la Concorde), à Bordeaux (place de la Bourse), à Nancy (place Stanislas). En Autriche, Fischer von Erlach et Lucas von Hildebrandt rivalisent d'architecture fantastique. En Bavière, les abbayes rurales se couvrent d'angelots. Les frères Asam sont célèbres à Munich. Le rococo d'Autriche, de Bohême, de Moravie et d'Allemagne du Sud orne les églises de pèlerinage, comme à Wies où les murs croulent sous les effets de dorures sur fond blanc.
Les colonies américaines de l'Espagne et du Portugal influencent le style plateresque ibérique. En France, les disciples de Mansart se tournent vers les hôtels particuliers et leur décor intérieur, visibles dans le faubourg Saint-Germain et dans le Marais ou encore sur les boiseries extraordinaires de Rambouillet.

Les arts baroques

Les arts littéraires

La littérature baroque utilise de nombreuses métaphores et allégories dans ses œuvres. Le thème le plus abordé est le thème religieux, car l’Église catholique était centre à cette époque, mais les artistes baroques aiment aussi parler de la mort et utilisent fréquemment l’illusion dans leurs œuvres.
Le théâtre est le lieu de l’illusion par excellence. Le théâtre baroque accentue cette illusion par de fréquents changements d’intrigues comme dans l’Illusion comique de Corneille. Il y a donc de nombreux changements d’intrigues au cours de la pièce. Le théâtre baroque est plutôt fondé sur les émotions que sur l’intellect.
Dans les romans baroques, les intrigues sont complexes et multiples. On distingue de nombreux types de romans baroques, parmi eux le roman pastoral, qui présente un monde idéalisé et le roman picaresque, à mi-chemin entre idéal et réalité.
La poésie baroque (1570-1630) fut d’abord épique pendant les guerres de religion puis pendant la paix devient lyrique. Il y a dans cette poésie de nombreux affrontements entre l’Église catholique et l’Église réformée.

Littérature et philosophie

Article détaillé : Littérature baroque.
Le baroque exalte de nouvelles valeurs que l’on résume souvent à l’utilisation de métaphores et d’allégories, que l’on retrouve largement en littérature baroque, et en recherche de « maraviglia » (merveilleux, étonnement, comme dans le maniérisme), et l’utilisation d’artifices. Si le maniérisme ouvrit une première brèche à la Renaissance, le baroque en fut la réponse opposée. On retrouva l’affliction psychologique de l’Homme – un thème abandonné après les révolutions de Copernic et de Luther dans la recherche d’un soutien solide, une preuve de l’ultime puissance humaine – à la fois dans l’art et l’architecture de la période baroque. Une part révélatrice des œuvres fut réalisée sur des thèmes religieux, puisque l’Église catholique romaine était alors le principal « client ».
Les artistes recherchaient la virtuosité (et le virtuoso devint une forme commune d’art) avec le réalisme, soucieux du détail (certains parlent d’une « complexité » typique).
Le privilège donné aux formes extérieures devait composer et équilibrer le manque de contenu observé dans de nombreuses œuvres baroques : Maraviglia de Marino, par exemple, fut pratiquement réalisé à partir d’une forme primitive. Elles devaient susciter au spectateur, au lecteur, à l’auditeur, fantaisie et imagination. Toutes étaient focalisées sur l’homme en tant qu’individu, comme une relation directe avec l’artiste, ou directement entre l’art et ses utilisateurs, ses clients. L’art est alors moins distant de son utilisateur, s’approche de lui de manière plus directe, résolvant le fossé culturel qui tenait à l’écart l’art et l’usager l’un de l’autre, par Maraviglia. Mais l’attention croissante de l’individu, créa également avec ces principes quelques genres importants comme le Romanzo (roman) et met de côté d’autres formes populaires ou locales, en particulier la littérature dialectale, ce qu’il faut souligner. En Italie ce mouvement face au simple individu (que certains désignent comme un « descendant culturel », tandis que d’autres l’indiquent comme une cause possible de l’opposition classique au baroque) fut la cause du remplacement irrémédiable du latin par l’italien.
Dans la littérature anglaise, les poètes métaphysiques représentent un mouvement très apparenté ; leur poésie employait de la même façon d’inhabituelles métaphores, qu’ils examinaient souvent avec précision. Leurs vers manifestent un goût pour le paradoxe, et pour d’inhabituelles et délibérément inventives tournures de phrase.

Théâtre

Dans le domaine du théâtre, l’élaboration de vanités, de multiples changements d’intrigue, et une variété de circonstances caractéristiques du maniérisme (les tragédies de Shakespeare par exemple) sont supplantés par l’opéra qui regroupe tous les arts en un tout unifié.
Plusieurs auteurs écrivent des pièces de théâtre durant la période baroque tels que Corneille (ComédiesL'Illusion comique) et Molière (Dom Juan ou le Festin de pierre) en France ; Shakespeare (Roméo et Juliette) en Angleterre ; Tirso de Molina (Marthe la dévote, comédie ; L'abuseur de Séville, drame historique) et Lope de Vega (l’Étoile de SévilleAimer sans savoir qui, comédies) ou Calderón (La vie est un songe) en Espagne.
Le théâtre baroque peut se définir, dans un premier temps, comme le négatif du théâtre classique. À l’analyse intellectuelle, le baroque préfère l’émotion, la perception ; face à la recherche de la vraisemblance, le baroque promeut l’illusion ; à l’unité de ton, le baroque privilégie l’inconstance et le paradoxe ; à la simplicité, le baroque oppose la complexité.
En règle générale, la littérature baroque est marquée par une forte implication de la mort et du jeu de l’illusion. Comme dans les vanités en peinture, la mort est utilisée comme métaphore du temps qui passe, de l’irrémédiable, et de l’éphémère. Contrairement au romantisme, la mort ne représente pas une souffrance morale, mais plutôt une évidence métaphysique.
L’illusion est aussi caractéristique du baroque qui se présente, étymologiquement, comme une pierre précieuse à multiples facettes. Ainsi, nombreuses œuvres sont porteuses de diverses mises en abyme : dans l’Illusion comique de Corneille, le public assiste au spectacle d’un père qui regarde son fils évoluer dans un milieu qui s’avère être de la comédie. De ce fait, l’auteur donne plus de force à son plaidoyer en faveur du théâtre et entraîne malgré lui le public à adhérer à son point de vue. Les personnages, tout comme le spectateur, sont, à un moment ou à un autre, victimes de l’illusion. Pridamant croit son fils mort au vers 977, Matamore croit en ses propres mensonges. L’Illusion comique ne fait pas que parler du théâtre : par ses personnages, cette pièce convoque aussi d’autres genres littéraires répandus au XVIIe siècle. Clindor est un héros picaresque, c’est-à-dire audacieux et opportuniste, vagabond et aventurier, tandis qu’Alcandre semble être un avatar des mages présent dans les pastorales. De même, le personnage de Matamore correspond au type du soldat fanfaron présent dans les comédies latines.
L’illusion permet aussi de dire la vérité : on le voit dans la pièce Hamlet, de Shakespeare. Le jeune Hamlet sait que le roi actuel, son oncle, a tué son propre frère, autrement dit le père du jeune héros. Il fait représenter sous les yeux du roi une scène de meurtre semblable en tous points à celle que nous n’avons pas vue, mais que nous connaissons par le discours du fantôme du roi Hamlet assassiné par son frère. Le roi, devant cette représentation, quitte la scène. Dans cette pièce, illusion et vérité se rejoignent étrangement et provoquent ainsi un vertige chez le spectateur. Dom Juan de Molière met aussi en scène un caractère baroque : l’inconstance. Pour le Héros séducteur, « tout le plaisir de l’amour est dans le changement », cette thèse s’applique dans tous les domaines et rejoint ainsi le mouvement baroque.
L’esthétique baroque repose sur le mouvement, l’inconstance, la contradiction, l’antithèse. Les personnages passent d’une palette de sentiments à une autre. On est dans l’excès, le paroxysme. Le discours donne à voir plus qu’à entendre ; il s’agit de montrer, de convoquer les images par le procédé rhétorique de l’hypotypose. Alors que l’esthétique classique recherche l’unité, le baroque se complaît dans la pluralité, d’où son goût pour l’accumulation. Le baroque donne les deux versants d’une médaille : la vérité est indissociable du mensonge, comme le réel l’est du rêve, comme la vie l’est de la mort.
Au théâtre, le baroque est également traduit grâce à une certaine mise en scène (lumières, jeux, costumes, décors...) qui met en évidence les caractères du mouvement.

La peinture baroque

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Énée fuyant Troie Federico Barocci, 1598 : une scène d’inspiration classique, figée en pleine action dramatique, où le plan de l’image éclate dans un balayage de perspectives diagonales.
 

 
Article détaillé : Peinture baroque.
La peinture baroque est née au XVIIe siècle en Italie. On peut y voir que les corps des personnages sont très détaillés comme dans L'Archange Michel écrasant les anges rebelles. La perspective joue un rôle important, il y a un grand nombre d’effets de lumières et de jeux d’ombre. Les tableaux sont formés de courbes ; on a du mal à repérer l’organisation du tableau du premier coup d’œil.
Les principales caractéristiques de cette peinture sont :
- l’utilisation de couleurs chaudes et vives
- les contrastes de lumière
- l’impression de mouvement donnée par les gestes des personnages et les drapés
- des lignes de force en diagonale
- des personnages communiquant par le regard
- des personnages très expressifs.

L'architecture et la sculpture

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L'Ange de L'Annonciation (1603-1608) de Francesco Mochi.
 

 
En sculpture baroque, les ensembles de figures prirent une importance nouvelle, il y eut un mouvement dynamique et une énergie portée par les formes humaines – elles s’enroulent en volutes autour d’un tourbillon central, ou atteignent vers l’extérieur les espaces alentour. À ce titre L'Annonciation (1603-1608) de Francesco Mochi, pour la cathédrale d'Orvieto, représente l'un des tout premiers exemples du genre7. De façon novatrice, la sculpture baroque eut plusieurs angles de vue idéaux. Une caractéristique de la sculpture baroque fut d’ajouter des éléments sculptés supplémentaires, par exemple, des éclairages dissimulés ou des fontaines.
Une autre caractéristique de la sculpture baroque serait les piliers en forme de personnages mythologiques. Prenons l’exemple du palais du Belvédère supérieur à Vienne, bâti entre 1721 et 1722. Dans la salle du rez-de-chaussée, la voûte en pavillon est soutenue par des puissants télamons (sorte de titans ayant pris les traits des Turcs), sculptés dans le marbre. Les Turcs ayant été vaincus, il n’était pas rare de trouver ce genre de télamons sculptés dans les résidences baroques d’Autriche.
L’architecture, les sculptures et les fontaines du Bernin (1598-1680) donnèrent les caractéristiques hautement chargées du style baroque. Le Bernin était sans aucun doute le plus important sculpteur de la période baroque. Il s’approcha de Michel-Ange, du point de vue de ses compétences multiples : le Bernin sculptait, travaillait comme architecte, peignait, écrivait des pièces et mettait en scène des spectacles. À la fin du XVIIe siècle, le Bernin était très reconnu pour sa sculpture, à la fois pour sa virtuosité à tailler le marbre et sa capacité à créer des formes alliant physique et esprit. C’était aussi un bon sculpteur de bustes très demandé des puissants.
220px-Stift_melk_001_2004.jpgMelk, Wachau.
   
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Le palais de Wilanów en Pologne.

220px-Residenzschloss_Ludwigsburg.jpgLe palais de Ludwigsburg près de Stuttgart en Allemagne, le plus grand palais baroque.
 

 
Article détaillé : Architecture baroque.
Dans l’architecture baroque, l’accent est mis à la fois sur l’aspect massif et chargé, colonnades, dômes, clair-obscur, effets colorés de peinture, et le jeu chargé des volumes opposés au vide, liberté des formes et profusion des ornements. Dans les intérieurs, le mouvement baroque se manifeste autour et à travers un savant escalier monumental sans précédent en architecture.
Nous retrouvons cet escalier monumental dans le palais Zwinger à Dresde. Ce palais a été édifié à l’initiative d’Auguste le Fort comme lieu de fêtes entre 1709 et 1732 par les architectes Pöppelmann et Permoser. On remarque aussi sur cet édifice baroque des jeux d’ombre et de lumières qui sont le fait des pleins et des vides. Il y a un équilibre parfait entre sculpture et architecture sur l’entrée magistrale, qui est typique dans l’architecture baroque.
L’autre invention du baroque que l’on retrouve dans les intérieurs du monde entier est l’appartement public, une succession processionnelle d’intérieurs de richesse croissante culminant avec l’emplacement de la chambre à coucher, de la salle du trône, ou d’une chambre publique. L’enchaînement de l’escalier monumental suivi de l’appartement public fut copié à moindre échelle partout dans les résidences aristocratiques de toutes prétentions.
L’architecture baroque fut reprise avec enthousiasme dans la partie centrale de l’Allemagne (cf par exemple le Palais de Ludwigsburg et le Palais Zwinger à Dresde), en Autriche et en Pologne (cf par exemple Wilanów et le palais de Bialystok). En Angleterre, le point culminant de l’architecture baroque fut incarné par l’œuvre de Sir Christopher Wren, Sir John Vanbrugh et Nicholas Hawksmoor, de ~1660 vers ~1725. On retrouve de nombreux exemples d’architecture baroque et de plan de ville dans les autres villes d’Europe, ainsi qu’en Amérique hispanique. Les plans de ville de cette époque comprennent des avenues rayonnantes, avec des squares à leurs intersections, s’inspirant des plans des jardins baroques.

La musique baroque

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Néo-baroque : le foyer de l’Opéra (de Charles Garnier), Paris, plan datant du Second Empire, 1861, ouvert finalement en 1875.
 
 
  Musique baroque.
On appelle musique baroque, l'école musicale du XVIIe siècle, d'un point de vue purement chronologique. Or, Jean-Jacques Rousseau définit la musique baroque comme celle « dont l'harmonie est confuse, chargée de modulations et de dissonances ». Il s'agit du style de musique composé au cours de la période chevauchant celle de l'art baroque, et également celui d'une période légèrement plus tardive.
L'époque baroque se découpe en trois périodes différentes : le premier baroque de 1580 à 1630, puis le baroque médian jusqu'à la fin du XVIIe siècle, et enfin le dernier baroque jusqu'à la mort de Bach (1750). À la mort de Bach naîtra le style rococo.
Les figures culminantes de la musique baroque à son apogée, c'est-à-dire lors du dernier baroque, sont Corelli (1653-1713) et Vivaldi (1678-1741) en Italie, Haendel (1685-1759) en Angleterre, Bach (1685-1750) en Allemagne. Pour la France, on retiendra Jean-Baptiste Lully (1632-1687) ou encore Jean-Philippe Rameau (1683-1764).
L’étendue des points communs de la musique baroque avec les principes esthétiques des arts graphiques et littéraires de la période baroque est encore une question débattue. La manière baroque est née progressivement par opposition à l’écriture musicale de la Renaissance.
La musique baroque se caractérise par l’importance du contrepoint.
Trois pratiques sont proposées par le baroque : la musique d’église, la musique de chambre et la musique de théâtre.
On note la naissance du genre oratorio à Rome avec La Rappresentazione di Anima e di Corpo d’Emilio de Cavalierien en février 1600.
À Venise entre 1550 et 1610, plus précisément dans la basilique Saint Marc, se développe un style polychoral (cori spezzati) avec Gabrieli et Merulo qui donne à l’Europe une des musiques les plus grandioses et les plus sonores qui aient été composées jusqu’alors, impliquant plusieurs chœurs de chanteurs, des cuivres et des cordes répartis dans des emplacements différents de la basilique.
La musique baroque naît de l’apparition du groupe florentin Camerata Bardi, créateur de la monodie. L’Orfeo de Monteverdi créé en 1607 à Mantoue marque traditionnellement la naissance de l’opéra.

 


Le Concile de Trente (1545-1563), au cours duquel l’Église catholique romaine doit répondre à des questions de réforme interne soulevées tant par les protestants que par ses propres membres, encourage la création artistique comme support de dévotion mais également comme outil d'enseignement1. Les œuvres doivent illustrer la doctrine sans la trahir2. De plus, l'utilité des représentations imagées pour une masse peu instruite est reconnue2.
C’est pourquoi l’art baroque s’est concentré sur les saints, la Vierge Marie et sur des épisodes bien connus de la Bible. Cette conception populiste du rôle de l'art sacré est vue par beaucoup d’historiens d’art comme l’un des éléments ayant conduit aux innovations de Caravage et des frères Carracci qui officiaient (et se faisaient concurrence pour obtenir des commissions) à Rome vers 1600.
Cependant, bien que la peinture religieuse, la peinture d'histoire, les allégories et les portraits étaient encore considérés comme les sujets les plus nobles, le paysage et les scènes de genre étaient également très répandus.
Par opposition à la peinture de la Renaissance qui montre habituellement le moment précédant un événement important, les artistes baroques choisissent le point le plus dramatique, le moment où l'action se produit. L’art baroque est réputé pour évoquer l’émotion et la passion et non la rationalité et le calme qui se dégage de la peinture de la Renaissance.

Caractéristiques

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Saint Dominique et saint François préservant le monde de la colère du Christ de Pierre-Paul Rubens, vers 1618-1620, musée des beaux-arts de Lyon.
 
 
Au niveau de la composition picturale, la peinture baroque se caractérise tout d'abord par l'utilisation de nombreuses couleurs chaudes et vives qui vont du rose au blanc en passant par le bleu. D'autre part, les contrastes sont très présents, avec des jeux de lumière et d'ombre qui peuvent notamment être utilisés pour mettre en avant la masse musculaire de l’homme. En opposition avec l'approche typique de la Renaissance, qui a un éclairage de la toile uniforme, l’éclairage de la toile baroque se fait par taches. Cette technique attire l'attention sur certaines zones et en laisse d’autres dans la pénombre (utilisation du clair-obscur).
Toujours dans un esprit de contradiction avec la Renaissance, la toile baroque donne des expressions faciales aux personnages présents sur la toile pour faire passer des sentiments. Elle représente aussi principalement une asymétrie (l’action principale n’est pas nécessairement au centre). Les lignes de force de la toile ne sont plus uniquement horizontales ou verticales mais également obliques ou courbes, ce qui a pour effet de donner une position instable aux personnages et une impression de mouvement. Cet effet de mouvement est exprimé par une profusion de vêtements soulevés ou agités par le vent ; le choix des costumes fait souvent référence à l’antiquité. Des étoffes sont également disposées comme des rideaux pour faire une théâtralisation de la scène.
Le baroque s’oppose donc de diverses façons à la Renaissance : c’est une période de rupture qui veut représenter le changement. Les œuvres baroques se différencient par leur intérêt pour le changement, le mouvement, l’instabilité des choses.
« La lumière, traversant la lentille et impressionnant l’émulsion sur la pellicule, ne parvient à reproduire qu’un aspect du mouvement. Mais le mouvement est une suite ininterrompue d’attitudes : le cinéma au ralenti l’a révélé. L’esprit de l’artiste baroque saisit ces aspects successifs et les condense en une seule image  »
— P. Charprentrat, L’art baroque, Vendôme, Imprimerie des presses universitaires de France,1967.
Les peintres baroques abordent généralement des thèmes artistiques tirés des légendes et contes bibliques ou mythologiques.



Peintres baroques notables

  • Néerlandais : Rembrandt, Frans Hals, Ruisdael, Johannes Vermeer, Jan Steen
  • Espagnols : Francisco Ribalta (1565-1628) José de Ribera (1591-1652), Francisco de Zurbarán (1598-1664), Diego Velázquez (1599-1660), Alonso Cano (1601-1667), Bartolomé Esteban Murillo (1617-1682), Juan de Valdés Leal (1622-1690)
  • Flamands : Peter Paul RubensAntoine Van Dyck, Jacob Jordaens, Jan Brueghel l'Ancien, Frans Snyders, David Teniers le Jeune
  • Français : Trophime Bigot (1579-1650), Jean de Beaugrand (1584-1640), Abraham Bosse (1604-1676), Hyacinthe Rigaud (1659-1743)
  • Italiens : Michel Ange (1475-1564, précurseur du baroque), Gian Lorenzo Bernini (1598-1680, dit Le Bernin, surnommé « le second Michel Ange »), Caravage (1571-1610), Guercino, Annibale Carracci (1560-1609), Orazio Gentileschi (1563-1639), Artemisia Gentileschi (1592-1652/53), Agostino Carracci, Lodovico Carracci
  • Lorrains : Claude Lorrain (1600-1682), Georges de La Tour (1590-1652)
  • Portugais : Josefa de Óbidos (1630-1684)

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