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mercredi 26 février 2020

BOSCH-CORABIA NEBUNILOR

La Nef des fous (Bosch)

Jérôme Bosch, vers 1500

Huile sur panneau

58 × 32 cm

Musée du Louvre


La Nef des fous de Jérome Bosch (1450 - 1516) ..... allégorie d'un monde qui se perd...

La Nef des fous est un tableau peint par Jérôme Bosch au XVe siècle.


Contexte

Jérôme Bosch est un peintre flamand dont l'œuvre se situe au tournant du XVe et du XVIe siècle, à l'époque où les conflits sociaux étaient à leur apogée et que la religion vivait une crise profonde. La peinture flamande est fidèle à la tradition religieuse. La réussite de l'œuvre de Bosch n'a sans doute été possible que par la conjoncture du moment alors que les principes modernistes de la Renaissance tels que la découverte de la perspective, la connaissance de l'anatomie, émergeaient à Rome et que la tradition des peintres médiévaux aux Pays-Bas étaient encore dans l'actualité, comme le démontre Jérôme Bosch dans son éternelle lutte du Bien contre le Mal.


Analyse de l'œuvre

À l'époque de Jérôme Bosch, les conflits sociaux étaient à leur apogée et la religion vivait une crise profonde. Au moment où la peinture florentine crée l'esthétique de la Renaissance, la peinture flamande reste fidèle à la tradition religieuse. Mais celle-ci, par le déclin du Moyen Âge, va subir une crise fondamentale dont Bosch est le reflet.


La Nef des fous, en allant plus loin que l'aspect burlesque qu'elle dégage au premier abord, est une critique de la folie des hommes qui vivent à l'envers et perdent leurs repères religieux.


Le monde qu'il peint est un monde renversé tel qu'on le retrouve dans la vie à l'époque (mis à part les interventions d'origine imaginaire de l'artiste). Ce n'est pas la tête qui règne ici mais le ventre. Si la tête ne règne pas, c'est qu'elle est folle. Sa folie est d'adorer le ventre, sa folie est le péché. Le péché de la gourmandise ainsi que celui de la luxure étaient des vices très répandus depuis longtemps dans les monastères. Bosch nous montre donc son regard sur le monde de l'époque en critiquant les mœurs dissolues du clergé, la débauche de la vie monastique et la folie humaine cédant aux vices.


Il dénonce les vices par la folie en les attribuant à des personnages appartenant apparemment aux classes inférieures de la société. Ainsi le convive qui vomit montre la débauche de celui qui succombe aux effets de l'alcool, une cruche serait le symbole du sexe féminin ou du diable, le poisson mort sans écaille est le péché, le masque de chouette regardant la scène symbolise le démon…


La nef des fous est un terme repris aux traditions des Flandres du XVe siècle. En effet, l'œuvre de Bosch trouve aussi ses sources dans la littérature de l'époque. Publiée en 1494, La Nef des fous de Sébastien Brant accueille, dans sa nef symbolique, des fous de toutes catégories et fait défiler les faiblesses humaines. L'une de ses strophes dit : « Mieux vaut rester laïque que de mal se conduire en étant dans les ordres ». Beaucoup de similitudes existent entre ce livre et la représentation faite par Bosch. Un lien non négligeable avec L'Éloge de la folie d'Érasme est à faire. De plus, la métaphore de la barque était l'une des plus fréquentes au Moyen Âge. On la retrouve aussi dans La Barque bleue de Jacques Van Oestvoren.


Ainsi, la relation qu'établit Bosch entre « vice » et « folie » est caractéristique de la littérature du XVe. Avec ce tableau, il met en garde d'une manière burlesque la perte des valeurs ecclésiastiques, la négligence ou la folie des hommes par rapport à la religion, enfin tout ce qui règne à la fin du XVIe siècle, à l'heure du déclin du Moyen Âge.

Exposition Jérôme Bosch : les 3 mystères de "La nef des fous"

"La Nef des fous" (détail), de Jérôme Bosch. (Musee du Louvre, Département des Peintures)

L'unique peinture de Jérôme Bosch que possède le Louvre est présentée pour la première fois avec sa partie manquante aux Pays-Bas. Mais les "retrouvailles" soulèvent plus de questions qu'elles n'en résolvent.

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La nef des fous
La nef des fous

Ce matin du 5 février dernier, Cécile Scailliérez, conservatrice en chef du patrimoine au Louvre, a fait la route en camion de Paris à Bois-le-Duc, aux Pays-Bas. Pour tout bagage, elle avait "La nef des fous", de Jérôme Bosch, un tableau de dimension modeste, 58 cm de hauteur sur 32,5 cm de largeur, mais l’unique peinture du maître médiéval que possède le plus grand musée du monde.
Après quelques heures d'autoroute, elle a retrouvé Charles de Mooij, directeur du Noordbrabants Museum et commissaire de la grande rétrospective consacrée à Jérôme Bosch à l’occasion du 500e anniversaire de sa mort à Bois-le-Duc, et son homologue de l’Université de Yale, à New Haven aux Etats-Unis, porteur lui aussi d'un petit tableau de Bosch : "La gloutonnerie et la luxure", 34,9 cm de hauteur sur 31,4 cm de largeur.
La gloutonnerie et la luxure, détail, Université Yale, New Haven, Etats-Unis (Rik Klein Gotink, Robert G. Erdmann for the Bosch Research and Conservation Project)
Les trois érudits ont alors commencé à assembler le puzzle. Avec la précision de micro-chirurgiens et l'aide des plus délicats techniciens, ils ont installé bord à bord les deux chefs d’œuvre, "La nef des fous" au-dessus de "la gloutonnerie". Emotion chez les historiens d'art : sous leurs yeux, et pour la première fois de mémoire d'homme, l’œuvre de Bosch est présentée dans son intégrité.
Il y a moins de 2 millimètres d'écart entre les deux tableaux !" s'enthousiasme Charles de Mooij.
Les "retrouvailles" des deux morceaux du panneau de Bosch ne sont évidemment pas le fruit du hasard. Depuis plus de 50 ans, les spécialistes supputent que les deux œuvres n'en formaient qu'une seule à l'origine. Et depuis quelques mois, grâce à des éléments révélés par la restauration minutieuse de la peinture du Louvre, ils en ont la certitude.
Les tableaux "La nef des fous" et "La gloutonnerie et la luxure", présentés ensemble à la rétrospective du Noordbrabants Museum (AFP)
Et dans la fabuleuse exposition qui a ouvert ses portes ce week-end aux Pays-Bas, en reconstituant le panneau, ils en apportent la plus belle preuve. Pour autant, le mystère de l’œuvre de Bosch n'est pas dissipé. Des questions dérangeantes sont même désormais posées.

Qui a découpé le tableau ?

Le crime est parfait. On ne saura sans doute jamais qui a séparé le panneau de chêne en deux parties, au deux-tiers inférieur de l'œuvre. Mais depuis la restauration de "La nef des fous", menée au Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) de 2012 à 2015 (examens, tests de nettoyage, restauration proprement dite…), on sait quand il a été commis.
Pour "maquiller" son méfait et rendre les deux œuvres ainsi créées indépendantes l'une de l'autre, le criminel, un complice ou le receleur de "La nef des fous" en a repeint le bas. Or les pigments utilisés pour ces repeints datent de la fin du XIXe siècle selon les restaurateurs. Après les avoir étudiés, ils les ont délicatement retirés, tout comme les vernis ajoutés au fil des siècles lors de restaurations successives.
C'est là qu'ils ont mis à jour des détails peints qui "collent" avec l'œuvre de Yale. Le haut de l'entonnoir que le bonhomme à califourchon sur un tonneau porte sur la tête se retrouve sur le bas du tableau du Louvre, tout comme le haut de la branche qu'il tient à la main. Dans "La nef des fous", on retrouve aussi le genou de la jambe qui émerge en haut à droite de "La gourmandise". "Maintenant on perçoit bien la continuité du motif du panneau", se réjouit Cécile Scailliérez.
A la jonction des deux tableaux, détail (C.F)
Mais, côté couleur, la continuité est plus problématique.
Il y a un décalage dans le style de la restauration" reconnaît la conservatrice.
Après leur séparation, les deux morceaux ont vogué chacun vers leur destinée, comme les personnages même du panneau. Probablement au début du XXe siècle, Camille Benoit, conservateur au Louvre achète "La nef des fous" pour sa propre collection sur le marché parisien. Mais des pérégrinations antérieures de l'œuvre, on ne sait rien. En 1918, il en fait don au musée. Malgré l'"encrassage" du tableau, il ne fera pas l'objet d'une restauration, dite fondamentale, avant celle menée récemment par le C2RMF.
De son côté, "La gloutonnerie" est offerte en 1959 à l'Université Yale par Hannah et Louis Rabinowitz, un couple de généreux collectionneurs américains. Le tableau est restauré en 1972, d'une manière sans doute un peu agressive, comme la différence de la couleur verte le montre en comparaison avec celle dans le tableau du Louvre. En 40 ans, l'œuvre s'est aussi naturellement abimée. 
Mais pourquoi le panneau de Bosch a-t-il été coupé en deux ? Quel est le mobile du crime ? Rien ne l'atteste mais tout l'indique : le "criminel" a gagné plus d'argent en vendant deux tableaux plutôt qu'un seul, d'autant que Jérôme Bosch ne signait pas toujours ses œuvres. Parfois même des copies ou des répliques portent l'autographe Hieronymus Bosch….
Ce mobile est en soi très "boschien". La cupidité, comme les autres péchés capitaux, est l'un des thèmes préférés du peintre chrétien. Selon les historiens d'art, c'est même le véritable sujet de l'œuvre que formaient à l'origine les deux tableaux.

"La nef des fous" mérite-t-elle son nom ?

C'est l'histoire d'une supputation qui devient vérité. "La nef des fous" est le titre d'un ouvrage de Sébastian Brant, paru à Bâle en 1494 et illustré de gravures dont certaines sont attribuées à Albrecht Dürer. Et dont l'une d'elles fait penser au tableau du Louvre.
Jérôme Bosch connaissait sans doute les "best-sellers" de son temps, comme l'était "La nef des fous". Il s'est peut-être inspiré de l'illustration de l'ouvrage, qui elle-même appartient à la tradition iconographique médiévale.
Un exemplaire de "La nef des fous" de Sébastian Brant, de la BnF Bibliothèque François Mitterrand, exposé à la rétrospective de Bois-le-Duc (C.F)
Mais, bien avant la restauration du tableau, les historiens de l'art en avaient intuitivement compris le vrai sens. "La nef des fous, allégorie presque surréaliste où sont stigmatisés (…) les vices du temps" décrit déjà dans son édition de 1976 le catalogue du Louvre. Rien à voir avec la folie.
Il y a bien un fou (en costume traditionnel avec une capuche) peint en haut à droite, mais il n'est qu'un personnage secondaire, évincé par les affamés, nonne et moine en tête, qui veulent mordre dans la galette. "La nef des fous" devrait donc plutôt se nommer celle des gourmands ! Seul le tableau de Yale a gardé le nom du panneau entier.
C'est là qu'un troisième tableau, "La mort de l'Avare", entre en scène. Donné en 1953 par le collectionneur Samuel H.Kress à la National Gallery of Art de Washington, aux Etats-Unis, il est présenté lui aussi dans la rétrospective de Bois-le-Duc, sur le même mur que nos deux tableaux réunis. Son format, 93 cm de hauteur et 31 cm de largeur, est identique et son sujet, une allégorie de deux pêchés capitaux (l'avarice et l'envie), rappelle furieusement celui du panneau reconstitué.
"La mort de l'Avare", détail, National Gallery of Art de Washington, Etats-Unis (Rik Klein Gotink, Robert G. Erdmann for the Bosch Research and Conservation Project)
A gauche, la gourmandise et la luxure, à droite l'avarice et l'envie, il manque trois pêchés capitaux : l'orgueil, la colère et l'acédie (la paresse intellectuelle) qui devaient se trouver sur un autre panneau, plus large pour "contenir" trois pêchés. Pour les historiens de l'art, l'ensemble formait un triptyque, dont la pièce centrale a été perdue. Mais cette peinture de Jérôme Bosch sera peut-être un jour retrouvée, comme vient de l'être "La tentation de Saint-Antoine" a annoncé le 1er février dernier le Musée d'art de Kansas City, aux Etats-Unis. La peinture dormait dans ses réserves....

Est-il vraiment de Bosch ?

Avant la restauration de "La nef des fous", le dessin sous-jacent, tracé avant la peinture, était déjà perceptible. On pouvait voir à l'œil nu des hachures sur les zones les plus sombres. Ce n'est pas surprenant chez le maître néerlandais. "La manière de peindre de Bosch était très translucide" souligne Cécile Scailliérez. Cette transparence, si belle, a le défaut de ne pas complètement masquer le dessin préparatoire.
"La peinture à l'huile devient plus transparente avec le temps", ajoute Marjan Buyle, ancienne directrice des Monuments et Sites en Flandre (Belgique) et rédactrice en chef de Monuments & Landscapes. Depuis la restauration, le dessin est encore plus visible. Et pour les spécialistes, il apparaît nettement être l'œuvre d'un gaucher. Marjan Buyle explique :
Pour dessiner des hachures, les droitiers tracent des traits de droite à gauche, et les gauchers de gauche à droite. "
Or Bosch était… droitier.
 
Détail de La nef au fou restauré, avec les traits de gauche à droite du dessin sous-jacent (Musée du Louvre, Département des peintures)
"Avant la restauration, je n'avais pas pris la mesure de l'importance de cet élément" confie Cécile Scailliérez , "aujourd'hui je trouve la question passionnante". Mais si ce n'est Bosch, qui l'a dessiné ? Un élève de son atelier ? Un collaborateur qui l'aidait à honorer ses nombreuses commandes ? "C'est un problème posé par un certain nombre de panneaux de la rétrospective de Bois-le-Duc, comme le Chariot de foin, La mort de l'Avare ou la Tentation de Saint-Antoine" poursuit la conservatrice en chef du Louvre.
Charles de Moiij lui, ne voit pas de problème. "Nous avons écarté la théorie de la main gauche", tranche le conservateur néerlandais, "si quelques traits ont bien été réalisés par un gaucher, la majorité l'ont été par un droitier". Difficile pour l'organisateur d'une rétrospective de remettre en question l'authenticité des œuvres qu'il présente…
C'est une question d'honnêteté intellectuelle" estime Cécile Scailliérez.
"Autrefois l'idée de la réplique, voire de la copie, n'était pas infamante. Aujourd'hui, pour des raisons de valeur marchande, on accorde une trop grande importance à l'attribution des œuvres " regrette-t-elle.
Dans les ateliers, le travail était souvent collectif. Le maître faisait un dessin, un assistant (gaucher ?) pouvait le reporter sur un panneau de bois. Puis le maître commençait à peindre et laissait ses collaborateurs terminer le tableau. "Tout l'enjeu est de savoir ce qui est vraiment de Bosch ou de ses imitateurs, des peintres de son entourage aussi habiles que lui. Et pour moi, c'est le cas de 'La nef des fous'."
Claire Fleury, envoyée spéciale à Bois-le-Duc (Pays-Bas)

La Nef des fous de Jérome Bosch (1450 - 1516) ..... allégorie d'un monde qui se perd...

Jérôme Bosch est un peintre flamand dont l'œuvre nous situe au tournant du XVe et du XVIe siècle. Une époque où les conflits sociaux sont à leur apogée et que la religion entame une crise profonde. Avant d'être un tableau, « La nef des fous » » est un ouvrage satyrique et critique de Sébastien Brandt (1498) dont va s'inspirer le peintre (suite après le tableau).La Nef des fous de Jérome Bosch (1450 - 1516) ..... allégorie d'un monde qui se perd...
Au delà de l'aspect burlesque de la scène (tous ses personnages entassés sur ce petit bateau – nef ) « La Nef des fous » est une critique de la folie des hommes qui vivent à l'envers et perdent leurs repères (religieux notamment, à une époque où la religion se trouve être encore le seul véritable secours des hommes).
Elément à l'origine d'un triptyque (tableau en trois panneaux articulés) « La Nef des fous » est le seul de ces panneaux a nous être parvenu. L'œuvre (conservée au musée du Louvre) n'est donc que partielle ! 
Bosh y raille l'aberration de deux des cinq sens en réunissant sur son esquif un gratteur de luth et des gloutons qui figurent les folies du goût et de l'ouïe ! La métaphore de la nef est celle d'un monde renversé tel que l'Occident semble le vivre à l'époque. Ce n'est pas la tête qui règne ici mais le ventre. Si la tête ne règne pas, c'est qu'elle est folle. Ici sa folie est d'adorer le ventre et de folles musiques. Ores le péché de la gourmandise (pour ne retenir que celui-là) était très répandus, notamment dans les monastères qui se détournaient ainsi de la piété qui était leur. Bosch nous montre donc son regard sur le monde de l'époque en critiquant les mœurs dissolues du clergé, la débauche de la vie monastique et la folie humaine cédant aux vices. Ainsi le convive qui vomit (à droite) par dessus bord montre la débauche de celui qui succombe aux effets de l'alcool, une cruche serait le symbole du sexe féminin ou du diable, le poisson mort sans écaille est le péché, le masque de chouette (dans l'arbre) regardant la scène symbolise le démon...

L'une des strophes du poème de Brandt dit : « Mieux vaut rester laïque que de mal se conduire en étant dans les ordres » ! Presque révolutionnaire pour l'époque !


Enfin, et pour conclure sur ce tableau qui m'a toujours étonné, on posera en contrepoint « L'Éloge de la folie » écrit par Érasme 1509) qui en serait une réfutation, disons moins pessimiste !


Et si notre monde actuel marchait lui aussi sur la tête et cédait aux sirènes trompeuses de nos sens ??? Tous fous, sur un énooooooooooooooooorme bateau .... pas lol du tout ça ! Je file me jeter à l'eau !


Nicolas

a Nef des fous de Jérôme Bosch ( Bois-le-Duc vers 1450- 1516 idem) est une huile sur bois du début du XVIe siècle conservée au Musée du Louvre, elle mesure 0.58 m par 0.32.
Dans une barque un groupe de personnages mange et chante. Tout y est instable : la table posée de guingois, le mât cassé, les personnages (le bouffon et sa marotte). Le cadrage es resserré sur le sujet.
La facture de l’œuvre est constituée de légers empâtements de blanc qui font vibrer la lumière.
Le sujet de ce panneau s’inspire vraisemblablement du livre éponyme de Sébastien Brant un humaniste alsacien qui raconte le voyage d’un navire rempli de fous vers la Narragonie (pays de la folie). L’auteur y critiquait la société dans laquelle il vivait corrompue selon lui par les vices.
Mais il semble actuellement que cette oeuvre faisait partie d’un triptyque dont les éléments ont été démontés voir même coupés. Ainsi La nef des fous serait la moitié supérieure de L’allégorie de la gloutonnerie conservée à New Haven, Yale University Art Gallery. Le sujet ne serait plus une interprétation du livre de Brant mais une allégorie des péchés capitaux.
Par ses représentations de monstres, de personnages grimaçants, Jérôme Bosch est un artiste surprenant pour son époque, il jette un regard acerbe sur la société où triomphent selon lui la soif de l’argent et des biens, la jouissance et le péché.


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