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samedi 15 février 2020

Petrus Christus - Atelierul unui aurar (1449)



Petrus Christus est un peintre flamand. Il est né à Baerle-Duc dans le Comte de Flandre (près de Breda, dans l'actuelle Belgique) à une date inconnue et est mort entre le 2 septembre 1475 et le 13 mars 1476 à Bruges. Petrus Christus fait partie de la famille des peintres primitifs flamands. Historiquement et stylistiquement, il se place après Robert CampinJan Van Eyck ou Rogier van der Weyden, et avant Hans Memling.











Un orfèvre dans son atelier, peut-être saint Éloi


Un orfèvre dans son atelier,
peut-être saint Éloi
Christus saint eloi orfèvre.jpg
ArtistePetrus Christus
Date1449
Type
Art de genre (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Techniquehuile sur panneau
Dimensions (H × L)100,1 × 85,8 cm
Mouvement
Propriétaires
Albert Oppenheim (d) et Robert LehmanVoir et modifier les données sur Wikidata
Collection
N° d’inventaire
1975.1.110Voir et modifier les données sur Wikidata
LocalisationMetropolitan Museum of ArtNew York (États-Unis)
Un orfèvre dans son atelier, peut-être saint Éloi est un tableau du peintre primitif flamand Petrus Christus, un des élèves de Jan van Eyck. Huile sur panneau, datée de 1449, il mesure 100,1 cm de haut et 85,8 cm de large. Il est conservé au Metropolitan Museum of ArtNew York (États-Unis). Il s'agit de l'une des œuvres les plus remarquables de l'époque pré-Renaissance dans le nord de Europe.
Commandé par la guilde des orfèvres de Bruges, le tableau est une publicité pour leurs services1. Acquis par le Metropolitan Museum of Art en 1817, l'hypothèse alors retenue est que le personnage principal représente saint Éloi, le saint patron des orfèvres, en raison notamment de l'auréole de sainteté avec laquelle il est représenté, mais à la fin du xxe siècle une expertise minutieuse permet de déterminer que l'auréole a été ajoutée postérieurement. Aujourd'hui, l'hypothèse communément admise est qu'il s'agit du portrait d'un orfèvre ayant vécu à Bruges au xve siècle, peut-être Willem van Vlueten, qui avait acquis la citoyenneté de Bruges en 1433 et était devenu un bijoutier majeur à la cour du duc Philippe le Bon2.

    Description

    Ce tableau représente un orfèvre ainsi que deux clients bourgeois dans sa boutique. Le réalisme des expressions faciales des personnages fait penser à un double portrait. L'orfèvre représente peut-être saint Éloi - le saint patron des orfèvres - et le tableau aurait été commandé par la guilde des orfèvres de Bruges pour sa chapelle. Il comporte l'inscription « M PETR·XPI·ME··FECIT·Aº·1449 », forme abrégée de « magister Petrus Christi me fecit anno 1449 » (Maître Petrus Christi m'a fait en l'an 1449), inscription précédée d'une forme ovale sur le « M » et terminée par un cœur surmonté d'une croix, semblable aux représentations du Sacré Cœur de Jésus.
    Détail des mains et de la balance.
    L'orfèvre est vêtu d'un large habit rouge et d'un bonnet en tissu de la même couleur. Dans sa main gauche, il tient une balance à fléau avec laquelle il est en train de peser un anneau pour la noce. Dans sa main droite, il tient un poids en métal doré (laiton ?). La boutique est remplie d'objets représentés avec un grand réalisme, et chargés de symbolisme, comme dans les œuvres de van Eyck.
    Derrière l'orfèvre, se tient un couple de bourgeois. Le riche couple est vêtu élégamment. Avec tendresse, le jeune homme passe le bras autour des épaules de sa fiancée. Il pose sa main gauche sur le manche d'un objet qui pourrait être une épée. Le jeune homme porte un habit de velours bleu foncé, doublé de fourrure brune et avec un col en satin rouge feu. Autour du cou, il porte un collier en or qui pourrait s'apparenter au collier de l'Ordre de la Toison d'or, bien qu'il ne soit pas possible de l'affirmer de manière formelle. Sur sa tête, il porte un turban noir3, sur lequel est épinglée une broche sertie de quatre perles et d'une pierre précieuse. Il regarde en direction de la balance, les gestes effectués par l'orfèvre.
    À sa droite, se trouve sa fiancée. Comme lui, ses vêtements indiquent son appartenance à la bourgeoisie. Elle porte une élégante robe en velours vert brodée d'or, le tout doublé de tissu rouge. À sa taille, une large ceinture de couleur foncée. Sa guimpe, ornée de perles et de fine dentelle, est attachée sur sa tête de manière à former des cornes sur les côtés. Il s'agit là d'une coiffe traditionnelle très répandue en Flandre au xve siècle. On retrouve des coiffes similaires dans Portrait de Margareta van Eyck de Jan van Eyck.
    Au premier plan, sur la gauche du plan de travail, une ceinture telle que celles utilisées alors dans les cérémonies de mariage, est peinte en trompe-l'œil, et semble sortir hors du cadre. Au centre, plusieurs poids de masses différentes ; ainsi que plusieurs piles de pièces d'or. À l'extrême droite, un miroir convexe, un élément de décoration que l'on retrouve dans d'autres œuvres de cette époque telle que le portrait des Époux Arnolfini (1434) de Van Eyck ou Le Prêteur et sa femme (1514) de Quentin Metsys. Il permet de voir ce qui se passe à l'extérieur de l'atelier : on y voit deux nobles oisifs, l'un portant un oiseau de proie. Leur oisiveté contraste nettement avec le labeur de l'orfèvre dans une échoppe bien rangée, et est peut-être une allusion à la paresse, l'un des sept péchés capitaux. Derrière eux se trouve la place du marché de Bruges ainsi que quelques maisons.
    Détail de l’étagère.
    Derrière l'orfèvre, deux étagères sont à moitié dissimulées par un épais rideau en velours vert. Sur ces étagères, plusieurs éléments sont représentés. Une grande coupe évasée, une ciboire et deux aiguières en argent ou en étain figurent sur l'étagère supérieure. L'étagère inférieure comporte un grand nombre d'objets (de gauche à droite) : un calice, deux sacs - l'un empli de perles, l'autre de pierres semi-précieuses -, une branche de corail, une boîte remplie de bagues, ainsi qu'un objet en cristal transparent. L'objet en cristal transparent est probablement destiné à conserver les hosties ; il est surmonté par la figure d'un pélican, symbole du sacrifice du Christ, qui s'arrache sa propre chair pour nourrir ses petits. L'artiste représente les différents matériaux avec soin, comme le verre, le corail ou encore le métal des vases.
    Sur le mur sont accrochées deux dents de requin, un collier composé de perles multicolores4, une broche et une paire de boucles d'oreilles richement serties.

    Analyse

    Dessin sous-jacent montrant le travail de préparation minutieux réalisée par l'artiste
    Le tableau remplit l'office d'une publicité pour la guilde des orfèvres de Bruges, et pourrait avoir été accroché sur la devanture de la maison de guilde. On a pensé, jusqu'au xixe siècle que le personnage principal était peut-être une représentation de saint Éloi, saint patron des orfèvres, plus récemment, il a été avancé qu'il s'agissait en réalité probablement du portrait d'un orfèvre du xve siècle à Bruges1.
    L'analyse technique du dessin sous-jacent du visage de l'orfèvre révèle une grande précision, davantage que les visages des fiancés, ce qui accréditerait la thèse que l'objectif principal de ce tableau était un portrait, peut-être de Willem van Vlueten. Les traits du jeune couple ont des caractéristiques trop générales pour désigner des êtres en particulier5. Cependant, en 1449, date à laquelle ce tableau a été réalisé, le duc de Bourgogne a commandé à van Vlueten un cadeau pour Marie de Gueldre pour son mariage avec Jacques II d'Écosse. La paire de boîtes pourrait être une allégorie du mariage6.
    Le tableau compte un certain nombre d'allusions à la symbolique du mariage, tels que l'anneau, les gestes du couple et la ceinture de mariage, posée sur le comptoir1. La balance est, elle aussi, chargée de symboles. Le saint orfèvre qui évalue la pureté des métaux estime aussi celle des âmes.
    Le miroir convexe d'inspiration eyckienne est similaire à celui représenté dans Les Époux Arnolfini (1434), mais il est ici un symbole de la vanité ou un talisman de protection7. Un tel objet sera représenté plus tard par Quentin Metsys dans Le Prêteur et sa femme (1514). Le miroir réfléchit une image du marché situé à l'extérieur du magasin, il permet de faire un lien avec le spectateur qui se trouve devant le tableau1. Dans le miroir, on aperçoit le reflet de deux hommes habillés élégamment, l'un d'eux tient un faucon, un symbole de fierté et de la cupidité. L'oiseau permet d'établir une comparaison entre la morale imparfaite du spectateur et le monde de la vertu et du travail représenté par l'orfèvre6. Le miroir a également une fonction qui semble être liée à la sécurité, il permet au bijoutier d'avoir une vision large de la boutique tout en s'occupant de sa clientèle7. Certains historiens ont aussi cru voir reflété dans le miroir un autoportrait du peintre, dans le personnage qui tient le faucon et qui a la tête de trois quarts, comme l'étaient les portraits de l'époque8.

    Auréole et restauration de 1994

    L’œuvre avant la suppression de l'auréole
    Cette œuvre, tout comme le Portrait d'un Chartreux, comportait une auréole - symbole de la sainteté - sur la tête de l'orfèvre lorsqu'elle a été acquise par le Metropolitan Museum of Art. Cependant, ces symboles sont extrêmement rares dans la peinture primitive flamande et ont été longtemps un sujet de controverse. En effet, l'historien de l'art Max Jakob Friedländer en 1916, puis William Martin Conway en 1921, se sont interrogés à propos de ce symbole.
    En 1994, au cours de la préparation de l'exposition Petrus Christus : Maître de la Renaissance de Bruges, l'authenticité de l'auréole est examinée par un groupe d'experts hollandais qui a conclu que l'auréole avait été ajoutée postérieurement et recommande de la supprimer pour se rapprocher esthétiquement de l’œuvre d'origine. Petrus Christus était l'un des peintres primitifs flamands à jouer avec la représentation de l'espace et la lumière. L'ajout de l'auréole, contraint le spectateur à concentrer son regard sur le premier plan et bouleverse l'espace d'une manière qui ne correspond pas au style de Petrus Christus.
    La suppression de l'auréole a conduit à un débat sur l'identité du personnage central qui avait été historiquement associée à saint Éloi, le saint patron des orfèvres, et qui a donné son nom à l'œuvre - Saint Éloi dans son atelier - jusqu'en 1998.
    Cette année-là, Martha Wolff et Hugo van der Velden, confirme, chacun indépendamment, que le traitement de la figure ne correspondait pas à l'une des représentations du saint. Ils situent l'apparition de ce nom en 1817, date à laquelle une documentation sur le tableau parle d'« un orfèvre, ou plutôt du patron des orfèvres, saint Éloi. » Peut-être que l'ajout de l'auréole date de cette époque, en même temps que le remplacement de son cadre d'origine par un cadre doré. Van der Velden a même identifié le personnage central comme étant Willem van Vlueten, citoyen de Bruges depuis 1433, qui était un orfèvre célèbre à la cour du duc Philippe le Bon2.
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    Atelierul unui aurar din secolul XV 

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    Dupa tabloul lui Petrus Christus: Sfantul Eligius, 1449

















    Tabloul „Atelierul unui aurar din secolul XV”  a fost pictat, dupa cat se pare, cu scopul de „a face publicitate” ghildei aurarilor din Bruges si surprinde scena in care aurarul cantareste un inel in fata unui cuplu de tineri bogati.
    Orasul port atingea in acea perioada o culme a prosperitatii fiind considerat capitala comerciala a Europei de nord. Erau vremuri prielnice si pentru comertul cu obiecte de lux cum erau considerate bijuteriile.
    Faptul ca scena surprinde aurarul in timp ce cantareste nu este intamplatoare, in Bruges ajungeau oameni din multe tari care utilizau diferite unitati de masura, de aceea procesul de cantarire era unul foarte important caci toata lumea de temea de frauda. De asemenea personajul reprezentat nu este  oarecare ci chiar Sfantul Eligius, patronul aurarilor. Reprezentarea unui sfant in timp ce cantareste inelul subliniaza corectitudinea membrilor ghildei.
    Oglinda convexa – indica fapul ca atelierul avea deschidere catre strada. Acest lucru era impus de regulile ghildei astfel incat aurarul, fiind „supravegheat”, nu putea altera metalele pretioase.
    Obiectele de pe raft – cele mai valoroase sunt cele „anti otrava” – dintii de rechin care se vad atarnati de lantioare prinse de perete cu ace. Se credea ca in contact cu otrava isi schimba culoarea de aceea erau foarte cautati si decorati cu monturi din aur. Tot din aceasta categorie face parte si pocalul din stanga care este facut din coaja de nuca de cocos. Despre aceasta se credea ca anihileaza otrava din bautura. Era o perioada in care oamenii bogati si puternici duceau o viata periculoasa, fiind tinta asasinatelor. Membri familiilor princiare beneficiau de capace speciale cu sigiliu pentru mancarea care pleca din bucatarie spre sufragerie.
    Mai toate obiectele de pe raftul aurarului jucau rol dublu – de ornament si de alungare a raului. Coralului ii erau asociate proprietati magice – se spunea ca opreste hemoragiile. Despre rubine se spune ca impidicau putrezirea iar despre safire ca vindecau ulcerul.
    Cele doua piese sprijinite de perete au probabil aceeasi intrebuintare cu coltii de rechin – de a detecta otrava. Deasupra sunt brose,  un rosariu din coral si cihlimbar si o catarama din aur pentru costumul matrimonial.
    Aurul era considerat chintesenta  bogatiilor lumesti si un simbol al puterii.
    Traditia le-a acordat aurarilor un loc aparte printre mestesugari. In Evul Mediu ei lucrau doar pentru biserica si pentru rege care era si el investiti de Dumnezeu.
    Insa obiectele create de aurari aveau de obicei viata scurta pentru ca erau folosite ca obiecte de schimb si fiecare cumparator le retopea pentru a le transforma in ceva ce le era de trebuinta si pe plac. Acesta insemna mai mult de lucru pentru aurari dar pe de alta parte era si frustrant sa fie nevoiti sa distruga de atatea ori ceea ce au facut tot ei. Se cunoaste cel putin un caz in care un aurar in disperare de cauza a renuntat la meserie si s-a inchis intr-o manastire.

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